En Italie, le manque de moyens contraint un hôpital public à immobiliser la jambe d’un patient avec du carton

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Un Sicilien de 30 ans, Elia Natoli, qui s’est fracturé le péroné, a eu sa jambe droite immobilisée à l’aide de cartons. L’hôpital public de la province de Messine, où il a été pris en charge, n’avait pas d’attelles en plâtre. Cette situation illustre la dégradation du système public de santé italien.​


Victime d’un accident de moto, le jeune homme a été admis aux urgences de l’hôpital de Patti, ville située sur la côte nord de la Sicile, rapporte notre correspondante en Italie, Anne Le Nir. Les radiographies ont confirmé le diagnostic d’une fracture du péroné droit. Pour immobiliser sa jambe, les médecins ont assemblé des morceaux de carton d’emballage en les collant avec du scotch, étant dépourvus d’attelles depuis un mois.

Ensuite, ils ont confié le blessé à ses parents qui ont recouru à une clinique privée pour que la jambe soit correctement plâtrée. Un acte facturé à 200 euros. Moins de 24 heures plus tard, la cheffe du service des urgences de l'hôpital public de Patti a été licenciée. Désormais, le gouverneur de la Sicile, Renato Schifani, tente de calmer la polémique en promettant des inspections dans tous les hôpitaux de la région. Cette histoire n’est qu’un exemple du dysfonctionnement profond du système de santé italien qui atteint son plus bas niveau de financement depuis dix-sept ans, ouvrant ainsi une voie royale au secteur privé.

Face au manque de personnel hospitalier, le gouvernement de Giorgia Meloni a commencé à faire venir en août 2023 des médecins cubains, notamment dans le sud du pays, en Calabre.

Le déficit public de l’Italie a atteint 7,4% du produit intérieur brut (PIB) en 2023. C’est plus que les 3% autorisés par le Pacte de stabilité de l’Union européenne. Bruxelles a formellement lancé, en juillet dernier, une procédure pour déficit public excessif ciblant sept États membres, dont l’Italie.

 

Un Sicilien de 30 ans, Elia Natoli, qui s’est fracturé le péroné, a eu sa jambe droite immobilisée à l’aide de cartons. L’hôpital public de la province de Messine, où il a été pris en charge, n’avait pas d’attelles en plâtre. Cette situation illustre la dégradation du système public de santé italien.​


Victime d’un accident de moto, le jeune homme a été admis aux urgences de l’hôpital de Patti, ville située sur la côte nord de la Sicile, rapporte notre correspondante en Italie, Anne Le Nir. Les radiographies ont confirmé le diagnostic d’une fracture du péroné droit. Pour immobiliser sa jambe, les médecins ont assemblé des morceaux de carton d’emballage en les collant avec du scotch, étant dépourvus d’attelles depuis un mois.

Ensuite, ils ont confié le blessé à ses parents qui ont recouru à une clinique privée pour que la jambe soit correctement plâtrée. Un acte facturé à 200 euros. Moins de 24 heures plus tard, la cheffe du service des urgences de l'hôpital public de Patti a été licenciée. Désormais, le gouverneur de la Sicile, Renato Schifani, tente de calmer la polémique en promettant des inspections dans tous les hôpitaux de la région. Cette histoire n’est qu’un exemple du dysfonctionnement profond du système de santé italien qui atteint son plus bas niveau de financement depuis dix-sept ans, ouvrant ainsi une voie royale au secteur privé.

Face au manque de personnel hospitalier, le gouvernement de Giorgia Meloni a commencé à faire venir en août 2023 des médecins cubains, notamment dans le sud du pays, en Calabre.

Le déficit public de l’Italie a atteint 7,4% du produit intérieur brut (PIB) en 2023. C’est plus que les 3% autorisés par le Pacte de stabilité de l’Union européenne. Bruxelles a formellement lancé, en juillet dernier, une procédure pour déficit public excessif ciblant sept États membres, dont l’Italie.

Il y a des choses bien pire qui se passent dans les hôpitaux français malheureusement....
 
Il y a des choses bien pire qui se passent dans les hôpitaux français malheureusement....

Objectivement, pour très bien connaître les deux pays, je préfère 1000 fois l'hôpital public en France, en dépit de ses défauts et de sa dégradation récente.

J'ai dû aller deux fois aux urgences en Italie (et encore, c'était dans le Nord du pays, bien mieu, loti que le Sud) :
  • la première fois, pour une plaie ouverte à la jambe, j'ai attendu 6 heures (!!!) avant d'être pris en charge.
  • la seconde fois, mon fils qui s'est blessé à la tête, a été défiguré par un médecin antipathique et incompétent. Ce dernier a préféré appliquer de la colle plutôt que mettre des points de suture...

Bref, c'est largement pire qu'en France, objectivement parlant.

D'ailleurs, la plupart des italiens frontaliers préfèrent se faire soigner en France ou à Monaco plutôt qu'en Italie...
 
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