L'Union soviétique avait tenu dix ans. Combien de temps tiendront les Etats-Unis et leurs alliés de l'OTAN ? L'Afghanistan, ce "cimetière des empires", est en train de miner à la fois les ressources et le moral de l'Occident. Plus de neuf ans après l'intervention américaine contre le régime taliban (au pouvoir de 1996-2001), précipitée par les attentats du 11 septembre 2001, les grands espoirs de reconstruction de l'Afghanistan ont fait long feu. A mesure que l'insurrection des talibans se consolide, le découragement gagne. Le sentiment d'échec s'installe. Et les appels au dialogue, à la négociation avec la rébellion talibane se multiplient. Chacun admet que la solution ne sera pas militaire, mais politique.
Cette année 2010 est celle des premiers gestes significatifs. A Kaboul, une "Jirga de la paix" (assemblée de la paix), représentant la base du régime du président Hamid Karzaï, a achevé ses travaux le 4 juin en fixant le cadre d'un futur scénario de la paix. L'événement est important. Il clarifie la position de l'Etat afghan : amorcer une négociation avec les talibans. Il en fixe les principes : le dialogue ne peut s'engager qu'avec ceux des insurgés ayant rompu avec "les réseaux terroristes internationaux". Il propose des mesures de confiance immédiates, comme la libération de prisonniers indûment arrêtés. Le processus n'en est qu'à l'état d'esquisse, fragile et balbutiante. Mais il faut bien commencer quelque part.
http://www.lemonde.fr/idees/article...oguer-sans-illusions-naives_1368883_3232.html
Cette année 2010 est celle des premiers gestes significatifs. A Kaboul, une "Jirga de la paix" (assemblée de la paix), représentant la base du régime du président Hamid Karzaï, a achevé ses travaux le 4 juin en fixant le cadre d'un futur scénario de la paix. L'événement est important. Il clarifie la position de l'Etat afghan : amorcer une négociation avec les talibans. Il en fixe les principes : le dialogue ne peut s'engager qu'avec ceux des insurgés ayant rompu avec "les réseaux terroristes internationaux". Il propose des mesures de confiance immédiates, comme la libération de prisonniers indûment arrêtés. Le processus n'en est qu'à l'état d'esquisse, fragile et balbutiante. Mais il faut bien commencer quelque part.
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