En Argentine, le président Javier Milei a déjà licencié des milliers de fonctionnaires

Le gouvernement argentin a mis en place une méthode pour réduire le nombre de contrats de travail dans la fonction publique, malgré les obstacles législatifs. Un ministre de la dérégulation et de la transformation de l’Etat a été nommé le 5 juillet.​


Un « coup de balai », un « nettoyage », selon les termes employés par le porte-parole du gouvernement, Manuel Adorni. Le 28 juin, lors d’une conférence de presse, ce dernier se réjouissait en annonçant qu’une nouvelle vague de licenciements allait toucher les fonctionnaires et agents publics argentins, la troisième depuis l’arrivée au pouvoir du président d’extrême droite, Javier Milei, en décembre 2023.

En tout, l’administration publique nationale a déjà perdu 25 000 employés entre décembre et fin mai, d’après l’Institut national des statistiques, auxquels sont venus s’ajouter entre 2 500 et 5 000 contrats non renouvelés fin juin, selon le syndicat des travailleurs de l’Etat (ATE).

Et le gouvernement est encore loin de son objectif. En mars, face à un parterre d’entrepreneurs et d’économistes latino-américains réunis à Buenos Aires, Javier Milei annonçait la fin de 70 000 contrats de travail dans la fonction publique. Un chiffre qui correspond, d’après les précisions apportées par le porte-parole du gouvernement, à « l’univers des contrats en cours de révision ».

Le but, d’après le gouvernement, est de démasquer les « gnocchis » – nom donné en Argentine aux fonctionnaires fantômes qui ne se présenteraient que le dernier jour du mois, jour des gnocchis, selon la tradition régionale, pour toucher leur salaire – et arrêter de financer des « dépenses superflues avec l’argent du contribuable ».

........


 
Haut