Erasmus +, un tremplin à l'international pour les apprentis

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la rose et le réséda
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En 2018, l'agence nationale Erasmus+ France a accordé et financé plus de 85.000 mobilités. Si les étudiants sont toujours les plus nombreux à partir, les stagiaires de la formation professionnelle et les apprentis commencent eux aussi à en profiter, avec déjà plus de 18.00 bénéficiaires.

Le programme phare européen ne connaît pas la crise ! En France, avec 201,8 millions d’euros en 2018, le budget d’intervention de l’agence nationale Erasmus+ poursuit sa croissance et s’établit à 247 millions d’euros en 2019. Un budget doublé en cinq ans, autorisant davantage de mobilités au départ de l'Hexagone : + 33 % entre 2014 et 2018.
La demande de mobilités a évolué ces dernières années : la mobilité de stage et celle des enseignants réenregistrent la plus forte progression. "En 2015, 9.631 étudiants partaient en mobilité intra-européenne de stage, ils étaient 16.171 étudiants stagiaires en 2018. Erasmus+ devient un programme professionnalisant", constate ainsi Laure Coudret-Lau, directrice d’Erasmus France lors de la présentation du bilan 2018 de l’agence le 21 mars 2019 à Paris.

Favoriser la mixité sociale
Il tend à devenir aussi moins élitiste et moins discriminant socialement. Selon une étude de l’observatoire Erasmus+, exploitant les réponses de 8.480 jeunes représentatifs des 58.600 jeunes participants au programme en 2016–2017, 39 % des étudiants étaient boursiers sur critères sociaux, et 30 % issus de milieux populaires, contre 51 % ayant un de leurs parents cadre ou profession intellectuelle supérieure.
Les jeunes en formation professionnelle – lycéens professionnels et apprentis –, qui bénéficient d’une mobilité, sont majoritairement d’origine sociale populaire (60 %). Depuis 1995, 200.000 élèves de la formation professionnelle ont ainsi pu partir en mobilité Erasmus en Europe.

En 2018, 18.468 mobilités ont été financées, – soit 16.483 départs – essentiellement pour des courtes durées inférieures à trois mois, soit 27 jours en moyenne, contre 190 jours pour un étudiant en mobilité de l’enseignement supérieur. À peine 2.000 mobilités longues ont été financées dans le cadre du dispositif expérimental Erasmus Pro.

15.000 apprentis en Erasmus pro en 2022 ?
Le rapport du député européen Jean Arthuis avait pointé, en 2016, les freins à la mobilité européenne des alternants. La récente loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel du 5 septembre 2018 doit lever certains obstacles juridiques pour faciliter les départs.
Le versement de la rémunération et des charges afférentes au contrat d'apprentissage, ou la responsabilité de l'employeur en cas d'accident du travail ou de maladie à l'étranger seront suspendues pendant la période de mobilité longue, exonérant l'entreprise d'une partie de ses obligations.
Pour encourager la mobilité européenne des apprentis, les centres de formations d’apprentis (CFA) devront se doter de "référents mobilité". L’agence Erasmus-France a déjà publié un guide à destination de ces nouveaux référents, et un référentiel métier sera présenté les 14 et 15 mai 2019 lors des Assises territoriales de la mobilité des apprentis. "Nous n'attendons plus que la prochaine publication des décrets", confie Laure Coudret-Lau.
Le chemin pour atteindre 15.000 apprentis en Erasmus pro d'ici à 2022 – l'objectif que s'est fixé la ministre du Travail, Muriel Pénicaud – risque d'être encore long…



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