el jadida
el jadida/mazagan beach
En Corée du Sud, on ne plaisante pas avec le bac
jeudi 10 novembre 2011
Quand les lycéens Sud-coréens passent leur baccalauréat, c'est tout le pays qui retient son souffle. Car là-bas, le bac est considéré comme une distinction sociale. Parents et enfants sont donc prêts à tout décrocher le « sésame ». Aujourd'hui, c'est le Jour J !
Séoul.De notre correspondante
Ce matin, jour du bac, la plupart des entreprises ont ouvert leurs portes une heure plus tard afin de fluidifier la circulation. Des métros supplémentaires ont été mis en place et, dans les rues de Séoul, des policiers se tiennent prêts à emmener en urgence les éventuels retardataires. Chocolats et gâteaux de riz porte-bonheur ont envahi les vitrines des magasins.
Aujourd'hui, près de 700 000 lycéens sud-coréens planchent sur les épreuves de leur baccalauréat. Au programme : maths, coréen, anglais et options. Derrière ces neuf heures de QCM (questionnaire à choix multiple), l'enjeu est énorme. L'examen conditionne l'admission à l'université, elle-même déterminante pour la carrière professionnelle. Le diplôme universitaire est, ici plus qu'ailleurs, synonyme de statut social.
Hyeji, 20 ans, passe le test pour la troisième fois : « Avec mes points, je n'étais acceptée que dans des universités peu cotées ». Elle a préféré s'inscrire dans un institut privé dédié à la préparation de l'examen. Pour 430 par mois, elle y est allée de 7 h 30 à 22 h tous les jours. Le dimanche, elle s'accorde la matinée pour dormir, avant de rejoindre ses camarades jusqu'au soir. « C'est ma dernière tentative. Si je n'y arrive pas, j'abandonnerai l'idée de faire des études. Ma mère, comme moi, est épuisée ».
Car avoir un enfant qui passe son bac est un job à plein-temps. Les mères coréennes jouent les taxis, gèrent les emplois du temps, font les comptes, motivent leurs troupes et prient. « C'est la dernière chose qu'elles peuvent faire pour nous avant notre vie d'adulte », analyse Hyeji.
Dongmyong, 16 ans, passe ses week-ends dans une bibliothèque municipale, au centre de Séoul. Elle arrive à 8 h et repart vers 21 h. Elle n'est qu'en seconde, mais se prépare déjà pour l'examen.
Au pays du matin calme, on dit que la réussite appartient aux lycéens qui dorment cinq heures par nuit. C'est le cas de Dongmyong. Dans le hall d'entrée de la bibliothèque, une machine en libre-service permet à chacun de mesurer sa tension. À côté, un garçon de 10 ans joue sur l'un des ordinateurs. « Mes parents m'ont laissé là pour que j'étudie, mais je préfère m'amuser », avoue-t-il en rougissant.
jeudi 10 novembre 2011
Quand les lycéens Sud-coréens passent leur baccalauréat, c'est tout le pays qui retient son souffle. Car là-bas, le bac est considéré comme une distinction sociale. Parents et enfants sont donc prêts à tout décrocher le « sésame ». Aujourd'hui, c'est le Jour J !
Séoul.De notre correspondante
Ce matin, jour du bac, la plupart des entreprises ont ouvert leurs portes une heure plus tard afin de fluidifier la circulation. Des métros supplémentaires ont été mis en place et, dans les rues de Séoul, des policiers se tiennent prêts à emmener en urgence les éventuels retardataires. Chocolats et gâteaux de riz porte-bonheur ont envahi les vitrines des magasins.
Aujourd'hui, près de 700 000 lycéens sud-coréens planchent sur les épreuves de leur baccalauréat. Au programme : maths, coréen, anglais et options. Derrière ces neuf heures de QCM (questionnaire à choix multiple), l'enjeu est énorme. L'examen conditionne l'admission à l'université, elle-même déterminante pour la carrière professionnelle. Le diplôme universitaire est, ici plus qu'ailleurs, synonyme de statut social.
Hyeji, 20 ans, passe le test pour la troisième fois : « Avec mes points, je n'étais acceptée que dans des universités peu cotées ». Elle a préféré s'inscrire dans un institut privé dédié à la préparation de l'examen. Pour 430 par mois, elle y est allée de 7 h 30 à 22 h tous les jours. Le dimanche, elle s'accorde la matinée pour dormir, avant de rejoindre ses camarades jusqu'au soir. « C'est ma dernière tentative. Si je n'y arrive pas, j'abandonnerai l'idée de faire des études. Ma mère, comme moi, est épuisée ».
Car avoir un enfant qui passe son bac est un job à plein-temps. Les mères coréennes jouent les taxis, gèrent les emplois du temps, font les comptes, motivent leurs troupes et prient. « C'est la dernière chose qu'elles peuvent faire pour nous avant notre vie d'adulte », analyse Hyeji.
Dongmyong, 16 ans, passe ses week-ends dans une bibliothèque municipale, au centre de Séoul. Elle arrive à 8 h et repart vers 21 h. Elle n'est qu'en seconde, mais se prépare déjà pour l'examen.
Au pays du matin calme, on dit que la réussite appartient aux lycéens qui dorment cinq heures par nuit. C'est le cas de Dongmyong. Dans le hall d'entrée de la bibliothèque, une machine en libre-service permet à chacun de mesurer sa tension. À côté, un garçon de 10 ans joue sur l'un des ordinateurs. « Mes parents m'ont laissé là pour que j'étudie, mais je préfère m'amuser », avoue-t-il en rougissant.