Ecoles privées : une année entamée n’est pas toujours due

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mam80

la rose et le réséda
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Ecoles privées : une année entamée n’est pas toujours due

Source : Capital.fr
06/03/2013 à 18:59 / Mis à jour le 06/03/2013 à 19:06

Si votre enfant inscrit dans une école privée abandonne en cours d’année ses études, sachez que vous ne serez pas
forcément contraint de régler la totalité des frais de scolarité. Une décision de la Cour de cassation vient de donner
raison à une étudiante en conflit de plusieurs mois avec une école privée.

Voilà une affaire qui devrait faire jurisprudence. En septembre dernier, une jeune femme s’est inscrite auprès de
l’Ecole Pigier de Perpignan à une formation de BTS Coiffure et esthétique. Problème : au bout d’un mois, et après
avoir versé un premier acompte correspondant à un tiers du prix de sa scolarité, celle-ci s’est aperçue que les cours
ne répondaient pas à ses attentes. Estimant n’avoir pas été suffisamment informée du contenu de l’enseignement au
moment de son inscription, elle a alors décidé d’abandonner les cours et de stopper tout règlement.

L’établissement s’y est dans un premier temps opposé. Se réfugiant derrière une clause du contrat qui stipule que tout
forfait de scolarité est intégralement dû dès sa signature, l’école a aussitôt poursuivi son élève devant le tribunal de
proximité de Perpignan afin qu’elle s’acquitte du reste à payer. Le juge lui a d’ailleurs donné raison, ordonnant à l’élève
de procéder au versement des sommes dues pour l’ensemble de l’année scolaire.

Possibilité de résilier pour un motif légitime

Patatras… La Cour de cassation* saisie de l’affaire par la jeune femme a finalement considéré comme abusive la
fameuse clause du contrat de l’école, au motif que celle ne prévoit aucune possibilité pour l’élève de résilier en dehors
d’un cas de force majeure (un événement totalement imprévisible, extérieur à l’élève et insurmontable).

Selon les magistrats, il aurait, en effet, fallu laisser aux étudiants la possibilité d’annuler leur engagement pour des motifs
"impérieux et légitimes". En l'occurrence, il s'agissait de la prestation de l'école qui ne correspondait pas aux attentes de
l'élève mais ça aurait pu être, un déménagement loin de l'école, un état de santé ne permettant plus de suivre les cours...
La Cour de cassation a, en conséquence, condamné l’établissement scolaire à verser 3.000 euros à l’étudiante pour
couvrir ses frais de procédure et d’avocat.

Chantal Masson

* Cour de cassation, chambre civile 1, Audience du 13 décembre 2012,n° de pourvoi: 11-27766

mam
 
mouais c'est quand même une école archi-connue
j'ai des doutes quant au fait qu'elle n'ait "pas été suffisamment informée du contenu de l’enseignement au moment de son inscription" :eek:

aicha
 
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