Affaire Galvan, la justice espagnole ne le considère pas comme espagnol et envisagerait de le remettre au Maroc
La justice espagnole continue de chercher un moyen de se débarrasser du pédophile Daniel Galvan qui avait quitté début août le Maroc après avoir bénéficié par erreur d’une grâce royale. Les juges espagnols œuvrent à trouver une solution juridique et judiciaire pour remettre le pédophile au Maroc afin qu’il y purge le reste de sa peine, soit 28 ans de prison.
Et ainsi donc, le juge d’instruction chargé de l’affaire a trouvé une nouvelle jurisprudence, considérant qu’il était possible de reconsidérer la nationalité espagnole de Galvan : « J’ai demandé qu’on réétudie son cas car il n’est que porteur de la nationalité espagnole. En effet, Galvan est né en Irak et a acquis la citoyenneté espagnole suite à son mariage avec une femme espagnole, dont il a divorcé par la suite. Galvan n’a donc pas de véritables racines dans notre pays ». L’affaire est portée à l’examen de l’Audience Nationale, la plus haute juridiction espagnole, qui devra décider de la faisabilité de l’extradition, sachant qu’une convention judiciaire entre les deux pays empêche cette extradition par un des deux pays de détenus portant sa nationalité.
Un responsable du ministère marocain de la Justice et des Libertés a estimé pour sa part que le Maroc, auquel l’Espagne est liée par des accords de transfèrement de prisonniers, est conscient du fait qu’il sera difficile de récupérer Daniel Galvan pour le remettre en prison, mais pas impossible. Selon ce responsable, ce genre de questions est souvent commandé par des considérations diplomatiques et politiques : « Nous avons procédé à la demande d’extradition et de transfèrement, malgré les accords bilatéraux, car cette opération reste envisageable, par exemple dans le cas où le pédophile serait déchu de sa nationalité espagnole ; dans le cas contraire, il reste deux options, à savoir l’ouverture d’un nouveau procès en Espagne sur la base des éléments fournis par le Maroc à la justice espagnole, ou la décision qu’il purge ce qui lui reste de temps dans une prison de notre voisin du nord ».
Par ailleurs, Daniel Galvan refuse d’être extradé vers le Maroc et son avocat avance trois raisons à cela : « Il a bénéficié d’une grâce, il est espagnol et, enfin, mon client doit répondre d’une accusation en Espagne, portant sur le viol par trois fois d’une fillette dans la région d’Alicante ».
Pour l’avocat Manuel Maza, « Daniel Galvan a été gracié par Sa Majesté le Roi du Maroc, point final, il n’y a nul besoin d’ouvrir un débat sur cette question et pas plus de possibilité de revenir en arrière ».
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