En antarctique, les icebergs sont ennemis des manchots

madalena

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L'échouage d'un iceberg géant dans une baie de l'Antarctique oblige des manchots à de trop longs détours pédestres pour rejoindre l'eau libre où ils trouvent leur nourriture. Près de 150.000 auraient déjà disparu.
Sous la plume de Jules Verne, l'aventure aurait fait le bonheur des héros du Pays des fourrures, pionniers du grand Nord piégés sur un territoire s'avérant être une île de glace à la dérive.

La réalité, en Antarctique, est autre: l'échouage en 2010, dans la baie du Commonwealth, de l'iceberg géant B09B aurait entraîné la mort de 150.000 manchots d'Adélie selon des chercheurs néo-zélandais et australiens qui publient leurs travaux dans Antarctic Science. Et l'avenir des colonies de manchots qui vivent sur cette portion de l'Antarctique semble bien sombre.

Réputé pour être le territoire le plus venteux sur Terre, la baie du Commonwealth sert aussi de berceau à plusieurs espèces, dont les manchots d'Adélie. Car ses côtes sont habituellement libres de glace, grâce aux vents dits «catabatiques» (vents descendants soufflant de l'intérieur du continent) qui forment des «polynies côtières» (zones d'eau libre entre la côte et la banquise). Dans ses eaux, les micro-algues se développent, nourrissant le krill (petites crevettes des eaux froides) qui fait à son tour les délices des manchots vivant à deux ou trois kilomètres de la côte.
 

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60 kilomètres de marche
Mais depuis 2010, tout a changé au Cap Denison: l'iceberg géant resté bloqué dans la baie, la zone de mer qui le sépare du continent s'est recouverte d'une glace épaisse. Les manchots nichant là doivent désormais parcourir à pattes plus de 60 kilomètres pour atteindre l'eau libre où ils trouvent pitance. Or s'ils sont d'excellents nageurs, ces oiseaux font de piètres marcheurs…

Les chercheurs ont donc refait le décompte réalisé il y a un siècle par Sir Douglas Mawson. En 1913, l‘explorateur avait dénombré là plus de 200.000 manchots. Le chiffre semble être resté plus ou moins stable au cours du siècle, selon d'autres décomptes effectués au même endroit en 1931, puis en 2011, un an après l'arrivée de l'iceberg. Mais en décembre 2013, les chercheurs ont constaté un «déclin catastrophique» du nombre de manchots, avec «quelques milliers d'oiseaux tout au plus, peut-être moins de mille» sur l'un des sites de ponte, et 5500 nids dénombrés sur l'autre site.

Ils y décrivent «des centaines d'œufs abandonnés», un sol «jonché de carcasses asséchées des poussins de la saison précédente», des manchots anormalement silencieux et apathiques et aucun jeune semblant chercher à fonder un nouveau foyer, triste présage pour l'avenir de la colonie. À l'inverse, sur un autre site visité trois jours plus tard, situé à 8 kilomètres de l'eau libre, les nids abandonnés étaient bien plus rares, les jeunes parents étaient bruyants et agressifs, et moult célibataires cherchaient à qui compter fleurette.

Événements climatiques extrêmes
L'explication, selon les auteurs, tient en ces kilomètres de glace qui forcent les adultes à d'interminables allers-retours «à pattes» pour rejoindre l'eau libre. Trop long pour les petits, qui ont besoin de ravitaillement tous les deux jours; trop long pour les adultes qui sacrifient leurs poussins afin de conserver leur propre poids.

En janvier 2014, dans PlosOne, des chercheurs français et américains faisaient le même constat sur une autre portion du territoire baignée par la mer de Ross et bloquée, cinq années durant, par deux autres icebergs géants. L'efficacité des manchots pour trouver de la nourriture diminuait avec l'excès de glace, et les auteurs craignaient que les événements climatiques extrêmes ne diminuent les chances de survie des colonies. Les auteurs de l'article paru ces jours-ci craignent, quant à eux, que la population du Cap Denison ne disparaisse dans les 20 ans si B09B ne se décide pas à quitter la zone.

http://www.lefigaro.fr/sciences/201...ue-les-icebergs-sont-ennemis-des-manchots.php
 
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L'échouage d'un iceberg géant dans une baie de l'Antarctique oblige des manchots à de trop longs détours pédestres pour rejoindre l'eau libre où ils trouvent leur nourriture. Près de 150.000 auraient déjà disparu.
Sous la plume de Jules Verne, l'aventure aurait fait le bonheur des héros du Pays des fourrures, pionniers du grand Nord piégés sur un territoire s'avérant être une île de glace à la dérive.

La réalité, en Antarctique, est autre: l'échouage en 2010, dans la baie du Commonwealth, de l'iceberg géant B09B aurait entraîné la mort de 150.000 manchots d'Adélie selon des chercheurs néo-zélandais et australiens qui publient leurs travaux dans Antarctic Science. Et l'avenir des colonies de manchots qui vivent sur cette portion de l'Antarctique semble bien sombre.

Réputé pour être le territoire le plus venteux sur Terre, la baie du Commonwealth sert aussi de berceau à plusieurs espèces, dont les manchots d'Adélie. Car ses côtes sont habituellement libres de glace, grâce aux vents dits «catabatiques» (vents descendants soufflant de l'intérieur du continent) qui forment des «polynies côtières» (zones d'eau libre entre la côte et la banquise). Dans ses eaux, les micro-algues se développent, nourrissant le krill (petites crevettes des eaux froides) qui fait à son tour les délices des manchots vivant à deux ou trois kilomètres de la côte.

J'aimerais tellement aller voir tout cela!
 
Tu peux me dire comment se comportait ces icebergs disons vers l'an 1800 1700 et 1200 de notre ère ? A cette époque ça fumait pas mal n'est ce pas ?
Je te demande pas sur les périodes précédentes . Le Groenland il était toujours comme ça ?
La création de la Terre il ne faut pas l'oublier .
Franchement j'en sais rien

Je me renseignerai un peu plus tard

en attendant Je garde ce post a l'oeil :D
 
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