Enquête, Epidémiologie:Les femmes plus attentives à leur santé que les hommes

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Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à déclarer consulter des médecins généralistes ou spécialistes et à recourir à la prévention au cours de leur vie.

C’est ce que vient de rappeler l’enquête « Handicap-santé 2008 » effectuée auprès des ménages par la Drees (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques).

En 2008, 67% des femmes et 73% des hommes âgés de 18 ans ou plus et vivant en France à leur domicile se considèrent en bonne ou très bonne santé. A partir de 55 ans, l’état de santé déclaré des hommes se dégrade plus vite que celui des femmes. Et à partir de 75 ans, le pourcentage des personnes qui se sentent en bonne ou très bonne santé tombe à 25% pour les deux sexes.

Cependant, ces résultats cachent des disparités : ce sont les personnes dont les caractéristiques socioéconomiques sont défavorables, ou qui ne travaillent pas, qui se déclarent en moins bonne santé. Ainsi, 9 femmes cadres sur 10 perçoivent leur santé comme bonne ou très bonne, contre 7 ouvrières sur 10.

L’enquête montre que les femmes semblent plus attentives à leur santé que les hommes. Elles déclarent recourir plus souvent aux pratiques de prévention, dont certaines leur sont spécifiques comme les frottis ou les mammographies. Parmi les 25-34 ans, 2 femmes sur 3 ont déjà fait doser leur cholestérol, contre 1 homme sur 3. Elles sont également plus nombreuses à déclarer consommer au moins 5 fruits et légumes par jour.

Par ailleurs, jusqu’à 54 ans, la proportion de femmes qui déclare avoir consulté un médecin généraliste est plus élevée que celle des hommes. Cela est dû en partie aux suivis médicaux liés à la contraception, la grossesse et la ménopause. Après 55 ans, l’écart tend à se resserrer.

Enfin, les femmes sont plus souvent hospitalisées que les hommes avant 45 ans, notamment à l’occasion des grossesses et des accouchements. En revanche, après 65 ans, ce sont les hommes qui sont plus souvent hospitalisés, en particulier pour des maladies de l’appareil circulatoire.
 
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