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La juge d’instruction a suivi le réquisitoire du parquet de Bayonne. Elle ordonne la tenue d’un procès pour assassinat à l’encontre du lycéen mis en examen pour avoir assassiné sa professeure d’espagnol, dans un établissement catholique de Saint-Jean-de-Luz. Le magistrat instructeur a paraphé l’ordonnance de mise en accusation devant la cour d’assises des mineurs des Pyrénées-Atlantiques, à Pau, ce mercredi 5 février, révèle « Ici Pays basque ».
Le 22 février 2023, Agnès Lassalle, 53 ans, avait démarré son cours. L’un de ses élèves de seconde s’est levé, avant de lui porter un unique coup de lame, mortel, dans le haut de la poitrine. Au préalable, l’adolescent avait pris la précaution de verrouiller la porte de la salle de classe. Il portait un couteau de cuisine dissimulé dans un rouleau d’essuie-tout. L’arme du crime a été prise la veille au soir chez ses parents. Autant d’éléments plaidant en faveur d’un geste prémédité.L’arme du crime a été prise la veille au soir, chez ses parents. Autant d’éléments plaidant en faveur d’un geste prémédité »
Dépression profonde
La mort de l’enseignante avait bouleversé la communauté du collège-lycée Saint-Thomas-d’Aquin et, bien au-delà, la France entière. L’enquête diligentée depuis a essentiellement tourné autour du profil psychiatrique de l’adolescent. Âgé de 16 ans à l’époque, il suivait un traitement lourd pour une profonde dépression, assortie de tendances suicidaires.Immédiatement après les faits, il a expliqué aux enquêteurs avoir obéi aux ordres d’une « voix » dans sa tête. Une présence l’incitant à faire le mal. Depuis, il a fait l’objet de trois expertises psychiatriques, sans que les experts ne parviennent à s’accorder.
En mai 2023, un premier psychiatre a conclu à l’absence de trouble psychique ou neuropsychique et à la pleine responsabilité. Une contre-expertise a été confiée à deux de ses confrères. Plus fouillée, elle tient notamment compte des interactions médicamenteuses et des effets des antidépresseurs que prenait le lycéen à l’époque des faits. Cet examen a retenu une légère altération du discernement et, donc, une responsabilité partielle. Un dernier expert a rendu son avis fin 2024. Il retient quant à lui l’abolition du discernement. L’irresponsabilité pénale complète.
Il faut faire avec ces trois conclusions discordantes. Le magistrat instructeur a néanmoins estimé disposer de suffisamment d’éléments à charge pour ordonner la tenue d’un procès. « Le juge file la patate chaude à la cour d’assises, dénonce Me Thierry Sagardoytho. L’instruction se résume à l’empilement de trois expertises psychiatriques divergentes. Il fallait nommer un collège d’experts pour donner de la hauteur et de la perspective à ces graves divergences d’appréciations. » L’avocat de l’adolescent (1) le demandera à la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Pau « dès ce jeudi ». Son dernier recours avant la tenue d’un procès.
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Enseignante tuée à Saint-Jean-de-Luz : le lycéen renvoyé devant la cour d’assises des mineurs, son avocat fait appel
La juge d’instruction en charge du dossier a ordonné la mise en accusation de l’élève, mercredi 5 février. Elle demande un procès pour assassinat devant la cour d’assises des mineurs
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