Il était une petite école de Rabat, l'école des Orangers, (quartier des Orangers, au centre de Rabat). C'était une petite école du CP au CM2. Ensuite, on passait au Lycée DESCARTES ou au Collège des Orangers qui jouxte. Elle doit être située rue Pasteur, proche du Bd Mohammed V et des ambassades.
Dans cette petite école publique, après l'Indépendance du Maroc, de 1960 à 1965, au milieu de mes petits camarades Marocains, musulmans et juifs et petits Français, j'ai reçu un enseignement de bon niveau du CP au CM2.
Ce sont les plus belles années de ma vie. Le Maroc était merveilleux.
Mes meilleurs copains de discussion étaient les jumeaux Z., A. et H., H. H., P. G., etc... Je recherche toujours ce Marocain avec qui j'étais en compétition pour les mathématiques, mais dont personne ne connaît le nom.
Ils sont devenus médecins, professeurs, architectes, consultants, informaticiens, hauts fonctionnaires, voire policiers, commerçants.
La première de la classe est médecin au Canada, un frère Z. aussi et d'autres. Etc...
Ce n'était pas une école élitiste. Nous n'étions pas au Souissi. Mais l'école des Orangers, en ces premières années de l'Indépendance, était de bonne tenue.
Je dis ''il était une petite école'' parce qu'on m'annonce qu'elle fermerait à la fin de cette année scolaire 2010 pour un autre usage. Des services administratifs pourraient s'y installer, parait-il. Cette école a été créée dans les années 1930, soit depuis près de 80 ans.
Je sais malheureusement que sévissent les mêmes pratiques au Maroc que celles que nous vivons en France. De plus en plus d'écoles privées où les parents considèrent donner plus de chances à leurs enfants et donc un centre ville qui n'accueille plus autant d'enfants dans ses écoles. Une population moins favorisée dans les écoles publiques, une paupérisation des moyens publics pour ces écoles.
Il semble que tout le monde soit démuni devant cette future décision.
Il est évident que seul un projet éducatif novateur pour l'école des Orangers de Rabat, permettant d'atteindre un excellent niveau, pourrait attirer à nouveau des parents très soucieux de la qualité des études et des chances de réussite pour leurs enfants.
Il faut que l'école des Orangers devienne pilote d'un enseignement qui n'existerait pas ailleurs, même dans le privé. Ainsi, retrouverait-on une mixité sociale.
Par exemple, une détection des capacités particulières des élèves pourrait être organisée à Rabat dans certaines disciplines, intellectuelles, sportives ou artistiques. Certaines matières seraient particulièrement renforcées à l'école des Orangers et permettraient à ces élèves pré-disposés d'atteindre un niveau formidable qui leur donnerait une avance dans leurs études et dans la vie.
Créer une école atypique, une école pilote visant l'excellence et le bien être des enfants, est peut-être un projet actuel au Maroc. Pourquoi, au centre de Rabat, l'école des Orangers ne pourrait-elle être adaptée et accueillir un tel projet ?
Pour cela il faut une volonté politique et une fierté.
Il était une petite école de Rabat, l'école des Orangers... C'est peut-être une nouvelle histoire qui commencerait.
Merci à celle ou celui qui saura faire vivre cette école.
Jean-François RABATI
Dans cette petite école publique, après l'Indépendance du Maroc, de 1960 à 1965, au milieu de mes petits camarades Marocains, musulmans et juifs et petits Français, j'ai reçu un enseignement de bon niveau du CP au CM2.
Ce sont les plus belles années de ma vie. Le Maroc était merveilleux.
Mes meilleurs copains de discussion étaient les jumeaux Z., A. et H., H. H., P. G., etc... Je recherche toujours ce Marocain avec qui j'étais en compétition pour les mathématiques, mais dont personne ne connaît le nom.
Ils sont devenus médecins, professeurs, architectes, consultants, informaticiens, hauts fonctionnaires, voire policiers, commerçants.
La première de la classe est médecin au Canada, un frère Z. aussi et d'autres. Etc...
Ce n'était pas une école élitiste. Nous n'étions pas au Souissi. Mais l'école des Orangers, en ces premières années de l'Indépendance, était de bonne tenue.
Je dis ''il était une petite école'' parce qu'on m'annonce qu'elle fermerait à la fin de cette année scolaire 2010 pour un autre usage. Des services administratifs pourraient s'y installer, parait-il. Cette école a été créée dans les années 1930, soit depuis près de 80 ans.
Je sais malheureusement que sévissent les mêmes pratiques au Maroc que celles que nous vivons en France. De plus en plus d'écoles privées où les parents considèrent donner plus de chances à leurs enfants et donc un centre ville qui n'accueille plus autant d'enfants dans ses écoles. Une population moins favorisée dans les écoles publiques, une paupérisation des moyens publics pour ces écoles.
Il semble que tout le monde soit démuni devant cette future décision.
Il est évident que seul un projet éducatif novateur pour l'école des Orangers de Rabat, permettant d'atteindre un excellent niveau, pourrait attirer à nouveau des parents très soucieux de la qualité des études et des chances de réussite pour leurs enfants.
Il faut que l'école des Orangers devienne pilote d'un enseignement qui n'existerait pas ailleurs, même dans le privé. Ainsi, retrouverait-on une mixité sociale.
Par exemple, une détection des capacités particulières des élèves pourrait être organisée à Rabat dans certaines disciplines, intellectuelles, sportives ou artistiques. Certaines matières seraient particulièrement renforcées à l'école des Orangers et permettraient à ces élèves pré-disposés d'atteindre un niveau formidable qui leur donnerait une avance dans leurs études et dans la vie.
Créer une école atypique, une école pilote visant l'excellence et le bien être des enfants, est peut-être un projet actuel au Maroc. Pourquoi, au centre de Rabat, l'école des Orangers ne pourrait-elle être adaptée et accueillir un tel projet ?
Pour cela il faut une volonté politique et une fierté.
Il était une petite école de Rabat, l'école des Orangers... C'est peut-être une nouvelle histoire qui commencerait.
Merci à celle ou celui qui saura faire vivre cette école.
Jean-François RABATI