insécurité".
Fadela Amara est en désaccord avec la surenchère sécuritaire mais n'envisage pas de démissionner du gouvernement. Dans un entretien au Monde, elle exprime pour la première fois son opposition aux annonces sur la déchéance de nationalité et sur les expulsions de roms.
"Je suis une fille d'immigrés et je ne l'oublie pas. Je n'accepte pas que, dans mon pays, on mette les gens comme moi, d'origine étrangère, dans une situation d'insécurité juridique", souligne la secrétaire d'Etat à la ville, une des quatre ministres d'ouverture.
Les dossiers : les meilleurs articles du Monde pour approfondir un sujet
Contrairement au ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui a déclaré avoir pensé à la démission, Mme Amara affirme ne pas avoir envisagé cette hypothèse. "Je suis une femme libre avec son franc-parler mais je dois aussi être responsable, explique-t-elle. J'estime devoir me soumettre au principe de la solidarité gouvernementale parce que j'ai une politique à défendre pour les quartiers, parce que je suis convaincue que les banlieues constituent une partie de l'avenir de la France."
"CONSERVATISME"
L'ancienne militante de Ni *****, ni soumises reconnaît les limites de son plan "espoir banlieue". "J'ai eu du mal au début. Peut être, comme disent certains, parce que je n'avais pas les 'codes'."
Mais elle estime aussi s'être heurtée au "conservatisme" de la société française. "Je me heurte à une forme d'inertie liée au fait qu'une partie des élites, des hommes politiques, ont conservé le logiciel des années 1980. Comme si, dans leurs représentations, la société française n'avait pas changé, n'était pas complètement métissée et était restée la France blanche et rurale d'il y a quelques décennies en arrière."
Luc Bronner
Fadela Amara est en désaccord avec la surenchère sécuritaire mais n'envisage pas de démissionner du gouvernement. Dans un entretien au Monde, elle exprime pour la première fois son opposition aux annonces sur la déchéance de nationalité et sur les expulsions de roms.
"Je suis une fille d'immigrés et je ne l'oublie pas. Je n'accepte pas que, dans mon pays, on mette les gens comme moi, d'origine étrangère, dans une situation d'insécurité juridique", souligne la secrétaire d'Etat à la ville, une des quatre ministres d'ouverture.
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Contrairement au ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui a déclaré avoir pensé à la démission, Mme Amara affirme ne pas avoir envisagé cette hypothèse. "Je suis une femme libre avec son franc-parler mais je dois aussi être responsable, explique-t-elle. J'estime devoir me soumettre au principe de la solidarité gouvernementale parce que j'ai une politique à défendre pour les quartiers, parce que je suis convaincue que les banlieues constituent une partie de l'avenir de la France."
"CONSERVATISME"
L'ancienne militante de Ni *****, ni soumises reconnaît les limites de son plan "espoir banlieue". "J'ai eu du mal au début. Peut être, comme disent certains, parce que je n'avais pas les 'codes'."
Mais elle estime aussi s'être heurtée au "conservatisme" de la société française. "Je me heurte à une forme d'inertie liée au fait qu'une partie des élites, des hommes politiques, ont conservé le logiciel des années 1980. Comme si, dans leurs représentations, la société française n'avait pas changé, n'était pas complètement métissée et était restée la France blanche et rurale d'il y a quelques décennies en arrière."
Luc Bronner