c'est ce que je me tue à dire à certain de ne confondre la religion et le comportement de certain.
Merci pour les liens. je savais que Chebel avait écrit la dessus. je mis pencherais, mais pourrait-tu si tu le peut me synthétiser ce que j'ai demandais.
Parler du comment, pourquoi,..., serait assez long. Tu trouveras déjà nombre d'informations dans les liens cités plus haut. Le livre de Chebel n'est pas mal fait du tout, il ose aborder courageusement une question souvent éludée ou minimisée en Islam (comme on le voit encore à certaines réactions ici
).
En très résumé, il articule sa réflexion autour d'une certaine ambiguïté laissée par le Coran quant à la personne de l'esclave, dès lors que l'on choisit de lire les versets de manière minimaliste, c'est-à-dire sans perspective d'ensemble et sans reconnaissance de l'orientation du discours global sur l'esclavage par rapport au thème plus général de la dignité humaine présent à travers le Coran.
De cette ambiguïté sont nées des légitimités accordées parfois erronément à l'égard du maintien de l'institution de l'esclavage, laquelle concernait surtout dans un premier temps les prisonniers de guerre des conquêtes d'expansion de l'Islam. Cette tradition fut perpétuée envers les francs lors des croisades aux 12è et 13è siècles. Les esclaves venaient aussi des pays slaves et de l'Europe méditerranéenne.
Mais la plus grande partie de la traite d'esclaves à concerné les noirs, lesquels étaient souvent soumis à une castration sauvage dans le but d'éviter la reproduction, et acheminés par dizaines de milliers de Guinée, Nubie, Ethiopie et autres états conquis. Beaucoup étaient incorpores de force dans l'armée ou travaillaient comme main d'uvre gratuite dans l'économie, alors que les femmes qui avaient la chance d'être belles servaient le plus souvent à peupler des harems.
On doit dire aussi qu'il n'était pas rare de voir des esclaves grimper les échelons de la hiérarchie sociale pour finalement devenir les maîtres d'une armée ou d'une ville. Ce fut le cas chez les mamelouks entre autres, qui ont combattu les francs durant les croisades. Mais il est erroné de dire cependant que tous les esclaves en Islam aient eu un sort aussi enviable.
De manière générale, donc, il y a une forte disparité dans le degré d'humanité réservé aux esclaves lors des premiers siècles de l'Islam. Si leur remise en liberté ou leur ascension sociale n'étaient pas rarissimes, souvent le traitement qui leur était réservé était indigne de l'esprit du message coranique à leur égard.
Voilà en (très) résumé ce que l'on peut dire. J'espère que ca t'a répondu. N'hésite pas à consulter les sources et le livre de Chebel, il est très complet et objectif.