Enfants . Treize d’entre eux ont trouvé la mort sur la place Tahrir

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Treize d’entre eux ont trouvé la mort sur la place Tahrir pendant la révolution. Longtemps absentes, des aides se mettent en place pour aider les mineurs les plus vulnérables. Enquête.
Un peu tôt pour être martyr


Il s’appelle Karim, il a 8 ans et c’est la plus jeune victime de la révolution du 25 janvier. Originaire de la ville de Tanta, située à 100 km du Caire, Karim a perdu un œil. Un des policiers de la sécurité lui a asséné un coup de crosse à la tête.

Un autre adolescent, Islam, âgé de 13 ans, a perdu la vue en sortant du magasin où il travaille comme vendeur de chaussures. Le pauvre garçon s’est caché derrière un arbre pour échapper aux balles qui pleuvaient dans la rue Qasr Al-Aïni. C’est en voulant aider un vieil homme à se relever qu’il a reçu une balle qui lui a fait perdre la vue. Sur la place Tahrir, berceau de la révolution, Mohamad Khaled, 14 ans, a été, lui aussi, grièvement blessé. Une balle lui a causé la rupture d’une artère et plusieurs factures à la jambe : il ne pourra pas quitter l’hôpital avant quatre mois.

A Alexandrie, les mêmes drames ont eu lieu. Les jours de révolution ont été sanglants comme au Caire. Karim Haggag, 14 ans, a reçu deux balles dans la tête. Un policier a ouvert le feu sur des piétons tout près de l’appartement de l’adolescent. Celui-ci a payé le prix pour les autres.

Fondée par Gawad Al-Nabolsi, un jeune homme qui a perdu un œil le vendredi de la colère à la place Tahrir, la ligne d’aide aux victimes de la révolution ne cesse de sonner. Gawad confie que sur les 1 800 blessés qui l’ont contacté, figurent 15 enfants. Avec la collaboration d’un grand nombre de bénévoles, il a pris l’initiative de collecter de l’argent, de contacter des médecins spécialistes et d’accompagner les blessés dans les hôpitaux. « Nous sommes un groupe d’amis, de voisins et de proches et nous avons décidé de jouer un rôle dans cette révolution. On a contacté Gawad pour travailler avec lui et aider tous les blessés, surtout les enfants, car il s’agit de l’avenir du pays. Au début, Gawad était hésitant, il ne voulait pas nous associer à cette mission car il ressentait une responsabilité personnelle envers toutes les victimes. Mais on est arrivé à un compromis : celui de nous donner la chance d’essayer avec 10 blessés. Puis, comme cela s’est bien passé, nous avons poursuivi la collaboration », confie Nachwa Mohamad, une bénévole du groupe Fael kheir.

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http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahram/2011/5/11/enqu1.htm
 
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