Études de santé en france : trois parcours d'accès au lieu d'un ?

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Un projet de décret définit trois parcours de formation permettant d’accéder aux filières médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie : une formation conduisant au diplôme national de licence, une année de formation spécifique et une formation paramédicale. La suppression de la Paces est programmée pour la rentrée 2020.

Quel cursus pour remplacer la Paces (Première année commune aux études de santé), dont la suppression est prévue à la rentrée 2020 ?

Un projet de décret, qui sera présenté au Cneser (Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche) le 8 juillet prochain et qu'Educpros s'est procuré, définit trois parcours de formation permettant d’accéder aux filières
médecine,
maïeutique,
odontologie
et pharmacie.

Il s’agit d’une formation conduisant au diplôme national de licence, d’une année de formation spécifique et d’une formation paramédicale.

Fini donc la voie d’accès unique à ces études très sélectives, la Paces, sur laquelle buttent chaque année environ 80 % des 60.000 candidats.
L’objectif de cette mesure phare de la loi Santé, adoptée en juin par le Sénat, est en effet la diversification des profils. Mais aussi une meilleure réorientation des étudiants ne passant pas le cap de la sélection et laissés sur le carreau par le système actuel.


Meilleure réorientation
La première voie d’accès correspond à ce que les doyens des facultés de médecine avaient appelé "le portail santé", une première année universitaire générale. Celle-ci "permet aux étudiants d’accéder soit aux formations de médecine, de pharmacie, d’odontologie ou de maïeutique, soit à d’autres formations conduisant à la délivrance de diplômes permettant l’exercice des professions d’auxiliaire médical, soit à des formations conduisant à un diplôme national de licence", précise le projet de décret.

Des enseignements pluridisciplinaires seront proposés pour mieux réorienter les étudiants en échec vers la deuxième année de licence d’une autre filière.
"Cela facilite la réussite étudiante", commente Jean Sibilia, le président de la conférence des doyens des facultés de médecine.

Lire aussi : Rapport Saint-André : un "portail santé" remplace la Paces et le numérus clausus


Deuxième voie d’accès aux études de santé : une formation de premier cycle de l’enseignement supérieur conduisant à un diplôme national de licence.
Cela peut être "une licence de sciences humaines et sociales, de droit, de maths, mais comportant dans tous les cas une formation santé, précise Jean Sibilia.
C’est une grande avancée pour diversifier les profils".

"Les étudiants qui ne réussiront pas leurs examens d’admissibilité mais qui auront obtenu 60 ECTS (système européen de transfert et d’accumulation de crédits) pourront se réorienter vers la deuxième année d’une autre filière de licence", détaille le président de la conférence des doyens des facultés de médecine.

En revanche, les candidats qui n’ont pas validé leur parcours de formation "doivent participer à la procédure nationale de réinscription", précise encore le décret.


Troisième voie d’accès aux études de santé : une formation conduisant à un titre ou diplôme d’État d’auxiliaire médical d’une durée de trois ans minimum.

Chaque université dispensant les filières de santé proposerait "un accès par au moins deux formations". Les contenus des parcours de formation de ces filières et les modalités d’évaluation (des QCM actuellement, NDLR) devraient être fixés par décret cet été.
Quant au nombre de places ouvertes en deuxième année médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie, il sera déterminé par les universités et les agences régionales de santé (ARS).



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