Des émeutes ont éclaté à Bangkok et le Premier ministre thaïlandais a échappé de peu à une agression dimanche alors que le gouvernement, humilié par l'annulation du sommet de l'ASEAN à Pattaya la veille, venait de décréter l'état d'urgence dans la capitale. L'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, renversé en 2006, a appelé à la révolution.
Des "chemises rouges" ont détourné des bus pour bloquer plusieurs grandes rues, engendrant d'énormes embouteillages. Les manifestants tenaient au moins dix carrefours et défiaient crânement les véhicules militaires déployés à Bangkok. Des groupes sillonnaient les rues de la ville.
Devant le ministère de l'Intérieur, des opposants a attaqué la voiture du Premier ministre, Abhisit Vejjajiva à coups de bâton, lui jetant des pierres et même des pots de fleurs alors que le véhicule réussissait à s'échapper. Des policiers en tenue anti-émeute n'ont pas réagi. Des automobilistes qui avaient insulté des protestataires ont été frappés.
"C'est le chaos total. C'est effrayant, et l'armée ne fait rien, qui peut garantir notre sécurité?", s'interrogeait un touriste américain de 36 ans, Martin Liu.
Le décret instituant l'état d'urgence interdit les rassemblements de plus de cinq personnes, les informations de presse considérées comme une menace à l'ordre public, et autorise le gouvernement à faire intervenir l'armée pour ramener l'ordre. La situation semblait toutefois échapper au pouvoir en place.
Les manifestants du Front uni pour la démocratie et contre la dictature considèrent comme illégitime le gouvernement de M. Abhisit, en place depuis quatre mois. Ils exigent de nouvelles élections et accusent aussi les élites -l'armée, la justice et les autres responsables non élus- de saper la démocratie en se mêlant de politique.
Des manifestations étaient également signalées dans le nord et le nord-est de la Thaïlande.
La tension n'est pas retombée en Thaïlande depuis le coup d'Etat militaire de 2006 qui a renversé le Premier ministre Thaksin Shinawatra. Des opposants à M. Thaksin ont fait tomber le gouvernement d'alors qui lui était toujours acquis, et M. Abhisit a été désigné par le Parlement en décembre, ce qui a déclenché des manifestations des partisans de M. Thaksin.
Thaksin Shinawatra, considéré comme leur chef par la plupart des manifestants, a appelé à la révolution et s'est dit prêt à quitter son exil à l'étranger pour mener ce mouvement. "Maintenant qu'ils ont mis des chars dans les rues, il est temps que le peuple fasse la révolution. Et quand ce sera nécessaire, je reviendrai au pays", a-t-il dit dans un message téléphonique à ses partisans.
tempsreel.nouvelobs
Des "chemises rouges" ont détourné des bus pour bloquer plusieurs grandes rues, engendrant d'énormes embouteillages. Les manifestants tenaient au moins dix carrefours et défiaient crânement les véhicules militaires déployés à Bangkok. Des groupes sillonnaient les rues de la ville.
Devant le ministère de l'Intérieur, des opposants a attaqué la voiture du Premier ministre, Abhisit Vejjajiva à coups de bâton, lui jetant des pierres et même des pots de fleurs alors que le véhicule réussissait à s'échapper. Des policiers en tenue anti-émeute n'ont pas réagi. Des automobilistes qui avaient insulté des protestataires ont été frappés.
"C'est le chaos total. C'est effrayant, et l'armée ne fait rien, qui peut garantir notre sécurité?", s'interrogeait un touriste américain de 36 ans, Martin Liu.
Le décret instituant l'état d'urgence interdit les rassemblements de plus de cinq personnes, les informations de presse considérées comme une menace à l'ordre public, et autorise le gouvernement à faire intervenir l'armée pour ramener l'ordre. La situation semblait toutefois échapper au pouvoir en place.
Les manifestants du Front uni pour la démocratie et contre la dictature considèrent comme illégitime le gouvernement de M. Abhisit, en place depuis quatre mois. Ils exigent de nouvelles élections et accusent aussi les élites -l'armée, la justice et les autres responsables non élus- de saper la démocratie en se mêlant de politique.
Des manifestations étaient également signalées dans le nord et le nord-est de la Thaïlande.
La tension n'est pas retombée en Thaïlande depuis le coup d'Etat militaire de 2006 qui a renversé le Premier ministre Thaksin Shinawatra. Des opposants à M. Thaksin ont fait tomber le gouvernement d'alors qui lui était toujours acquis, et M. Abhisit a été désigné par le Parlement en décembre, ce qui a déclenché des manifestations des partisans de M. Thaksin.
Thaksin Shinawatra, considéré comme leur chef par la plupart des manifestants, a appelé à la révolution et s'est dit prêt à quitter son exil à l'étranger pour mener ce mouvement. "Maintenant qu'ils ont mis des chars dans les rues, il est temps que le peuple fasse la révolution. Et quand ce sera nécessaire, je reviendrai au pays", a-t-il dit dans un message téléphonique à ses partisans.
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