De l'Algérie, l'ancien directeur de la rédaction du journal Le Monde et fondateur du site Mediapart, Edwy Plenel, n'a pas gardé que sa moustache. Il a encore de beaux restes... en termes de souvenirs de ce pays en plus de ces yeux pétillants et de son éternel sourire espiègle. «Dites-moi, apprenez-moi ce qui se passe en Algérie», a-t-il répondu au directeur de publication du journal El Watan, Omar Belhouchet, qui voulait avoir son avis sur la presse algérienne et sur ce qui s'y passe. «Il y a une certaine presse en France qui ne veut pas qu'on comprenne ce qui se passe réellement en Algérie», a encore confié M. Plenel, lors d'un déjeuner organisé hier, en son honneur par le commissaire du Sila à Riadh El Feth. Quand c'est de la bouche de l'un des plus grands journalistes et écrivains français que sortent ces propos, il faut croire à la puissance du lobby médiatique français qui s'emploie à annihiler toute image réelle sur l'Algérie. L'Expression, Le Soir d'Algérie, El Watan et Liberté ont été les titres francophones conviés à un déjeuner organisé par les responsables du Sila en l'honneur de cet invité de marque: Edwy Plenel. Abordant les relations algéro-françaises, le fondateur de Médiapart ne s'est pas encombré de détails inutiles: «Mettons tout sur la table et regardons sans détourner la tête», a-t-il soutenu préconisant une réconciliation entre les deux pays «à la manière de l'Afrique du Sud». Chez Edwy Plenel, deux principes doivent guider cette démarche de vrai rapprochement et une vraie fraternité algéro-française, à savoir la «vérité et de la réconciliation». Il a d'ailleurs annoncé que son journal s'engagera, dès les prochains jours, dans une campagne en faveur de cette réconciliation à travers un appel aux intellectuels. Ces intellectuels, des acteurs, vont intervenir à l'occasion des événements du 17 Octobre car pour M. Plenel «la vérité sur le passé est très importante». Il a rappelé qu'à ce titre, les événements du 17 Octobre 1961 à Paris ont été les plus douloureux, les plus féroces en Europe depuis la Libération. Abordant la question de médias on line, il estime que son journal avec Médiapart «est en quelque sorte un laboratoire», mais l'affaire marche à présent.
«Après trois années d'existence nous sommes aujourd'hui à 55.000 abonnés», a-t-il indiqué. Partisan d'un journalisme d'investigation tout en respectant les règles traditionnelles du métier, M. Plenel est défenseur convaincu du numérique qui non seulement permet l'interaction avec les lecteurs mais libère des grandes contraintes comme l'impression et la distribution. «Nous sommes à l'heure de la révolution numérique qui nous oblige à réinventer notre métier.» Cela dit, Edwy Plenel n'est pas un rêveur. Il soutient que même avec Internet, la presse n'a pas encore conquis sa liberté. «Les trois crises qui se conjuguent, démocratique, économique et industrielle, appellent à une refondation radicale de cette liberté, de ses fondations et de ses instruments.» En éternel agitateur d'idées, il a d'ailleurs suggéré à revendiquer l'accès au haut débit Internet «comme on revendique dans le temps l'accès à la presse dans les kiosques». «Il ne faut pas laisser cela au pouvoir, c'est un droit qu'il faut revendiquer». Au sujet des révoltes arabes, l'invité du Sila n'a pas fait de concession comme à son habitude.
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http://www.lexpressiondz.com/actualite/140091-dites-moi-ce-qui-se-passe-en-algerie.html
«Après trois années d'existence nous sommes aujourd'hui à 55.000 abonnés», a-t-il indiqué. Partisan d'un journalisme d'investigation tout en respectant les règles traditionnelles du métier, M. Plenel est défenseur convaincu du numérique qui non seulement permet l'interaction avec les lecteurs mais libère des grandes contraintes comme l'impression et la distribution. «Nous sommes à l'heure de la révolution numérique qui nous oblige à réinventer notre métier.» Cela dit, Edwy Plenel n'est pas un rêveur. Il soutient que même avec Internet, la presse n'a pas encore conquis sa liberté. «Les trois crises qui se conjuguent, démocratique, économique et industrielle, appellent à une refondation radicale de cette liberté, de ses fondations et de ses instruments.» En éternel agitateur d'idées, il a d'ailleurs suggéré à revendiquer l'accès au haut débit Internet «comme on revendique dans le temps l'accès à la presse dans les kiosques». «Il ne faut pas laisser cela au pouvoir, c'est un droit qu'il faut revendiquer». Au sujet des révoltes arabes, l'invité du Sila n'a pas fait de concession comme à son habitude.
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