En Allemagne, la "cancel cullture" crée un tollé pour le sapin de Noël


Après le scandale sur les pesticides vaporisés sur les sapins de Noël, l’Allemagne vit une polémique sur une crèche renonçant au sapin par « respect pour les autres croyances », le chef des conservateurs relance la controverse en affirmant que l’achat d’un arbre de Noël fait partie de la « culture allemande de référence ».



Sale temps pour les sapins de Noël en Allemagne ! Non seulement, des « bandes professionnelles » les volent par centaines sur les places publiques et dans les maisons de retraite pour les revendre au marché noir. Mais ils seraient aussi victimes de la cancel culture, selon les conservateurs et, selon l’extrême droite allemande, d’une prétendue « idéologie écolo-gauchiste ».

Des menaces, des insultes

Début décembre, une crèche infantile de Hambourg, qui avait renoncé à l’arbre pour « n’exclure aucun enfant et aucune croyance », a déclenché un scandale après la plainte de quelques parents dans les journaux. La direction de l’établissement, profondément choquée par la violence des réactions sur les réseaux, a dû se justifier pour calmer les esprits.


Le lieu de garde pour tout-petits n’a pas renoncé à Noël, a-t-elle insisté, mais seulement au sapin. « Depuis 47 ans, les équipes décident avec les enfants de la décoration. Nous n’avons eu que trois années avec un arbre en dix ans », a-t-elle insisté. Les enfants, de dix nationalités différentes, ont confectionné des calendriers de l’Avent et préparé des biscuits traditionnels de Noël. Les menaces, les insultes personnelles et les tentatives de chantage ont obligé la police à faire des rondes devant la crèche incriminée.

L’affaire a fait le bonheur du parti d’extrême droite. La fédération locale de l’AfD (Alternative für Deutschland) a demandé à la mairie si cette crèche qui prône une « enfance sans Noël » touchait des subventions publiques. « Nous ne devons pas tenir compte de la présence d’enfants musulmans », insiste l’AfD.

A deux ans des législatives, les conservateurs appellent à « plus de courage pour [défendre] la culture allemande de référence [deutsche Leitkultur] », un terme utilisé par la droite il y a plus de vingt ans pour critiquer la politique de l’asile.

« Parfois, il faut un peu forcer le trait »

Friedrich Merz, le président de la CDU, est déjà dans les starting-blocks pour la course à la chancellerie en 2025. « Acheter un sapin de Noël, c’est notre manière de vivre la culture allemande de référence. (…) Et celui qui reconnaît notre culture de référence est en mesure de s’intégrer et d’être naturalisé », a-t-il déclaré mercredi dans une interview aux journaux du groupe de presse Funke. Bien que l’arbre de Noël soit originellement une pratique païenne de la mythologie nordique, l’Union chrétienne-démocrate le présente comme une tradition chrétienne. Il fait partie de « l’identité culturelle du christianisme occidental qui se transmet de génération en génération », a-t-il ajouté tout en reconnaissant qu’un chef de l’opposition parlementaire n’était pas là pour nuancer ses propos. « Parfois, il faut forcer un peu le trait », a-t-il ajouté.
 
une crèche infantile de Hambourg, qui avait renoncé à l’arbre pour « n’exclure aucun enfant et aucune croyance
Cette obsession d'effacer des traditions centenaires dans le but de plaire aux minorités ça frise la lâcheté.

Le sapin ne fête pas Noël mais plus prosaïquement le solstice d'hiver.

On pourrait penser que les minorités qui viennent s'installer chez nous respectent les traditions qui ne vont pas à l'encontre de leurs dogmes.
On n'imposera jamais aux musulmans de boire de la bière à l'Oktoberfest à Munich, mais qu'ils nous laissent décorer un sapin à l'école.
 
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