À Deir Yassine, dans la nuit du 8 au 9 avril 1948, la population d'un village fut massacrée bien qu'elle n'eût pas pris 1 initiative du combat le maire du village avait même conclu quelques jours plus tôt un pacte de non-agression avec les localités juives environnantes. Plus, la chute du village contrairement à celle de la localité voisine de Qastal, n'était d'aucune utilité stratégique ou militaire. Et pourtant ce massacre et ceux qui le suivirent et lui ressemblèrent comme deux gouttes d'eau demeura jusqu'à la fin des deux guerres de Palestine comme le partenaire invariable de toutes les batailles.
Beaucoup a été dit et écrit sur cet épisode, son déroulement, les organisations qui le commirent, le nombre des victimes, par les historiens, par les témoins directs tel Jacques de Reynier, délégué suisse de la Croix-Rouge à Jérusalem, par Meir Païl, officier de liaison du Palmach auprès des bandes du Stem et de l'Irgoun, par Geoula Cohen, qui participa au crime puis s'en vanta dans ses Mémoires d'une juive en colère, par les survivants retrouvés en exil et interviewés par Walid Khalidi.
Face à la vague d'indignation mondiale, Ben Gourion imputa alors le crime à « des extrémistes incontrôlés » bien que les archives de la Haganah, du Palmach, de l'Irgoun lais sent aujourd'hui planer de très graves interrogations quant à cette incrimination. Mais si l'association de criminels Haganah, Irgoun et Stern ne fait plus grand doute depuis la publication de l'enquête de Walid Khalidi, Deir Yassine, récit d'une tuerie programmée, peu a été dit néanmoins sur la fonction, l'exemplarité recherchée par les massacreurs .
Pour les dégager, il faut, plutôt que se fonder sur les revendications et les fanfaronnades des massacreurs fiers de leur crime Menahem Begin s'en vantera dans les premières éditions de ses Mémoires, La révolte, avant de les expurger au fil des rééditions , partir des appréciations de ceux-là qui, précisément, avaient publiquement condamné le massacre.
Ainsi ce témoignage de James G. MacDonald, le premier ambassadeur américain auprès d'Israël qui, dans My Mission in Israël: 1948-1951, cite les propos de Haïm Weizmann sur Deir Yassine :
« "Aucun dirigeant sioniste responsable n'avait anticipé un tel nettoyage miraculeux du pays." C'est en ces termes émus que le docteur Weizmann, malgré son rationalisme invétéré, me parla de "cette simplification miraculeuse des tâches d'Israël". »
Le « miracle » se reproduira à de nombreuses occasions comme le confirmera, le 9 janvier 2004, la figure de proue des nouveaux historiens israéliens, Benny Morris :
«*Vingt-quatre massacres [eurent lieu en 1948]. Dans certains cas, quatre ou cinq personnes furent exécutées. Dans d'autres, on en exécuta soixante-dix, quatre-vingts, cent. Il y eut également un grand nombre de liquidations sommaires. Deux vieillards sont signalés marchant dans un champ. Abattus. Une femme est trouvée dans un village abandonné. Abattue. Il y eut des cas tel celui du village de Dawayima [région d'Hébron], où une colonne pénétra dans le village faisant feu dans toutes les directions et tuant tout ce qui bougeait. Les pires cas furent ceux de Saliha (soixante-dix ou quatre-vingts tués), Deir Yassine (cent ou cent dix), Dawayima (plusieurs centaines), et peut-être Abou Shusha (soixante-dix). Il n'y a pas de preuve irréfutable qu'un massacre à large échelle fut commis à Tantoura, mais des crimes de guerre y furent commis. Un massacre a bien été commis à Jaffa, mais nous n'avons à ce jour aucun détail sur cet épisode. De même qu'à Arab al-Mawassi, dans le Nord. La moitié des massacres eurent lieu dans le cadre de l'opération Hiram [dans le Nord, en octobre 1948] : à Safsâf, Saliha, Jish, 'Ailabûn, 'Arab al-Mawâsî, Deir al-Asad, Majd al-Kurûm, Sa'sa'. On relève dans le cadre de l'opération Hiram un taux inhabituellement élevé d'exécutons de gens que l'on a alignés contre un mur ou liquidés à proximité d'un puits. Tout ceci ne peut être accidentel. C'est
un schéma. Il semble que nombre d'officiers qui participèrent à l'opération comprirent que l'ordre d'expulser qu'ils avaient reçu les autorisait à commettre ces actes pour encourager la population à prendre la route. Et le fait est qu'aucun ne fut puni pour ces meurtres. Ben Gourion étouffa l'affaire; II couvrit les officiers responsables de ces massacres. [...] À partir d'avril 1948, Ben Gourion veut délivrer un message de transfert. Il n'existe aucun ordre écrit explicite à ce sujet [...] mais le transfert est dans l'air. Tout le commandement l'a compris. Chacun des chefs d'unité a compris ce que l'on attendait de lui. »
Beaucoup a été dit et écrit sur cet épisode, son déroulement, les organisations qui le commirent, le nombre des victimes, par les historiens, par les témoins directs tel Jacques de Reynier, délégué suisse de la Croix-Rouge à Jérusalem, par Meir Païl, officier de liaison du Palmach auprès des bandes du Stem et de l'Irgoun, par Geoula Cohen, qui participa au crime puis s'en vanta dans ses Mémoires d'une juive en colère, par les survivants retrouvés en exil et interviewés par Walid Khalidi.
Face à la vague d'indignation mondiale, Ben Gourion imputa alors le crime à « des extrémistes incontrôlés » bien que les archives de la Haganah, du Palmach, de l'Irgoun lais sent aujourd'hui planer de très graves interrogations quant à cette incrimination. Mais si l'association de criminels Haganah, Irgoun et Stern ne fait plus grand doute depuis la publication de l'enquête de Walid Khalidi, Deir Yassine, récit d'une tuerie programmée, peu a été dit néanmoins sur la fonction, l'exemplarité recherchée par les massacreurs .
Pour les dégager, il faut, plutôt que se fonder sur les revendications et les fanfaronnades des massacreurs fiers de leur crime Menahem Begin s'en vantera dans les premières éditions de ses Mémoires, La révolte, avant de les expurger au fil des rééditions , partir des appréciations de ceux-là qui, précisément, avaient publiquement condamné le massacre.
Ainsi ce témoignage de James G. MacDonald, le premier ambassadeur américain auprès d'Israël qui, dans My Mission in Israël: 1948-1951, cite les propos de Haïm Weizmann sur Deir Yassine :
« "Aucun dirigeant sioniste responsable n'avait anticipé un tel nettoyage miraculeux du pays." C'est en ces termes émus que le docteur Weizmann, malgré son rationalisme invétéré, me parla de "cette simplification miraculeuse des tâches d'Israël". »
Le « miracle » se reproduira à de nombreuses occasions comme le confirmera, le 9 janvier 2004, la figure de proue des nouveaux historiens israéliens, Benny Morris :
«*Vingt-quatre massacres [eurent lieu en 1948]. Dans certains cas, quatre ou cinq personnes furent exécutées. Dans d'autres, on en exécuta soixante-dix, quatre-vingts, cent. Il y eut également un grand nombre de liquidations sommaires. Deux vieillards sont signalés marchant dans un champ. Abattus. Une femme est trouvée dans un village abandonné. Abattue. Il y eut des cas tel celui du village de Dawayima [région d'Hébron], où une colonne pénétra dans le village faisant feu dans toutes les directions et tuant tout ce qui bougeait. Les pires cas furent ceux de Saliha (soixante-dix ou quatre-vingts tués), Deir Yassine (cent ou cent dix), Dawayima (plusieurs centaines), et peut-être Abou Shusha (soixante-dix). Il n'y a pas de preuve irréfutable qu'un massacre à large échelle fut commis à Tantoura, mais des crimes de guerre y furent commis. Un massacre a bien été commis à Jaffa, mais nous n'avons à ce jour aucun détail sur cet épisode. De même qu'à Arab al-Mawassi, dans le Nord. La moitié des massacres eurent lieu dans le cadre de l'opération Hiram [dans le Nord, en octobre 1948] : à Safsâf, Saliha, Jish, 'Ailabûn, 'Arab al-Mawâsî, Deir al-Asad, Majd al-Kurûm, Sa'sa'. On relève dans le cadre de l'opération Hiram un taux inhabituellement élevé d'exécutons de gens que l'on a alignés contre un mur ou liquidés à proximité d'un puits. Tout ceci ne peut être accidentel. C'est
un schéma. Il semble que nombre d'officiers qui participèrent à l'opération comprirent que l'ordre d'expulser qu'ils avaient reçu les autorisait à commettre ces actes pour encourager la population à prendre la route. Et le fait est qu'aucun ne fut puni pour ces meurtres. Ben Gourion étouffa l'affaire; II couvrit les officiers responsables de ces massacres. [...] À partir d'avril 1948, Ben Gourion veut délivrer un message de transfert. Il n'existe aucun ordre écrit explicite à ce sujet [...] mais le transfert est dans l'air. Tout le commandement l'a compris. Chacun des chefs d'unité a compris ce que l'on attendait de lui. »