· Un projet de note ministérielle risque de raviver les tensions
· Elle interviendrait en application du plan durgence
LA rentrée scolaire, prévue pour le 10 septembre, semble apporter son lot de «surprises» pour les enseignants. Selon un projet de note du ministre de lEducation nationale et de lEnseignement supérieur, le volume horaire des enseignants sera revu à la hausse.
Une décision qui ne concernerait que certaines matières et certains niveaux où des «carences» seraient relevées. Une mesure dictée par les recommandations du plan durgence. Objectif: rehausser le niveau des élèves.
«La démarche ne prend pas en considération les revendications des syndicats et risque de raviver les tensions», souligne Saïd Menderis de la Fédération nationale des fonctionnaires de lenseignement, affiliée à lUNTM (les multiples tentatives de LEconomiste pour joindre les responsables du ministère ont été infructueuses).
De sources proches des centrales syndicales, la décision, qui viendrait en application des recommandations du plan durgence, prévoit 3 heures de plus pour les enseignants du primaire et 4 heures pour ceux du collège et du lycée. Ainsi, les instituteurs devront désormais travailler 33 heures par semaine contre 30 auparavant.
Pour les professeurs des collèges et lycées, la semaine sera respectivement de 27 et 24 heures.Quant aux enseignants du cycle supérieur, ils devront dorénavant augmenter de 50% la durée de leur intervention dans les écoles et universités publiques.
Pour rappel, la discorde autour de cette mesure entre les syndicats et le ministère de lEducation nationale ne date pas daujourdhui. Les centrales sétaient opposées contre le principe des heures supplémentaires avant même la sortie du plan durgence. A lépoque, ces heures étaient facultatives.
Pour Mendris, la démarche nest pas appropriée pour dispenser un enseignement de qualité. «Ces heures sajouteront aux changements des programmes, aux activités para- scolaires et à lencombrement des classes. Ce qui ne garantit absolument pas un bon rendement», poursuit le syndicaliste.
A noter que cette année sera marquée par lapplication de la première phase du plan durgence. Ce dernier est décliné sur trois ans. Le ministère de lEducation nationale entend mettre en place un plan de mise à niveau au profit de 24.000 éducateurs. Trois sessions de 5 jours par personne et par année dans les centres de formation du ministère sont prévues. La mesure concernera également les éducateurs des écoles coraniques et des établissements privés. Pour les élèves, le ministère prévoit lorganisation de cycles de requalification durant les vacances.
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Autres faits marquants de lannée scolaire 2009-2010, lapplication au niveau de la première année du primaire «de nouvelles méthodes pédagogiques». Les élèves de ce niveau devront, selon la tutelle, bénéficier «dun accompagnement individuel».
Pour la rentrée, le programme un million de cartables sera élargi à 3,7 millions délèves (cf. www.leconomiste.com). Côté bourses, leur montant sera de 92,8 millions de dirhams et profitera à quelque 90.000 élèves. La bourse scolaire trimestrielle sera portée de 700 à 1.260 DH. Les cantines devront rester ouvertes 180 jours par an.
A noter que lun des objectifs du plan durgence est de rendre «effective» lobligation de scolarité jusquà lâge de 15 ans. A cet effet, une dizaine de projets sont prévus.
Pour le préscolaire, lambition est de porter les effectifs à ce niveau de 705.753 actuellement à plus de 1 million en 2012. Quant au rural et les milieux défavorisés, le programme Najah prévoit louverture de 3.600 salles de classes préscolaires intégrées dans les écoles primaires entre 2009 et 2012. La démarche cible 50% des enfants en zones rurales et 10% de défavorisés en milieu urbain, dans le préscolaire public. La réalisation du projet qui va se faire graduellement devrait sachever en 2015.
Pour accompagner cette stratégie de développement, une structure de supervision sera créée en plus du recrutement de 250 inspecteurs. Le privé nest pas en reste puisquil bénéficiera lui aussi de mesures dappui. Les écoles communautaires devront à terme remplacer les écoles satellites.
· Elle interviendrait en application du plan durgence
LA rentrée scolaire, prévue pour le 10 septembre, semble apporter son lot de «surprises» pour les enseignants. Selon un projet de note du ministre de lEducation nationale et de lEnseignement supérieur, le volume horaire des enseignants sera revu à la hausse.
Une décision qui ne concernerait que certaines matières et certains niveaux où des «carences» seraient relevées. Une mesure dictée par les recommandations du plan durgence. Objectif: rehausser le niveau des élèves.
«La démarche ne prend pas en considération les revendications des syndicats et risque de raviver les tensions», souligne Saïd Menderis de la Fédération nationale des fonctionnaires de lenseignement, affiliée à lUNTM (les multiples tentatives de LEconomiste pour joindre les responsables du ministère ont été infructueuses).
De sources proches des centrales syndicales, la décision, qui viendrait en application des recommandations du plan durgence, prévoit 3 heures de plus pour les enseignants du primaire et 4 heures pour ceux du collège et du lycée. Ainsi, les instituteurs devront désormais travailler 33 heures par semaine contre 30 auparavant.
Pour les professeurs des collèges et lycées, la semaine sera respectivement de 27 et 24 heures.Quant aux enseignants du cycle supérieur, ils devront dorénavant augmenter de 50% la durée de leur intervention dans les écoles et universités publiques.
Pour rappel, la discorde autour de cette mesure entre les syndicats et le ministère de lEducation nationale ne date pas daujourdhui. Les centrales sétaient opposées contre le principe des heures supplémentaires avant même la sortie du plan durgence. A lépoque, ces heures étaient facultatives.
Pour Mendris, la démarche nest pas appropriée pour dispenser un enseignement de qualité. «Ces heures sajouteront aux changements des programmes, aux activités para- scolaires et à lencombrement des classes. Ce qui ne garantit absolument pas un bon rendement», poursuit le syndicaliste.
A noter que cette année sera marquée par lapplication de la première phase du plan durgence. Ce dernier est décliné sur trois ans. Le ministère de lEducation nationale entend mettre en place un plan de mise à niveau au profit de 24.000 éducateurs. Trois sessions de 5 jours par personne et par année dans les centres de formation du ministère sont prévues. La mesure concernera également les éducateurs des écoles coraniques et des établissements privés. Pour les élèves, le ministère prévoit lorganisation de cycles de requalification durant les vacances.
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Autres faits marquants de lannée scolaire 2009-2010, lapplication au niveau de la première année du primaire «de nouvelles méthodes pédagogiques». Les élèves de ce niveau devront, selon la tutelle, bénéficier «dun accompagnement individuel».
Pour la rentrée, le programme un million de cartables sera élargi à 3,7 millions délèves (cf. www.leconomiste.com). Côté bourses, leur montant sera de 92,8 millions de dirhams et profitera à quelque 90.000 élèves. La bourse scolaire trimestrielle sera portée de 700 à 1.260 DH. Les cantines devront rester ouvertes 180 jours par an.
A noter que lun des objectifs du plan durgence est de rendre «effective» lobligation de scolarité jusquà lâge de 15 ans. A cet effet, une dizaine de projets sont prévus.
Pour le préscolaire, lambition est de porter les effectifs à ce niveau de 705.753 actuellement à plus de 1 million en 2012. Quant au rural et les milieux défavorisés, le programme Najah prévoit louverture de 3.600 salles de classes préscolaires intégrées dans les écoles primaires entre 2009 et 2012. La démarche cible 50% des enfants en zones rurales et 10% de défavorisés en milieu urbain, dans le préscolaire public. La réalisation du projet qui va se faire graduellement devrait sachever en 2015.
Pour accompagner cette stratégie de développement, une structure de supervision sera créée en plus du recrutement de 250 inspecteurs. Le privé nest pas en reste puisquil bénéficiera lui aussi de mesures dappui. Les écoles communautaires devront à terme remplacer les écoles satellites.