Faire du feu dans sa cheminée ? Ce sera bientôt interdit !
17/12/2013
Dans le seul département des Yvelines, cinquante municipalités ont devancé l’appel.
un whisky pur malt. Un cigare. Le chat qui ronronne. Un bon livre.
Un disque de jazz aux cuivres bien moelleux. Un vieux fauteuil, fatigué juste ce qu’il faut.
Et le feu qui crépite dans la cheminée. Une certaine idée du bonheur, non ?
Et encore, on vous passe la peau de bête, le seau à champagne et la sublime créature dont le seul
costume se résume à une vertu promise à chanceler ;
autant dire que la réchauffer participe de la plus élémentaires des charités
Bon, c’est le moment d’y penser bien fort :
au moins, ça vous fera des souvenirs pour plus tard. Car tout ça est désormais bien fini.
Déjà, whisky, cigarettes et petites pépées, c’était bon du temps d’Eddie Constantine.
Aujourd’hui, l’État a pris en charge foie et poumons ; et même le reste, lutte antisexiste oblige.
La brigade du calbut ne connaît pas le repos ; fût-il celui du guerrier.
Le feu de cheminée, on ne nous l’avait pas encore retiré.
Rassurez-vous, ce sera chose faite d’ici 2015.
Pour Paris, c’est plié.
Au nom de la lutte contre la pollution et ces particules fines dont on nous rebat les oreilles depuis
maintenant des mois.
Dans le seul département des Yvelines, cinquante municipalités ont devancé l’appel.
Ce qui signifie que dans la vallée de Chevreuse ou aux proches abords de la forêt de Rambouillet,
là où se chauffer au bois évite au moins aux pauvres d’avoir trop froid, les seules bûches autorisées
seront celles de Noël.
La loi, pourquoi pas, mais la faire appliquer, c’est une autre paire de manches.
On imagine le tableau.
Nos pauvres gendarmes, déjà bien débordés par l’exubérance culturelle des gens du voyage, vont devoir
se coltiner la tournée des popotes.
« Bonjour monsieur, c’est bien chez vous ? »
« Jusqu’à preuve du contraire, oui. Mais par les temps qui courent, on ne sait plus trop… »
« Elle est à vous, cette cheminée ? »
« Ben oui, elle était là quand j’ai acheté la maison… »
« Et ce bois qui brûle dans votre cheminée, il est à vous aussi ? »
« Plus pour longtemps, vu la flambée. Mais du bois qui brûle dans une cheminée, vous m’accorderez,
cher ami de la maréchaussée, que le concept n’a rien de révolutionnaire et que même les plus lointains
de nos ancêtres le maîtrisaient déjà… »
Après, on vous passe le coup de la commission rogatoire signée par un juge et permettant aux argousins
de pénétrer indûment chez le clampin ;
bref, les magistrats ne vont pas chômer.
Dans ce même registre d’acharnement bestial, consistant à pourrir la vie du citoyen,
on notera encore que brûler les restes d’une haie après taille de printemps est déjà prohibé depuis belle
lurette.
Il semblerait que le rite barbare du barbecue dominical soit prochainement dans la ligne de mire.
bd voltaire
mam
17/12/2013
Dans le seul département des Yvelines, cinquante municipalités ont devancé l’appel.
un whisky pur malt. Un cigare. Le chat qui ronronne. Un bon livre.
Un disque de jazz aux cuivres bien moelleux. Un vieux fauteuil, fatigué juste ce qu’il faut.
Et le feu qui crépite dans la cheminée. Une certaine idée du bonheur, non ?
Et encore, on vous passe la peau de bête, le seau à champagne et la sublime créature dont le seul
costume se résume à une vertu promise à chanceler ;
autant dire que la réchauffer participe de la plus élémentaires des charités
Bon, c’est le moment d’y penser bien fort :
au moins, ça vous fera des souvenirs pour plus tard. Car tout ça est désormais bien fini.
Déjà, whisky, cigarettes et petites pépées, c’était bon du temps d’Eddie Constantine.
Aujourd’hui, l’État a pris en charge foie et poumons ; et même le reste, lutte antisexiste oblige.
La brigade du calbut ne connaît pas le repos ; fût-il celui du guerrier.
Le feu de cheminée, on ne nous l’avait pas encore retiré.
Rassurez-vous, ce sera chose faite d’ici 2015.
Pour Paris, c’est plié.
Au nom de la lutte contre la pollution et ces particules fines dont on nous rebat les oreilles depuis
maintenant des mois.
Dans le seul département des Yvelines, cinquante municipalités ont devancé l’appel.
Ce qui signifie que dans la vallée de Chevreuse ou aux proches abords de la forêt de Rambouillet,
là où se chauffer au bois évite au moins aux pauvres d’avoir trop froid, les seules bûches autorisées
seront celles de Noël.
La loi, pourquoi pas, mais la faire appliquer, c’est une autre paire de manches.
On imagine le tableau.
Nos pauvres gendarmes, déjà bien débordés par l’exubérance culturelle des gens du voyage, vont devoir
se coltiner la tournée des popotes.
« Bonjour monsieur, c’est bien chez vous ? »
« Jusqu’à preuve du contraire, oui. Mais par les temps qui courent, on ne sait plus trop… »
« Elle est à vous, cette cheminée ? »
« Ben oui, elle était là quand j’ai acheté la maison… »
« Et ce bois qui brûle dans votre cheminée, il est à vous aussi ? »
« Plus pour longtemps, vu la flambée. Mais du bois qui brûle dans une cheminée, vous m’accorderez,
cher ami de la maréchaussée, que le concept n’a rien de révolutionnaire et que même les plus lointains
de nos ancêtres le maîtrisaient déjà… »
Après, on vous passe le coup de la commission rogatoire signée par un juge et permettant aux argousins
de pénétrer indûment chez le clampin ;
bref, les magistrats ne vont pas chômer.
Dans ce même registre d’acharnement bestial, consistant à pourrir la vie du citoyen,
on notera encore que brûler les restes d’une haie après taille de printemps est déjà prohibé depuis belle
lurette.
Il semblerait que le rite barbare du barbecue dominical soit prochainement dans la ligne de mire.
bd voltaire
mam