Education/Programme Tissir : Les bourses étendues à 193.000 élèves

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· Elles varient de 60 à 100 dirhams

· Une première évaluation satisfaisante


Mis en place dans le cadre du plan d’urgence de l’enseignement, le programme Tissir est élargi à 110 communes rurales et à 1.806 unités scolaires. Pour cette année scolaire, Tissir est étendu à 193.000 élèves et 114.000 familles. Il consiste en un appui financier mensuel, accordé tous les deux mois par le biais de mandats postaux aux parents d’élèves scolarisés.

Objectif, les encourager à maintenir les enfants à l’école et combattre donc le phénomène d’abandon scolaire en assurant un revenu aux familles pour la prise en charge des dépenses liées à la scolarisation. Les parents perçoivent ainsi 60 dirhams pour chaque élève de la première et de la deuxième année du primaire, 80 dirhams pour la 3e et la 4e année et 100 dirhams pour la 5e et la 6e année du primaire.

Lancé en 2008, ce programme est encore en phase d’expérimentation. Mais une évaluation à mi-parcours, soit après une année de son application, a relevé l’amélioration d’un certain nombre d’indicateurs. D’abord le niveau des nouvelles inscriptions à l’école s’est amélioré de 25,8% au niveau de la première année du primaire. Ensuite, le nombre d’élèves scolarisés au primaire a augmenté de 10,5% alors que l’absentéisme a baissé de 58,2% dans les zones où l’expérience pilote est menée. Enfin, l’on a enregistré le recul de 71,4% du taux d’abandon scolaire et une augmentation de 186% du nombre d’enfants ayant repris le chemin de l’école.

Durant la première année, Tissir a ciblé 1.263 unités scolaires. Au total, cinq régions sont visées: la région de l’Oriental, Souss-Massa-Drâa, Marrakech-Tensift-El Haouz, Tadla Azilal et Meknès Tafilalet. Leur choix s’est basé sur un certain nombre de critères: un taux de pauvreté supérieur ou égal à 30%, un niveau d’abandon scolaire élevé et faire partie des zones d’intervention de l’Initiative nationale pour le développement humain.

Reste que cette subvention financière directe est conditionnée par l’inscription et la réinscription des enfants à l’école et le contrôle de l’absentéisme. Les parents s’engageant ainsi à veiller sur la scolarisation régulière des enfants. Dans le cas contraire, la «bourse» est supprimée. Un dispositif de contrôle est d’ailleurs mis en place et permet le suivi des enfants. Il implique aussi bien les instituteurs que les inspecteurs du ministère de l’Education nationale.

K. M.
 
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