Egypte : l'armée accusée de se servir d'Israël pour mieux régner

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(Du Caire) Après l'attaque de l'ambassade d'Israël au Caire le 9 septembre, la popularité du Conseil suprême des forces armées (Scaf), à la tête du pays depuis le départ de Moubarak, s'est dégradée. Beaucoup l'accusent d'avoir encouragé le débordement, pour mieux mater ensuite. Et parce que taper sur Israël, c'est facile.
Même le sérieux journal indépendant Al-Masry al-Youm se fait l'écho de cette certitude largement répandue en ces temps de transition démocratique floue.

Seule avec son panneau au milieu des manifestants de la place Tahrir, Najla y croit elle dur comme fer. La jeune femme faisait partie de ceux qui, le 9 septembre, ont quitté en fin d'après-midi le centre-ville pour rejoindre l'ambassade d'Israël.

Après la mort de cinq soldats égyptiens a la frontière israélienne le 20 août, des appels avaient été lancés sur Facebook pour détruire le mur érigé en face de l'immeuble de la diplomatie israélienne.

Alors que le but était tout au plus de remplacer le drapeau israélien par son équivalent égyptien, comme l'avait fait quelques jours auparavant le désormais célèbre Ahmed el-Shahat, surnommé « Flagman », des manifestants se sont finalement introduits dans l'ambassade. La jeune femme s'interroge sur le rôle de l'armée, très peu présente a ce moment critique :

« Ils ont regardé les manifestants sans agir alors qu'ils auraient pu intervenir facilement s'ils avaient voulu. Alors que lorsque Tsahal a tué les soldats égyptiens, nous nous sommes rassemblés devant l'ambassade israélienne mais nous n'avons rien pu faire : il y avait énormément de sécurité. »

Sans état d'urgence, pas de de sécurité : « l'argument parfait »
Le large panneau qu'elle a confectionné avec ses amis énumère les demandes des manifestants auxquelles le Scaf n'a jusqu'à présent quasiment pas répondu :

la libération des 12 000 personnes arrêtées durant la révolution et qui doivent être jugées devant un tribunal militaire ;
le jugement des anciens responsables du Parti national démocratique (PND) ;
la fin de l'état d'urgence…
C'est ce dernier point qui l'indigne le plus :

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http://www.rue89.com/2011/09/20/egypte-larmee-accusee-de-se-servir-disrael-pour-mieux-regner-222650
 
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