En Italie, les immigrés sont en 4è classe

Bladi Robot

Je suis un vrai robot!
Un spot publicitaire mettant en scène une famille d'immigrés en quatrième classe dans un train de de la compagnie ferroviaire italienne Trenitalia, suscite une forte polémique en Italie où la publicité a été jugée stigmatisante. La campagne publicitaire de Trenitalia propose le voyage du nord au sud de l'Italie à bord d'un train avec quatre classes. Pour la quatrième classe, Trenitalia a mis en scène une famille d'immigrés, ce qui a été fortement dénoncé par les usagers qui y voient des nuances (...) - Monde / Italie, Racisme, Transport ferroviaire, Immigration, Publicité

En Italie, les immigrés sont en 4è classe...
 
Immigrés : la pub stigmatisante de la compagnie ferroviaire italienne

C'est une pub qui a fait le buzz en Italie et épinglé Trenitalia au rayon « raciste ». Dans sa nouvelle campagne de publicité pour un train reliant le Sud au Nord et qui comptera quatre classes, la compagnie ferrovière italienne a pris une famille d'immigrés pour illustrer la quatrième classe.

Tollé général parmi les usagers. La compagnie a dû retirer la publicité et publier un communiqué sur son site où elle explique avoir juste voulu faire de Trenitalia, « [le]miroir fidèle de notre pays : ouverte et multi-ethnique ».


Des wagons isolés

La polémique ne s'arrête pas là. Selon le journal télévisé calabrais de TelereggioCalabria, les wagons de la quatrième classe seront coupés de toute communication avec les wagons des classes supérieures une fois le train en route.

Dans une vidéo (où l'on peut d'ailleurs voir la famille d'immigrés à la 41e secondes), ce même journal s'interroge aussi sur les prix des billets : de 86 euros à 200 euros entre la quatrième et la première classe. Des tarifs jugés bien trop élevés pour une entreprise à participation d'Etat. « Trenitalia raisonne comme une entreprise privée qui cherche le profit avant tout », résume-t-il en substance.

Cette polémique intervient au moment où Trenitalia a décidé la suppression de certains trains de nuit qui relient le Sud au Nord du pays. Une erreur stratégique quand on sait le nombre d'Italiens du Sud qui travaillent aujourd'hui dans le Nord du pays et en particulier à Milan. « Les Milanais n'existent plus : ce sont tous des Siciliens ou des Napolitains », plaisantent souvent les Italiens.



rue89
 
Retour
Haut