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Evgueni Prigojine annonce avoir capturé un colonel russe qu'il accuse d'avoir tenté de tuer des soldats du groupe Wagner
Aujourd'hui, 17h04Dans une vidéo publiée par Evgueni Prigojine, le lieutenant-colonel de l'armée russe capturé affirme du bout des lèvres avoir ouvert le feu sur un convoi de Wagner.
Samedi, Evgueni Prigojine, le patron et fondateur du groupe paramilitaire russe Wagner, a accusé, sur Telegram, le ministère russe de la défense d’avoir voulu piéger ses soldats en minant les voies de sortie de Bakhmout.
"Peu avant notre départ, nous avons détecté une activité suspecte le long de notre itinéraire de sortie. (…) Nous avons commencé à enquêter sur nos itinéraires […] et nous avons trouvé une douzaine d’endroits où divers engins explosifs avaient été placés, allant de centaines de mines antichars à des tonnes d’explosifs plastiques", a-t-il déclaré, affirmant que "les personnes qui ont piégé ces zones avec des explosifs étaient des représentants du ministère de la défense [russe]".
"Lorsqu’on leur demande pourquoi ils ont fait cela, ils pointent leur doigt vers le haut", a ajouté Evgueni Prigojine, faisant référence aux dirigeants russes. "Nous pouvons supposer que ces explosifs étaient destinés à accueillir les unités de Wagner, bien que nous ne marchions pas en colonne", a-t-il affirmé.
Ce dimanche, Evgueni Prigojine a diffusé sur Telegram une vidéo d'un colonel de l'armée russe soumis à un interrogatoire improvisé, visiblement capturé par ses hommes. Il s'agirait de Roman Venevitin, le lieutenant-colonel de la 72e brigade. Sur les images, ce dernier semble avoir été fait prisonnier dans ce qui s'apparente à une cave, assailli par une série de questions. Il répond en livrant des aveux arrachés sous la contrainte, le regard baissé.
Dans la vidéo, il affirme du bout des lèvres avoir ouvert le feu sur un convoi de Wagner, alors qu'il était alcoolisé, par "animosité personnelle", un acte dont il dit reconnaître "la faute". Il glisse également avoir demandé à "dix à douze" soldats sous ses ordres de désarmer un groupe d'intervention rapide de Wagner. "Penses-tu que l'animosité personnelle a sa place pendant la guerre ?", l'invective une voix. "Non", lâche le colonel, apathique.
Source : L'Indépendant - 05/06/2023