Deux ans se sont écoulés depuis l'adoption de la nouvelle constitution, après l'intifada de la jeunesse du 20 Février contre le despotisme et les rituels de la corruption. Deux ans pendant lesquels des jeunes et des moins jeunes ont déliré à n'en plus finir, pour chanter les louanges de cette nouvelle Constitution, dont les chapitres regorgent de droits, de libertés et de garanties.
Parce que les Marocains aspirent à beaucoup de bonheur, au point d'aller surfer sur les vagues de la mort en empruntant les barques de l'immigration clandestine, ils ont fait de nombreuses lectures du texte constitutionnel et attendu à ce jour des actions gouvernementales concrètes pour le traduire en bonheur, aussi éphémère soit-il, en transformant ses principes en règles, textes et dispositions agissantes qui créent le sentiment que quelque chose a vraiment changé dans la vie du citoyen, que la routine est brisée, et qu'il y a une mobilisation collective en mesure de nous arracher de la misère, aussi bien sur le plan politique que celui des droits et humains.
La situation du Maroc est bien mauvaise et la Constitution du Maroc est gelée. Nous sommes dans un état d'exception. Le citoyen vit plus que jamais dans la crainte et l'angoisse. Quelle est notre perception de cette situation et quelles sont ses faces les plus sombres ?
L'article 6 de la Constitution qui prévoit que tous, personnes physiques et morales y compris les pouvoirs publics, sont égaux devant la loi et sont tenus de s'y soumettre. Cet article est gelé car l'Etat pratique l'abus de pouvoir et refuse de se conformer à la loi et à la faire respecter en donnant l'exemple au citoyen. L'Etat refuse souvent d'appliquer les décisions de justice, et applique la loi de façon sélective, selon le statut social, financier ou la position hiérarchique du concerné. Un exemple criant est son refus d'ouvrir une enquête dans l'affaire des échanges de primes entre l'ancien ministre des Finances et le Trésorier Général du royaume.
Comme les articles 12 et 13 sont tout aussi gelés, les associations et les organisations non gouvernementales ne bénéficient pas du droit de préparer les décisions et les projets dans le cadre de la démocratie participative et il n'y a pas de texte qui lui garantit ce droit. De même, rien ne lui donne la possibilité de partenariat avec les pouvoirs publics dans l'élaboration des politiques publiques et leur mise en uvre.
Parce que les Marocains aspirent à beaucoup de bonheur, au point d'aller surfer sur les vagues de la mort en empruntant les barques de l'immigration clandestine, ils ont fait de nombreuses lectures du texte constitutionnel et attendu à ce jour des actions gouvernementales concrètes pour le traduire en bonheur, aussi éphémère soit-il, en transformant ses principes en règles, textes et dispositions agissantes qui créent le sentiment que quelque chose a vraiment changé dans la vie du citoyen, que la routine est brisée, et qu'il y a une mobilisation collective en mesure de nous arracher de la misère, aussi bien sur le plan politique que celui des droits et humains.
La situation du Maroc est bien mauvaise et la Constitution du Maroc est gelée. Nous sommes dans un état d'exception. Le citoyen vit plus que jamais dans la crainte et l'angoisse. Quelle est notre perception de cette situation et quelles sont ses faces les plus sombres ?
L'article 6 de la Constitution qui prévoit que tous, personnes physiques et morales y compris les pouvoirs publics, sont égaux devant la loi et sont tenus de s'y soumettre. Cet article est gelé car l'Etat pratique l'abus de pouvoir et refuse de se conformer à la loi et à la faire respecter en donnant l'exemple au citoyen. L'Etat refuse souvent d'appliquer les décisions de justice, et applique la loi de façon sélective, selon le statut social, financier ou la position hiérarchique du concerné. Un exemple criant est son refus d'ouvrir une enquête dans l'affaire des échanges de primes entre l'ancien ministre des Finances et le Trésorier Général du royaume.
Comme les articles 12 et 13 sont tout aussi gelés, les associations et les organisations non gouvernementales ne bénéficient pas du droit de préparer les décisions et les projets dans le cadre de la démocratie participative et il n'y a pas de texte qui lui garantit ce droit. De même, rien ne lui donne la possibilité de partenariat avec les pouvoirs publics dans l'élaboration des politiques publiques et leur mise en uvre.