Écarts de revenu selon la langue au Québec

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Les mutations importantes qu’ont connues les communautés anglophones et francophones du Québec au cours des 40 dernières années ont eu des répercussions majeures sur leur niveau de revenu.


Une étude publiée par Statistique Canada à partir de données du Recensement de 2006 indique que l’écart entre les revenus des anglophones et les francophones du Québec a ainsi diminué au fil du temps.


On y avance même qu'au sein de la population active, les francophones affichent un revenu moyen supérieur à celui des anglophones lorsqu’on maintient constante l’influence de l’âge, de la scolarité, de la région de résidence, du secteur d’industrie et du statut d’immigrant.


Dans ce rapport, la comparaison des revenus médians et des revenus moyens des anglophones et des francophones procurent toutefois une information contrastée.


Les statistiques de 2006 révèlent que les personnes ayant l’anglais comme seule première langue officielle parlée (PLOP) ont un revenu moyen supérieur de 3100 $ à celui des personnes ayant le français comme seule première langue officielle parlée.


Mais lorsque l'on considère le revenu médian, qui est beaucoup moins influencé par les extrêmes que le revenu moyen, celui des anglophones est de 1900 $ inférieur à celui des francophones.


Si l’on utilise le critère de la langue maternelle plutôt que celui de la première langue officielle parlée, l’écart est encore plus important. La population de langue maternelle anglaise a en effet un revenu moyen de 4800 $ supérieur à celui de la population de langue maternelle française, alors que le revenu médian des anglophones est inférieur de 800 $ à celui des francophones.


Ces résultats donnent à penser que les écarts de revenu au sein du groupe anglophone sont plus importants qu’au sein du groupe francophone, un plus grand nombre d’anglophones ayant déclaré des revenus élevés.


Mais en utilisant le seuil de faible revenu, on constate aussi que 22 pour cent des anglophones ont un revenu qui les situe sous le seuil de faible revenu comparativement à 16 pour cent pour les francophones.


Les revenus des deux groupes linguistiques sont aussi fonction de l’âge, les anglophones plus âgés affichant des revenus médian et moyen supérieurs à celui des francophones.


L'étude explique que les mutations importantes qu’a connues la société québécoise depuis la Révolution tranquille ont amélioré considérablement le statut et la position socio-économique des francophones au sein de la société québécoise.


D’autre part, le départ de nombreux anglophones de la province durant les années 1970 et l’arrivée d’un nombre croissant d’immigrants internationaux en provenance notamment de pays en voie de développement ont contribué à modifier le tissu démographique, ethnique et socio-économique de ce groupe linguistique.

Source: La Presse Canadienne
 
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