Eclairage sur le racisme à la française

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"A la française" parce que le racisme, croyez le ou non, est universel.

Je voudrais décrire le "logiciel" de l'assimilation à la française en prenant pour exemple le cas breton, en vous faisant part de citations, des propos tenus par des élites françaises dans le passé à propos des bretons, remplacez "bretons" par "arabes", c'est saisissant.

Très peu de gens connaissent le cas breton, alors qu'il est très révélateur du logiciel assimilationniste français, et que le débat actuel sur l'identité nationale sonne comme un écho du traitement qui a été infligé aux bretons.

Tout d'abord voici la liste des choses qui les démarquaient des autres français:

  1. ils ne sont devenus français qu'au 16ème siècle
  2. Les "bas-bretons" parlaient leur langue à eux, que les autres français ne comprenaient pas.
  3. Ils étaient très croyants et supersticieux, ce qui avait le don d'énerver le reste du pays.
  4. Ils étaient très pauvres, des paysans
  5. Ils avaient des coutumes et des moeurs très différents des autres français
  6. malgré leur participation active à la révolution française, ils ont été méprisés jusqu'au début du 20ème siècle
 
A propos des bretons et de la langue bretonne:

Les gens qui parlent cette belle langue sont bons diables, mais horriblement sales(...) On voit dans les villages les enfants et les cochons se roulant pêle-mêle sur le fumier, et la pâtée que mangent les premiers serait probablement refusée par les cochons du Canigou. » (Prosper Mérimée, lettre à Jaubert de Passa, 1835)
 
« La Basse-Bretagne, je ne cesserai de le dire, est une contrée à part qui n’est plus la France. Exceptez-en les villes, le reste devrait être soumis à une sorte de régime colonial . Je n’avance rien d’exagéré » (Auguste Romieu, sous-préfet à Quimperlé, 1831).
 
Toujours Romieu:

, « Créons, pour l’amélioration de la race bretonne, quelques-unes de ces primes que nous réservons aux chevaux et faisons que le clergé nous seconde en n’accordant la première communion qu’aux seuls enfants parlant le français » .
 
« Les Bas-Bretons ont un langage dur et difficile à comprendre. Leurs habitudes, leurs coutumes, leur crédulité et leurs superstitions leur laissent à peine une place au dessus de l’homme sauvage . Le paysan y est d’une malpropreté dégoûtante. Son habitation peut presque se comparer à celle d’Hottentots(...) En général les paysans ont une mauvaise physionomie, stupide et brutale à la fois. » (Malte Brun, 1831)
 
« Le petit Breton est abandonné à lui-même dès qu’il peut marcher. A peine vêtu, malpropre, il patauge toute la journée par les chemins, mange à l’écart un morceau de pain noir, joue peu, ne parle pas(...) S’il a huit ans d’âge physiquement, il en a trois à peine pour le développement intellectuel.... » (Poitrineau, inspecteur d’académie à Vannes, Instruction, 1897).
 
plus récent: 1969, annonce dans le journal "l'agriculteur de l'aisne"

« Nous vous demandons de faire connaître, avant le 8 janvier au syndicat betteravier, vos besoins en main d’oeuvre. Préciser la catégorie : Bretons, Italiens, Espagnols, Portugais, Marocains,... »
 
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