présidents darrondissements composant le Conseil de la ville, cette question est restée sans réponse. Pratiquement aucun dentre eux ne sait exactement le nombre de fonctionnaires de son arrondissement. «Une grande partie sont des fantômes», reconnaissent-ils. A Aîn Chock, leffectif du personnel est de 1260, mais seulement 200 se présentent aux locaux de lArrondissement. A Ben Msik, seul 160 sacquittent de leurs tâches alors que le nombre de fonctionnaires de larrondissement est de 930. Le constat est le même pour les autres arrondissements de la ville. A lorigine de cette situation, des politiques ayant géré la chose locale de la Métropole durant de longues années. Avant lentrée en vigueur de la formule de lunité de la ville, Casablanca était composée de 27 communes. En ce temps, les présidents échangeaient les postes entre eux comme bon leur semblait. Les communes étaient gérées comme des propriétés privées. Chacun a fait le plein. Quand ces communes ont été fusionnées en 2003, lhéritage ne pouvait être que lourd. Un effectif de 18.000 fonctionnaires. Mais, seul le tiers (environ 6000) exerce aujourdhui dans les seize arrondissements et les services du Conseil de la ville. Environ 1000 sont détachés aux services extérieurs des préfectures et des délégations des ministères dans la ville. Le reste demeure disparu dans la nature. Pas moins de 11.000 perçoivent toujours leurs salaires sans jamais se rendre à la Commune. La majorité est composée de fils, proches, épouses de responsables et des élus. Certains exercent dautres activités dans la ville et même à lextérieur du pays. On y trouve des chauffeurs de taxis (blancs et rouges), des commerçants, des employés dans des entreprises privées, des grossistes au Marché de gros, mais aussi des promoteurs immobiliers. En effet, trois fonctionnaires relevant de larrondissement de Sbata ont fondé des entreprises immobilières. Leur maîtrise des rouages des services de lurbanisme dans les communes est à lorigine de leurs succès. Et pourtant, ils nont pas renoncé aux postes de la commune. De même, plusieurs fonctionnaires de la Commune sont à létranger depuis des années. Des sources au Conseil de la ville affirment que les destinations du Canada, lItalie et la France sont les plus convoitées par les fantômes de Casablanca.
Dans ce lot de fonctionnaires fantômes, une minorité concerne des ingénieurs, des techniciens et autres cadres mis au placard. Aucune mission ne leur est confiée. Ils sapparentent à des fantômes, mais par la faute de ladministration. Car laffectation du personnel aux services nobéit à aucune logique, à part celle du président. Aucun service durbanisme ou de la Régie dans les seize arrondissements nest confié à un ingénieur dans le domaine. Ces deux importants services sont généralement gérés par des proches des présidents. Dans certains cas, le poste est «négocié».
Dernièrement à Al Fida, des salaires des fantômes identifiés à létranger ont été suspendus. Les autres présidents suivront-ils lexemple. Il en va du bien de la ville et de ses contribuables.
albayane.ma
Dans ce lot de fonctionnaires fantômes, une minorité concerne des ingénieurs, des techniciens et autres cadres mis au placard. Aucune mission ne leur est confiée. Ils sapparentent à des fantômes, mais par la faute de ladministration. Car laffectation du personnel aux services nobéit à aucune logique, à part celle du président. Aucun service durbanisme ou de la Régie dans les seize arrondissements nest confié à un ingénieur dans le domaine. Ces deux importants services sont généralement gérés par des proches des présidents. Dans certains cas, le poste est «négocié».
Dernièrement à Al Fida, des salaires des fantômes identifiés à létranger ont été suspendus. Les autres présidents suivront-ils lexemple. Il en va du bien de la ville et de ses contribuables.
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