Egypte:Réinvestir Tahrir ou pas ?

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Révolution . Les avis des partis et différents mouvements pour le changement divergent quant à la participation aux manifestations prévues vendredi 9 septembre, destinées à faire pression sur les autorités.


Après un mois de jeûne et d’abstinence de manifestations, les Egyptiens sont à nouveau appelés à se diriger en masse ce vendredi vers la place Tahrir, pour « rectifier le tir de la révolution ». Selon nombre d’activistes et de politiciens, celle-ci a besoin d’un nouveau souffle.

« Nous avons décidé de participer à ces manifestations pour relancer les revendications à l’encontre du gouvernement et du Conseil militaire qu’ils insistent à négliger depuis 6 mois. Nous ne sommes pas contre les militaires, mais nous avons le droit de leur présenter nos demandes et d’utiliser tous les moyens légitimes pour les réaliser », déclare Tareq Al-Khouli, porte-parole du mouvement du 6 Avril, en faisant référence au Conseil suprême des forces armées qui dirige le pays depuis le 11 février.

Par « revendications négligées », il implique notamment l’arrêt des procès de civils devant les tribunaux militaires (l’ONG Human Rights Watch en a recensé plus de 10 000 cas depuis le 25 janvier), la mise en place de salaires minimum et maximum, le rétablissement de la sécurité dans la rue et le limogeage d’un grand nombre de responsables compromis par leurs liens avec l’ancien régime.

Reste que les courants politiques divergent quant au moment et l’intérêt de multiplier les manifestations. L’Assemblée nationale pour le changement, avec la plupart de jeunes mouvements politiques, ont ainsi déclaré leur participation. Parmi les anciens partis classiques, le Nassérien et le Rassemblement ont accepté le principe, alors que les leaders du néo-Wafd ont jugé que les manifestations risquent de perdre leur impact et leur capacité à faire changer la situation. Quant aux courants islamistes qui ne s’intéressent plus qu’aux futures échéances électorales, ils ont affirmé sans surprise leur boycott. « Nous sommes occupés par la préparation des élections législatives et nous ne voulons pas perdre de temps dans les manifestations. Reconstruire les institutions de l’Etat, dont le Parlement, est le seul moyen de réaliser toutes nos demandes. Cela dit, notre parti laisse la liberté à ses membres de participer à ces manifestations », explique Essam Al-Eriane, vice-président du parti de la Liberté et de la justice issu des Frères musulmans. Al-Eriane croit que les campagnes de sensibilisation et d’initiation politiques à la veille des élections législatives, prévues en novembre, sont plus utiles. « Parce que si le peuple choisit des députés capables d’exprimer ses aspirations, il aura réussi l’établissement d’une société démocratique et libre », dit-il.


Suite:
http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahram/2011/9/7/egypt4.htm


PS:La Police est de nouveau dans les rues du Caire et partout ailleurs en Egypte,en renfort avec l'armée,depuis le premier août 2011 (mes sources,sur place)
 
D'autres problèmes surgissent après la Révolution,les marchands ambulants!chassés par la police avant la Révolution,ils ont pris d'assaut les rues commerçantes,du Caire,extraits:

La scène se répète à l’infini. La place Ramsès et ses alentours sont devenus des marchés en plein air où l’on expose toutes sortes de marchandises : chaussures, vêtements, accessoires, ustensiles de cuisine et jouets, étalés sur des tables en bois, à même le sol ou suspendus aux façades des immeubles.

Ventes à la criée, musique tonitruante, applaudissements et appels au micro pour annoncer les prix sont les moyens bruyants qu’utilisent les vendeurs ambulants pour attirer la clientèle. La scène se poursuit même avec l’arrivée des agents de police, qui commencent par leur demander poliment de vider les lieux. Mais beaucoup font la sourde oreille et la police doit employer les grands moyens pour les déloger. Résultat du dernier affrontement : six policiers blessés avec saisie d’armes blanches et d’armes à feu.


Car chaque matin, les Cairotes se réveillent pour découvrir de nouveaux endroits se transformer en souks. Les marchands ambulants semblent avoir compris que les bouches de métro sont les meilleurs endroits. Les vendeurs essayent par tous les moyens d’embellir leurs étalages, sous le regard des voyageurs incommodés. Même les wagons de métro n’échappent pas au phénomène. « On étouffe et on attend une réaction plus sévère de la part des responsables qui paraissent incapables de réagir », s’indigne Afaf Taha, fonctionnaire, habituée du métro. Ces marchands ambulants gagnent de plus en plus de terrain : on voit des vêtements suspendus sur la façade de la faculté d’ingénierie à Choubra, sur les murs des tombes du quartier d’Alf Maskane, ou près du commissariat de police de Sayeda Zeinab.

Personne n’encourage, ni n’accepte ce phénomène mais personne ne peut le stopper. Un avocat a porté plainte contre ces marchands qui occupent les rues Ataba et Roweï où il réside. Il explique que le manque de sécurité pose déjà un gros problème et qu’il ne faut pas en ajouter avec ce phénomène. « Ces vendeurs s’entendent avec des voyous pour se partager les profits. Ils leur louent les places et en échange, les voyous les protègent. La seule victime, c’est le citoyen », affirme l’avocat.

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http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahram/2011/9/7/null0.htm
 
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