Egypte: Le premier ministre hospitalisé

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Égypte: hospitalisé, le Premier ministre reporte le remaniement
Essam Charaf a reporté le remaniement du gouvernement, à l'origine prévu lundi, pour se reposer. Le Premier ministre a été hospitalisé dans la nuit pour surmenage.


Le Premier ministre égyptien Essam Charaf, hospitalisé dans la nuit pour surmenage, a reporté le remaniement du gouvernement pour pouvoir se reposer, a annoncé mardi l’agence officielle Mena.

«Le Premier ministre se repose aujourd’hui sur les conseils de ses médecins après des examens médicaux dans la nuit à la suite de ses soucis de santé dus au surmenage», a déclaré un porte-parole d’Essam Charaf cité par l’agence.

Les tractations devaient reprendre dans la journée, après une brève hospitalisation du Premier ministre pendant la nuit pour cause de surmenage.

Mais Essam Charaf n’était pas arrivé au siège du gouvernement dans l’après-midi et les photographes ont été priés de quitter les lieux, selon la télévision d’Etat.

Le porte-parole du gouvernement a assuré que son état de santé était stable et qu’il «prenait un peu de repos» pour récupérer du surmenage de la veille.

L’investiture du nouveau gouvernement, prévue lundi, avait déjà été reportée de 24 heures, pour permettre au Premier ministre de procéder à des derniers arbitrages, selon la télévision d’Etat.

Ce remaniement vise à apaiser la colère de la rue face la lenteur des réformes depuis la chute du président Hosni Moubarak en février. Mais il a d’ores et déjà été jugé insuffisant par les manifestants qui campent depuis une douzaine de jours sur l’emblématique place Tahrir au Caire, haut lieu du soulèvement contre l’ex-chef de l’Etat.

(Source AFP)

http://www.liberation.fr/monde/0101...se-le-premier-ministre-reporte-le-remaniement
 
Vilipendée pour sa couverture du soulèvement de la place Tahrir, la télévision publique du Caire peine à tourner la page de l'ancien régime. Censure et autocensure ont la vie dure.

Planté au bord du Nil, le siège de la radiotélé-vision égyptienne, où se croisent chaque jour quelque 24 000 employés, a un air familier pour le Parisien de passage : c'est une copie architecturale de la Maison de Radio France. Mais la comparaison s'arrête là. Pour accéder au bâtiment, il faut se frayer un passage entre barbelés et soldats armés. "C'est un peu étrange d'aller au bureau dans ces conditions, mais on finit par s'y faire", souffle Nabil el-Choubachy, rédacteur en chef du service français de la chaîne Nile TV International.

La télévision est le média officiel qui a affiché pendant le soulèvement contre Hosni Moubarak le plus d'ardeur contre-révolutionnaire, tandis que les chaînes satellitaires arabes, comme Al-Jazira, soufflaient, à l'inverse, sur les braises de la révolte. "On a compris la ligne à suivre dès le 25 janvier, quand on a reçu l'ordre de parler d'incidents au Liban plutôt que de la manifestation sur la place Tahrir", raconte Dora Abdel Razik, présentatrice à Nile TV.

Images sélectionnées, chansons à la gloire de Moubarak diffusées en boucle, jeunes révolutionnaires qualifiés de "petits voyous" ou d'"Iraniens payés pour déstabiliser le pays", appels à la population à s'armer, diatribes xénophobes... pendant deux semaines, la télévision publique a diffusé des mensonges, tout simplement. "J'ai même vu des collègues téléphoner du studio voisin en criant qu'ils étaient attaqués par des pillards pour inciter les gens à rester chez eux", témoigne un journaliste. Nombre d'entre eux ont d'ailleurs refusé de travailler pendant cette période.


"La révolution a divisé les rédactions en deux, souligne Dora Abdel Razik. Mais, aujourd'hui, tout le monde ou presque est encore là et la cohabitation n'est pas toujours facile." Dans les couloirs de la télévision errent encore nombre d'épouses, d'enfants ou de nièces de caciques de l'ancien régime. Comme dans beaucoup d'autres institutions décriées, la "purge" postrévolutionnaire est restée limitée.


Il y a aussi tous ceux qui, en bons soldats, ont toujours fait leur travail sans trop se poser de questions. A l'image de Nermine el-Bittar, présentatrice vedette du journal en arabe de la chaîne Une, qui a passé jusqu'à quatorze heures d'affilée à l'antenne au début du soulèvement. "On sait à quoi on s'engage. Ce n'est pas moi qui écris mes textes et je n'ai pas le droit d'en modifier un mot sans l'accord du directeur de l'information, je ne fais donc que mon devoir", se justifie-t-elle. Sans états d'âme ? "Je me suis sentie déchirée pendant la révolution", concède la jeune femme, qui dit avoir ressenti un "énorme soulagement" le jour où Hosni Moubarak a démissionné.


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http://www.lexpress.fr/actualite/mo...ait-de-la-resistance_1013253.html#xtor=AL-447
 
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