Les services secrets espagnols ont arrêté un de leurs officiers qui sest avéré être un agent double. Mais laffaire risque de prendre une autre tournure
Le directeur des services secrets espagnols, Alberto Saiz, a tenu une conférence de presse, mardi 24 juillet. Un événement de taille et ce pour deux raisons. Dabord, il sagit de la première fois dans lhistoire de lEspagne que le directeur des services de renseignements se prête au jeu des questions-réponses des journalistes. Ensuite, parce que le patron du CNI (Centre national dintelligence) a révélé que son département vient de mettre la main sur une taupe. Un agent double qui travaillait pour le compte dun service despionnage dun pays quil na pas voulu désigner pour des raisons diplomatiques. Mais la presse espagnole a révélé quil sagit de la Russie.
Mais, ce qui est étonnant dans cette affaire, cest que lespion, un ex-garde civil converti à lespionnage et qui sappelle Roberto Flórez García, a commencé à passer des informations aux services russes en 2001 soit plus dune dizaine dannées après la fin de la guerre froide. Cest dire que linfo continue à être une denrée importante en période de paix comme en période de guerre. M. Flórez García, 42 ans, selon les éléments denquête révélés par le directeur du CNI, avait volontairement présenté sa «candidature» à occuper un poste despion aux services étrangers concernés. Il ne sagit donc pas dune affaire de «débauchage». Il commença à passer des informations à ses nouveaux employeurs pendant trois ans. Il leur révéla notamment lidentité de plusieurs agents espagnols actifs à létranger et les schémas détaillés de lorganigramme, des structures et des procédures daction du CNI. Selon les responsables espagnols, ces fuites ont causé beaucoup de dégâts puisque le CNI a dû se réorganiser entièrement, mais la sécurité de lEtat espagnol na pas été menacée.
Toutefois, laffaire de lagent double va certainement prendre une autre dimension, dans les prochains jours, après la révélation faite par un député qui a sorti des archives une question orale quil avait adressée en 2000 au gouvernement dirigé alors par José Maria Aznar, à propos dune étrange «relation contractuelle existant entre lambassade dEspagne au Pérou et M. Roberto Flórez García». Le député Rafael Estrella avait posé cette question suite à la publication par les médias péruviens de lhistoire dun Espagnol qui sétait volontairement impliqué dans la campagne électorale du candidat à la présidence à lépoque, Alejandro Toledo, et qui sest avéré être un agent infiltré des services péruviens qui voulaient empêcher le leader de lopposition daccéder au pouvoir. Roberto Flórez García était-il au Pérou en mission pour le CNI ou pour les services péruviens ? Il semble quil avait été mandaté par le premier pour collaborer avec les deuxièmes. En fait, lEspagne se prépare à un été chaud puisque les dossiers cachés de lingérence dAznar dans les affaires internes de certains pays commenceront à faire surface. Il est de domaine public que le dirigeant Populaire voulait empêcher Toledo darriver au pouvoir. Un souhait quil partageait avec ladministration républicaine à Washington.
aujourdhui.ma
Le directeur des services secrets espagnols, Alberto Saiz, a tenu une conférence de presse, mardi 24 juillet. Un événement de taille et ce pour deux raisons. Dabord, il sagit de la première fois dans lhistoire de lEspagne que le directeur des services de renseignements se prête au jeu des questions-réponses des journalistes. Ensuite, parce que le patron du CNI (Centre national dintelligence) a révélé que son département vient de mettre la main sur une taupe. Un agent double qui travaillait pour le compte dun service despionnage dun pays quil na pas voulu désigner pour des raisons diplomatiques. Mais la presse espagnole a révélé quil sagit de la Russie.
Mais, ce qui est étonnant dans cette affaire, cest que lespion, un ex-garde civil converti à lespionnage et qui sappelle Roberto Flórez García, a commencé à passer des informations aux services russes en 2001 soit plus dune dizaine dannées après la fin de la guerre froide. Cest dire que linfo continue à être une denrée importante en période de paix comme en période de guerre. M. Flórez García, 42 ans, selon les éléments denquête révélés par le directeur du CNI, avait volontairement présenté sa «candidature» à occuper un poste despion aux services étrangers concernés. Il ne sagit donc pas dune affaire de «débauchage». Il commença à passer des informations à ses nouveaux employeurs pendant trois ans. Il leur révéla notamment lidentité de plusieurs agents espagnols actifs à létranger et les schémas détaillés de lorganigramme, des structures et des procédures daction du CNI. Selon les responsables espagnols, ces fuites ont causé beaucoup de dégâts puisque le CNI a dû se réorganiser entièrement, mais la sécurité de lEtat espagnol na pas été menacée.
Toutefois, laffaire de lagent double va certainement prendre une autre dimension, dans les prochains jours, après la révélation faite par un député qui a sorti des archives une question orale quil avait adressée en 2000 au gouvernement dirigé alors par José Maria Aznar, à propos dune étrange «relation contractuelle existant entre lambassade dEspagne au Pérou et M. Roberto Flórez García». Le député Rafael Estrella avait posé cette question suite à la publication par les médias péruviens de lhistoire dun Espagnol qui sétait volontairement impliqué dans la campagne électorale du candidat à la présidence à lépoque, Alejandro Toledo, et qui sest avéré être un agent infiltré des services péruviens qui voulaient empêcher le leader de lopposition daccéder au pouvoir. Roberto Flórez García était-il au Pérou en mission pour le CNI ou pour les services péruviens ? Il semble quil avait été mandaté par le premier pour collaborer avec les deuxièmes. En fait, lEspagne se prépare à un été chaud puisque les dossiers cachés de lingérence dAznar dans les affaires internes de certains pays commenceront à faire surface. Il est de domaine public que le dirigeant Populaire voulait empêcher Toledo darriver au pouvoir. Un souhait quil partageait avec ladministration républicaine à Washington.
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