Eric Gerets n’est pas monsieur Propre

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Depuis le match de Annaba, il ne cesse de critiquer les arbitres

Depuis la défaite (0-1) des Lions de l’Atlas face aux Verts, le 27 mars à Annaba, le sélectionneur de l’équipe du Maroc, le Belge Eric Gerets, ne rate aucune occasion pour jeter l’opprobre sur l’Algérie sous forme de graves insinuations sur la production du trio arbitral seychellois.


Mis sous pression par les critiques des confrères marocains après la sortie de Annaba, l’entraîneur belge avance à pas cachés en jetant l’opprobre sur son adversaire. Eric Gerets est mal placé pour aborder le sujet sensible de l’arbitrage et par ricochet celui de la corruption qu’il évite soigneusement d’évoquer publiquement, de peur d’être rattrapé par son passé, chargé en la matière.

En 1982, il a été impliqué et condamné dans une affaire de corruption de joueurs, à l’époque où il portait le brassard de capitaine d’équipe du Standard de Liège. Les faits : au cours de la saison 1982, le Standard de Liège fait la course en tête, mais n’arrive pas à se débarrasser définitivement de son dauphin. Il a besoin d’une victoire lors de l’ultime journée de championnat pour remporter le titre. Ce match, Standard-Watershei est casé avant la finale de la coupe d’Europe des vainqueurs de coupe face à Barcelone.

Le 8 mai 1982, le Standard prend le meilleur sur Watershei et s’adjuge le titre de champion de Belgique. Le scandale éclatera quelques mois plus tard grâce à la ténacité d’un juge belge,Guy Bellemans, qui enquête sur les rumeurs d’un arrangement de match. Ses investigations débouchent sur les aveux des corrupteurs qui avaient pour noms, Roger Petit (président), Raymond Goethals (entraîneur) et…Eric Gerets (capitaine d’équipe).

C’est ce dernier qui a négocié l’arrangement du match avec le capitaine de Watershei, Roland Janssen… qui est en même temps son voisin. L’accord est conclu sur la base du versement de 420 000 francs belges (de l’époque).

Eric Gerets écope de 3 ans de suspension, dont 2 en appel. Eclaboussé par le scandale, il quitte la Belgique sur la pointe des pieds et rejoint le Milan AC. Rattrapé par le scandale, il ne fait pas de vieux os en Lombardie. Les dirigeants milanais lui indiquent la porte de sortie.

Depuis, il s’est acheté une conduite pour faire oublier son mauvais passé. Mais il ne sera jamais monsieur Propre comme il se présente depuis qu’il a troqué ses chaussures à crampons contre le survêtement de coach. Son nom est associé à jamais à l’affaire de corruption avérée Standard de Liège - Watershei.
Yazid Ouahib
El Watan
 
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