Ces exploitants agricoles qui se partagent un salarié

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la rose et le réséda
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Une nouvelle organisation du travail fait ses preuves dans le secteur agricole. Les groupements d'employeurs permettent de répondre aux besoins des exploitants tout en créant des emplois.

Les agriculteurs recourent de plus en plus à l'emploi partagé, pour des raisons d'organisation ou économiques. Depuis 2004, l'emploi en groupement d'employeurs est en hausse de près de 20%, selon une étude de la MSA, la sécurité sociale agricole. Ce mode d'organisation du travail permet aux petites exploitations d'embaucher un salarié alors qu'elles n'auraient pas pu se le permettre sur du temps plein. Autre point positif: «cela a permis de maintenir le niveau des recrutements», constate Valérie Heyser, conseillère au sein du réseau de l'Association nationale emploi formation en agriculture (ANEFA). Aujourd'hui, «10% de l'activité de l'emploi agricole est de l'emploi partagé», ajoute Gilles Duquet, secrétaire général de l'ANEFA.

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L'association Terralliance, groupement d'employeurs agricoles et ruraux né en 2006, propose un service destiné aux exploitants ayant besoin de main d'œuvre à temps partiel, mais offrant à l'employé les garanties d'un temps plein. «Les attentes des exploitants ont changé. Ils veulent se délester de certaines tâches et avoir du temps libre. Toutefois, ils n'ont pas besoin de personnel à plein temps», explique Sylvie Le Clec'h Ropers, directrice de Terralliance. L'association regroupe pour l'instant une centaine de salariés qui travaillent tous sur plusieurs exploitations. «Il y a une grosse charge de travail et de l'emploi à pourvoir, assure Sylvie Le Clec'h Ropers, l'agriculture sert de vecteur économique dans les zones rurales et nous souhaitons donner une image moderne du travail d'agriculteur».

Un concept très développé
«Le concept d'emplois partagés est d'ores et déjà très développé dans l'agriculture, pourtant il est toujours en hausse, constate Gilles Duquet, les secteurs de la viticulture, du maraîchage, de l'élevage, et plus généralement ceux qui nécessitent une activité saisonnière, sont les plus demandeurs de ce type d'employés». Les ouvriers agricoles peuvent en effet aussi bien être en temps partagé sur une semaine (le lundi chez un éleveur de poules, le mardi chez un producteur de pommes, etc.), que sur des périodes saisonnières.

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Les agriculteurs adhérents aux groupements d'employeurs s'acquittent d'une cotisation (120 euros/an pour Terralliance) à laquelle est ajoutée la facturation établie en fonction du type d'embauche qu'ils ont choisi, ainsi que les charges sociales et patronales. L'heure de travail lui revient «en moyenne à 17 euros», calcule Sylvie Le Clec'h Ropers.

http://www.lefigaro.fr/emploi/2017/...nts-agricoles-qui-se-partagent-un-salarie.php


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