- La moitié des élèves n’apprennent pas les bases, selon un rapport de l'UNESCO présenté LE 28/10/2014 à Rabat par Transparency Maroc
- La corruption gangrène le système, selon le SG de Transparency Maroc
- Appel à accroître les investissements dans le secteur
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Le constat dressé par le dernier rapport mondial de suivi de l’Education pour tous, réalisé par l’Unesco et présenté lors d’un séminaire organisé par Transparency Maroc hier à Rabat, est sans appel.
Il inscrit le Maroc sur la liste des pays traversant une crise de l’apprentissage et où à peine la moitié des enfants apprennent les bases.
On reproche au sytéme de ne pas permettre aux élèves «d’acquérir les compétences les plus élémentaires en lecture et en mathématiques».
Or, «cette crise a un coût, non seulement pour l’avenir de ces enfants, mais également pour le budget du gouvernement», note ce document.
Abdelaâdim Guerrouj, ministre délégué de et de la Formation professionnelle, présent à cette rencontre, reconnaît en tout cas que «la qualité du système éducatif fait encore défaut au Maroc, malgré des investissements qui ont augmenté depuis la mise en place du programme d’urgence»
Il pointe notamment la maîtrise de l’arabe et du français au primaire. : «A peine 6% des élèves inscrits en dernière année de ce cycle savent écrire en français et 15% en arabe », a-t-il déploré.
La qualité, c’est également un problème de manque d’infrastructures, constate l’Unesco.
Sur ce point, le ministre a reconnu l’insuffisance des efforts déployés en faveur du monde rural qui fait face à un manque de collèges et de lycées.
Si des efforts ont été réalisés en matière de généralisation de la scolarisation qui a atteint 99,5% au primaire, le rapport de l’Unesco critique le niveau élevé de redoublement et d’abandon scolaire, malgré la mise en place du plan d’urgence de 2008-2012.
Au cours de cette période, la moyenne annuelle de déperdition scolaire a concerné 378.000 enfants dont 124.000 au primaire.
Ceux qui quittent l’école «se trouvent notamment exposés au marché du travail sans aucune préparation à la vie active», comme l’indique le document.
«Avec ces chiffres, le Maroc est loin d’atteindre les objectifs du plan d’urgence et des objectifs du millénaire pour le développement», a martelé Abdessamad Sadouq, secrétaire général de Transparency Maroc.
Il explique ce retard par la mauvaise gouvernance, le manque de transparence et la non implication des acteurs concernés, notamment les parents d’élèves.
«Même la corruption est un obstacle au droit à la scolarisation», ajoute t-il.
Pour inverser la donne, il recommande la mise en place de mécanismes de redevabilité devant favoriser le contrôle parental et l’accès aux données publiques.
«Il faudra également accroître les investissements dans ce secteur», a souligné pour sa part Philippe Maalouf, spécialiste du programme «éducation» à l’Unesco.
Actuellement, le système éducatif absorbe le quart du budget de l’Etat.
(...)
Suite et source
http://www.leconomiste.com/article/961146-educationl-unesco-fustige-la-qualite-du-systeme
- La corruption gangrène le système, selon le SG de Transparency Maroc
- Appel à accroître les investissements dans le secteur
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Le constat dressé par le dernier rapport mondial de suivi de l’Education pour tous, réalisé par l’Unesco et présenté lors d’un séminaire organisé par Transparency Maroc hier à Rabat, est sans appel.
Il inscrit le Maroc sur la liste des pays traversant une crise de l’apprentissage et où à peine la moitié des enfants apprennent les bases.
On reproche au sytéme de ne pas permettre aux élèves «d’acquérir les compétences les plus élémentaires en lecture et en mathématiques».
Or, «cette crise a un coût, non seulement pour l’avenir de ces enfants, mais également pour le budget du gouvernement», note ce document.
Abdelaâdim Guerrouj, ministre délégué de et de la Formation professionnelle, présent à cette rencontre, reconnaît en tout cas que «la qualité du système éducatif fait encore défaut au Maroc, malgré des investissements qui ont augmenté depuis la mise en place du programme d’urgence»
Il pointe notamment la maîtrise de l’arabe et du français au primaire. : «A peine 6% des élèves inscrits en dernière année de ce cycle savent écrire en français et 15% en arabe », a-t-il déploré.
La qualité, c’est également un problème de manque d’infrastructures, constate l’Unesco.
Sur ce point, le ministre a reconnu l’insuffisance des efforts déployés en faveur du monde rural qui fait face à un manque de collèges et de lycées.
Si des efforts ont été réalisés en matière de généralisation de la scolarisation qui a atteint 99,5% au primaire, le rapport de l’Unesco critique le niveau élevé de redoublement et d’abandon scolaire, malgré la mise en place du plan d’urgence de 2008-2012.
Au cours de cette période, la moyenne annuelle de déperdition scolaire a concerné 378.000 enfants dont 124.000 au primaire.
Ceux qui quittent l’école «se trouvent notamment exposés au marché du travail sans aucune préparation à la vie active», comme l’indique le document.
«Avec ces chiffres, le Maroc est loin d’atteindre les objectifs du plan d’urgence et des objectifs du millénaire pour le développement», a martelé Abdessamad Sadouq, secrétaire général de Transparency Maroc.
Il explique ce retard par la mauvaise gouvernance, le manque de transparence et la non implication des acteurs concernés, notamment les parents d’élèves.
«Même la corruption est un obstacle au droit à la scolarisation», ajoute t-il.
Pour inverser la donne, il recommande la mise en place de mécanismes de redevabilité devant favoriser le contrôle parental et l’accès aux données publiques.
«Il faudra également accroître les investissements dans ce secteur», a souligné pour sa part Philippe Maalouf, spécialiste du programme «éducation» à l’Unesco.
Actuellement, le système éducatif absorbe le quart du budget de l’Etat.
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Suite et source
http://www.leconomiste.com/article/961146-educationl-unesco-fustige-la-qualite-du-systeme