Événements du 23 mars 1965, commémoration dans quelques jours

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Mrdi Mémtou Amro Maytkhes
Modérateur
Presque 50ans après, l'UNEM (union nationale des étudiants marocains) se mobilise pour une grande manifestation ce dimanche 23 Mars devant le parlement, pour la commémoration des événements de 65 et pour protester contre la politique d'état qui a effondré l'école.

Détails : http://milafattadla.com/news1871.html

Rappel historique :

Le 22 mars 1965, des milliers de lycéens se retrouvent sur le terrain de foot du Lycée Mohammed V. Le but du rassemblement est d'organiser une marche pacifique afin d'interpeller l'administration sur l'atteinte à leur droit à l'enseignement publique. Arrivée au niveau du centre culturel français, la manifestation est dispersée brutalement par les forces de l'ordre. Sans pour autant que ceux-ci fassent usage de leurs armes à feu. Les lycéens sont, ainsi, repoussés vers les quartiers populaires ce qui permettra leur rencontre avec les chômeurs. Ils se donnent rendez-vous dès le lendemain.

Le 23 mars, les lycéens se regroupent encore une fois sur le stade du Lycée Mohammed-V. Ils sont rapidement rejoints par leurs parents, des ouvriers, des chômeurs ainsi que par des gens venus des bidonvilles. Mais cette fois-ci, le rassemblement n'a rien de pacifique. Les manifestants avancent en saccageant les magasins, en brûlant bus et voitures et en lançant des slogans hostiles au roi.

La répression ne se fait pas attendre, l'armée et la police sont mobilisées. Les chars d'assaut mettent deux jours à venir à bout des manifestants et on rapporte que le Général Oufkir n'a pas hésité à mitrailler la foule depuis un hélicoptère.

Le roi imputera la responsabilité des évènements aux enseignants et parents. Il déclarera, dans un message à la nation le 30 mars 1965: « `Permettez-moi de vous dire qu'il n'y a pas de danger aussi grave pour l'Etat que celui d'un prétendu intellectuel. Il aurait mieux valu que vous soyez tous illettrés ».

Suites aux évènements du 23 mars, Hassan II tente de réagir en recevant à Ifrane une délégation de l'UNFP. Parmi elle, Abderrahim Bouabid, Abdelhamid Zemmouri et Abderrahmane Youssoufi. Il leur propose de former un gouvernement et les charge de transmettre le message à Mehdi Ben Barka. Mais cela ne se traduira jamais dans les faits.

En juin de la même année, Hassan II déclare l'état d'exception. L'UNFP critique alors cette mesure et le 29 octobre, Mehdi Ben Barka est enlevé et assassiné à Paris.

Ces événements donneront leur nom à une organisation marxiste-léniniste issue de l'UNFP, le Mouvement du 23 mars, qui donnera naissance en 1983 à l'OADP (Organisation de l'action démocratique populaire), une des composantes fondatrices du PSU (Parti socialiste unifié). Parmi les personnalités qui ont milité dans ce mouvement on trouve l'homme politique Bensaïd Aït Idder, le chercheur et auteur Abdelghani Abou El Aazm, la conseillère d'entreprises Amal Cherif Haouat, mais aussi l'homme politique belge Mohamed Daïf.
 
Ces événements du 23 mars se sont soldés par le massacre de plus de 2000 citoyens en majorité des lycéens , victimes de la folie meurtrière du makhzen particulièrement le gal oufkir !
A l'époque youtube et...al jazeera n'existaient pas...helas .

Paix à l'âme de tous ces courageux lycéens ...morts pour avoir voulu defendre un droit élémentaire : le droit à l'instruction !
 
Quand le 20 février avec le PSU ont commémoré cela en Mars 2011 durant le printemps des peuples, la machine makhzanienne a écrasé la foule devant les locaux du parti à Casablanca, militants févriestes et du PSU confondus :
 

Pièces jointes

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