Le Maroc continue d'importer le pétrole iranien malgré la rupture de ses relations diplomatiques avec la République islamique, selon le directeur de l'unique raffinerie du pays, cité par l'agence d'information « Bloomberg ».
« Nous n'avons pas reçu d'instructions du gouvernement pour cesser l'achat de pétrole irannien, et les livraisons se poursuivent comme d'habitude », a déclaré jeudi lors de la conférence de présentation des résultats de 2008 à Mohammedia, Jamal Mohammed Ba-Amer, directeur général de la Société anonyme marocaine de l'industrie du raffinage (SAMIR). Le Maroc est le seul pays d'Afrique du Nord qui ne produit pas de pétrole. Le Royaume a importé en 2008, 5,5 millions de tonnes de brut pour un coût total de 3,7 milliards de dollars (31 milliards de dirhams). L'essentiel des importations marocaines de brut provient de l'Arabie Saoudite (48%). Le pays des Ayatollah fournit 26% et le reste vient de l'Irak et de la Russie.
L'Iran est l'un des premiers pays importateurs de phosphate marocain. Selon les chiffres du ministère du Commerce extérieur, les exportations marocaines vers ce pays ont atteint 340 millions de dirhams en 2007, constituées principalement de phosphates et ses dérivés. En retour, l'Iran est fortement intéressé au Maroc par l'agro-industrie, les conserves de poissons, le textile et lindustrie automobile. Les Iraniens envisageaient d'ailleurs de fabriquer, à partir de la plateforme marocaine, leur « Logan » économique sous la marque khodro.
Un différend a opposé le Maroc à la République islamique d'Iran en février dernier au sujet du Bahreïn. Le gouvernement marocain rappela son chargé d'Affaires par intérim à Téhéran le 25 février pour consultation. Après la rupture officielle des relations diplomatiques le 6 mars 2009, l'ambassadeur d'Iran quitta Rabat. Les évènements ont pris une autre tournure par la suite, l'Iran étant accusé de propagation d'idéologie chiite au Maroc, un pays peuplé de 31 millions d'habitants, en majorité sunnite.
Ibrahima Koné/yabiladi
« Nous n'avons pas reçu d'instructions du gouvernement pour cesser l'achat de pétrole irannien, et les livraisons se poursuivent comme d'habitude », a déclaré jeudi lors de la conférence de présentation des résultats de 2008 à Mohammedia, Jamal Mohammed Ba-Amer, directeur général de la Société anonyme marocaine de l'industrie du raffinage (SAMIR). Le Maroc est le seul pays d'Afrique du Nord qui ne produit pas de pétrole. Le Royaume a importé en 2008, 5,5 millions de tonnes de brut pour un coût total de 3,7 milliards de dollars (31 milliards de dirhams). L'essentiel des importations marocaines de brut provient de l'Arabie Saoudite (48%). Le pays des Ayatollah fournit 26% et le reste vient de l'Irak et de la Russie.
L'Iran est l'un des premiers pays importateurs de phosphate marocain. Selon les chiffres du ministère du Commerce extérieur, les exportations marocaines vers ce pays ont atteint 340 millions de dirhams en 2007, constituées principalement de phosphates et ses dérivés. En retour, l'Iran est fortement intéressé au Maroc par l'agro-industrie, les conserves de poissons, le textile et lindustrie automobile. Les Iraniens envisageaient d'ailleurs de fabriquer, à partir de la plateforme marocaine, leur « Logan » économique sous la marque khodro.
Un différend a opposé le Maroc à la République islamique d'Iran en février dernier au sujet du Bahreïn. Le gouvernement marocain rappela son chargé d'Affaires par intérim à Téhéran le 25 février pour consultation. Après la rupture officielle des relations diplomatiques le 6 mars 2009, l'ambassadeur d'Iran quitta Rabat. Les évènements ont pris une autre tournure par la suite, l'Iran étant accusé de propagation d'idéologie chiite au Maroc, un pays peuplé de 31 millions d'habitants, en majorité sunnite.
Ibrahima Koné/yabiladi