Femmes musulmanes savantes et érudites, un patrimoine oublié

SoumaSoum078

Je stresse comme un lutin !
VIB
La femme musulmane a toujours occupé une place significative et conséquente dans la tranmission du message divin et prophétique. La première conversion à l’islam était celle de Khadidja-radia Allahou 'anha- la bien aimée du Prophète ( salla Allahou 'alayhi wa sallam). Le premier être à avoir sacrifié sa vie dans le sentier d’Allah fut une femme, c’était Soumayya Bint Khayyat et le premier être à avoir émigré en Abyssinie fut également une femme, la fille du prophète Rouqayya avec son mari Othman Ibn Affan( radia Allahou 'anhouma)

Le parcours honorable de la femme musulmane, chaste, pudique, pieuse, brillante et dévote se prolongea par la suite. Apparut alors la femme savante, mouhadditha (spécialiste du hadith) et Mouftiya que les étudiants ont science partaient consulter et autour desquelles des assises de science s’organisaient dans les plus grandes mosquées de monde musulman tout au long des dix premiers siècles de l’hégire. On rapporte même que certaines parmi elles étaient les plus assidues à voyager dans le but de l’acquisition du hadith, d’autres encore, ont produit d’importants ouvrages littéraires et scientifiques et eurent un rôle important dans la formation de grands savants de l’islam.
 
Déjà au tout début, les appartements des mères des croyants-radia Allahou 'nahounna- étaient des centres scientifiques à partir desquels rayonnaient la science et la transmission de la tradition prophétique. A leur tête, notre mère Aicha -radia Allahou 'anaha-dont certains athar rapportent qu’elle réunissait à elle seule la moitié de la science, 299 parmi les Sahabas et Tabi'in furent parmi ses étudiants, parmi eux 67 femmes.

Oum Salama radia Allahou 'anha comme la décrit Adh-Dhahabi était la juriste des Sahabiyyat. Elle eut une centaine d’étudiants assidus qui prirent d’elle le hadith, parmi eux 23 femmes.

Nombreux sont les noms des Sahabiyyat qui sont connues pour avoir rapporté et transmis une bonne partie du hadith et de la science comme Asma Bint Abi Bakr, Asma Bint ‘Oumays , Djouwayriyya Bint Al Harith, Zayneb Bont Djahch, etc radia Allahou 'anhounna.

Les grands auteurs des livres de Tabaqat [1] n’ont pas manqué de relater les biographies de certaines femmes savantes musulmanes qui ont joué un rôle prépondérant dans la recherche de la science.

Mohammed Ibn Sa’d a cité de nombreuses Sahabiyyat et Tabi'iyyat qui ont rapporté le hadîth dans son ouvrage "At-Tabaqat Al Koubra". Ibn Al Athir a consacré un chapitre entier aux femmes érudites dans son ouvrage : "Assadou Al Ghaba".

Dans "Taqrib At-Tahdhib" d’Ibn Hadjar Al Asqalani, sont cités les noms de 824 femmes connues en tant que rapporteuses du Hadith jusqu’au début du troisième siècle de l’hégire.
 
Des enseignantes d’hommes :

La femme musulmane a activement participé à la formation de nombreux grands savants. Le célèbre Mouhaddith et historien Al Khatib Al Baghdadi, l’auteur de "Tarikh Baghdad" a appris le hadith de la part de la juriste et mouhadditha: "Tahira Bint Ahmad Bint Youssouf At-Tanoukhiya" morte en 436 de l’hégire.

Parmi les plus grandes érudites du Madhhab Chafiite fut Amatou Al Wahid Bint Houssayn Bint Ismail morte en 377h, elle était savante en jurisprudence, en mathématiques et en grammaire arabe. Elle procédait à la fatwa et rapportait le hadith. Quant à Jalila Bint Ali Ibn Hassan Al Chadjari au cinquième siècle, elle fut parmi les femmes qui voyagèrent pour acquérir la science du Hadith en Iraq et au Cham. Certains grands savants ont pris d’elle le Hadith comme le célèbre As-Sam3ani. Elle enseignait également le Coran aux enfants.

Zaynab Bint Makki Ibn Kamil Al Harrani, morte en 688 de l’hégire fut parmi les femmes qui ont passé toute leur vie dans l’acquisition du hadith et de sa transmission. Les étudiants en science affluaient de partout à la porte de sa maison au bas de la colline de Qasyoun à Damas. Ils prirent d’elle le Hadith et apprirent avec elles un nombre important d’ouvrages

Quant à Zaynab Bint Yahyâ Ibn Al Izz Ibn Abdessalam, morte en 735. Elle était seule à avoir rapporté Al Mou’jam as-Saghir par transmission auditive moutassil. Le grand historien de l’islam Chams ed-Dine Adh-Dhahabi disait d’elle qu’elle était une femme pieuse, dévote, amoureuse de la science du hadith de façon à ce que même le jour de sa mort, elle en transmit encore plusieurs parties. De même que Zaynab Bint Ahmad Ibn Oumar Ad-Dimachqiyya, morte en 722h fut parmi les érudites en science du hadith, beaucoup d’étudiants en science faisaient le voyage pour aller l’écouter.

Ibn Battouta rapporte que lors de sa visite de la mosquée des Omeyyades à Damas, il entendit le Hadith de nombreuses mouhaddithat de cette époque comme Zaynab Bint Ahmad Ibn Abderrahim, il disait qu’elle était érudite dans la science et dans le domaine du hadîth en particulier. Il y avait également Aicha Bint Mohammed Ibn Al Mouslim Al Harraniyya, autour de laquelle des assemblées de science étaient organisées dans la mosquée des Omeyyades, elle vivait de la couture et enseignait gratuitement, Ibn Battouta étudia avec elle plusieurs ouvrages.
 
Certaines savantes du hadith ont été les seules à avoir rapporté certaines Riwayat comme Zaynab Bint Soulayman Ibn Ibrahim morte en 705h, Taqiyy ed-Dine As-Soubki fut parmi ses étudiants.

D’autres savantes ont accordé des idjazat à de grands savants à l’instar de Bint Abdellah Ibn Abdelhalim ben Taymiya morte en 725h qui a donné une idjaza à Ibn Hadjar Al Asqalâni. Ce dernier rapporta également au sujet de Aicha Bint Mohammed Ben Abdel Hadi qu’elle avait un pied ancré dans la science du hadith et qu’un grand nombre d’étudiants ont rapporté les hadith de sa part. Elle était décrite comme étant éloquente, facile à écouter et pédagogue, elle-même a rapporté des hadith de la part deux autres spécialistes femmes du hadith : Sitt al fouqaha Bint al Wasity et Zaynab Bint Al Kamal.

Dans son ouvrage "Al Mou’jam Al Mouassis lil Mou’jam Al Moufahras", Ibn Hadjar parle d’un nombre important de ses enseignantes chez qui il prit la science, il cite également sa participation avec certaines d’entre elles à assister aux cours d’autres Chouyoukh. Il décrit d’autres comme étant des Mousannifât à l’instar de Aicha Ibn Abdellah Al Halabiyya.

Les femmes ont également eu un rôle significatif dans l’enseignement, l’apprentissage et la culture de l’éminent savant Ibn Hazm Al Andaloussi. Ce sont des femmes qui lui ont appris le Coran, l’écriture, la poésie, il resta avec elles jusqu’à la puberté. Il rapporte d’ailleurs son expérience et dit : "Je fus éduqué avec des femmes et en leur sein et je n’ai connu la compagnie des hommes qu’en devenant jeune homme…Ce sont elles qui m’ont appris le coran, elle m’apprirent beaucoup de poèmes et m’entraînèrent à l’écriture ». Cette éducation et culture eurent un impact considérable sur Ibn Hazm par la suite.

L’éminente savante Fatima Bint Mohammed Ibn Ahmad As Samarqandi qui occupa une place prépondérante dans le domaine de la jurisprudence et de la Fatwa à son époque, se consacra essentiellement à l’enseignement et l’écriture. Le roi Nour Ed-Din Mahmoud réputé pour sa justice, la consultait souvent au sujet de certaines affaires internes de l’Etat et au sujet de nombreuses questions juridiques. Quant à son mari, le grand juriste Al Kassani, l’auteur du célèbre ouvrage Al Badai', lorsqu’il procédait à la fatwa mais hésitait ou se trompait, son épouse le corrigeait et lui montrait son erreur, et il revenait souvent vers son avis et l’adoptait. La fatwa provenait d’elle avec sa signature et la signature de son mari et de son père. Lorsque son père murut, elle continua à signer les fatwas auprès de son mari Al Kassani à cause de sa science profonde et de sa vaste compréhension.

Dans "Mou’jam Chouyoukh Adh-Dhahabi", ce grand imam cite un nombre important de ses enseignantes et mentionnait : « notre éminente Cheykha est morte en telle année ».
 
Les biographies :

Dans son encyclopédie "Ad -Daw’ Al Lami3 li ahli Al Qarni At Tasi3", As-Sakhawî cite plus de 1070 biographies de femmes érudites du neuvième siècle, la plupart parmi des spécialistes du hadîth et de la jurisprudence.

Quant au célèbre savant Djalal Ed-Dine As-Souyouti, ses professeurs féminines jouèrent en rôle important dans sa formation scientifique. Il prit le hadîth d’Oum Hani Bint al Hawrini, qu’il surnouma le "Mousnad". Elle était également savante en grammaire, As-Souyouti lui consacra une biographie dans son ouvrage "Boughyatou Al Wou'aat fi Akhbaari An-Nouhhaat". Il étudia également auprès de Oum Al Fadl Bint Mohammed Al Maqdissi, de Khadija Bint Abi Al Hassen Al Mouqni, de Nachwan Bint Abdellah Al Kinani, de Hadjar Bint Mohammed Al Misriyya et d’Amatou Al Khaliq Bint Abdoullatif Al Ouqoubi à qui il rendit hommage.

Cette époque vit également l’émergence d’une savante et femme de lettre Aicha Al Ba'ouniyya, qui était soufie et poète. Elle échangeait des poésies avec les érudits de son époque, Al Ghazi la décrit dans "Al Kawakib As-Saira"parmi les savantes dévotes, une rareté en matière de science, de littérature, de poésie, de religiosité et de bon caractère. Elle produit à nombre non négligeable d’ouvrages et de poésies.

La femme musulmane ne se contenta pas de servir sa religion en matière de science durant les époques de prospérité et de paix, elle se montra également à la hauteur lors de périodes sombres de l’histoire. Durant l’inquisition, après la chute de l’Andalousie et la persécution violente subie pas les musulmans d’Andalousie obligés de faire paraître leur conversion au christianisme, deux grandes références féminines en matière de sciences islamiques prirent la responsabilité de sauvegarder la religion et de la transmettre. Il s’agit de Mouslima Abida et Moulima Abila dont le juriste Abiralo le mauresque fut l’étudiant. Il écrit par la suite des ouvrages en matière d’exégèse et de hadith en langue alkhemyadite que les musulmans inventèrent à l’époque, toute la science qu’il réussit à rassembler lui fut transmise par ces deux femmes.

[1] At -Tabaqa, le singulier d'At-Tabaqat est un terme spécifique à la terminologie de savants du hadith, il s'agit de classifier les raporteurs selon des catatéristiques communes dans une "tabaqa" (couche), groupe.
 
La contribution des femmes dans la science du hadith

L'Histoire mentionne peu d'initiatives savantes, ne serait-ce avant les temps modernes, de la part de femmes qui auraient joué un rôle actif et important en coopération avec des hommes. Les sciences du hadith constituent cependant à cet égard une excellente exception. L'islam, religion qui, à la différence du christianisme, refuse d'attribuer un genre à Dieu [1], et n'a jamais nommé une élite mâle sacerdotale comme intermédiaire entre la créature et le Créateur, démarre la vie avec l'assurance que, malgré le fait que la femme et l'homme soient dotés par la nature de rôles complémentaires plutôt qu'identiques, aucune spiritualité supérieure n'est inhérente à la masculinité [2].

Ainsi, la communauté musulmane confiait volontiers des affaires de même valeur selon la perspective divine (aux hommes comme aux femmes). C'est uniquement cette considération qui explique pourquoi, l'islam produisit un grand nombre d'éminentes femmes savantes, sur le témoignage et le jugement éclairé desquelles une bonne partie de son édifice repose, ce qui la particularise des religions courantes en occident.

Depuis les premiers temps de l'islam, les femmes ont pris une part importante, dans la préservation et la culture du hadith, et cette charge perdura à travers les siècles. A chaque période de l'histoire islamique, vécurent nombre d'honorables femmes expertes en tradition prophétique (hadith), considérées avec révérence et respect par leurs frères. De nombreuses notices leur sont consacrées dans les dictionnaires biographiques.
 
Durant la vie du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam), beaucoup de femmes ont été non seulement l'exemple de l'évolution de nombreuses traditions (ancestrales), mais ont également été très actives dans la transmission (de l'enseignement prophétique) pour leurs sœurs et leurs frères de religion [3].
Après la mort du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam), beaucoup de femmes musulmanes l'ayant côtoyé (Sahâbiyât), en particulier ses épouses, furent considérées comme des gardiens vitales de la connaissance, et furent sollicitées pour l'enseignement par les autres compagnons, avec qui elles partageaient volontiers le riche bagage qu'elles avaient amassé aux côtés du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam).

Les noms de Hafsa, Umm Habiba, Maymuna, Umm Salama, et A'isha (radhia Allâhou anhounna) sont familiers à tout étudiant des sciences du hadith comme étant parmi les premiers et les plus distingués des transmetteurs [4] A'isha (radhia Allâhou anhâ), en particulier, est l'une des figures les plus importantes de toute l'histoire de la littérature des ahâdîth -non seulement en tant que l'une des premières à rapporter le plus grand nombre de ahâdîth, mais également comme l'une des interprètes les plus attentives.

A la période des Successeurs (tâbéïnes), les femmes occupèrent d'importants postes comme traditionalistes. Hafsa r.a., la fille d'Ibn Sirin [5], Umm al-Darda r.a. (décédée en 81 H/700) et 'Amra bint 'Abd al-Rahman furent quelques unes des femmes clés traditionalistes de cette période. Iyas ibn Mu'awiya r.a., un important traditionaliste de son temps et un juge aux compétences et au mérite incontestés, estimait Umm al-Darda r.a. supérieure à tous les autres traditionalistes de cette période, y compris les célèbres maîtres des ahâdîth tels al-Hasan al-Basri r.a. et Ibn Sirin r.a. [6]. 'Amra r.a. était considérée comme étant une grande autorité en matière de traditions rapportées par A'isha (radhia Allâhou anhâ). D'ailleurs, le calife Umar ibn Abd al-Aziz r.a. donna l'ordre à l'un de ses étudiants, Abu Bakr ibn Hazm r.a., le célèbre juge de Médine, de mettre par écrit toutes les traditions connues sous son autorité [7].

Après elles, 'Abida al-Madaniyya r.a., 'Abda bint Bishr r.a., Umm Umar al-Thaqafiyya r.a., Zaynab r.a. (la petite fille de Ali ibn Abd Allah ibn Abbas), Nafisa bint al-Hasan ibn Ziyad r.a., Khadija Umm Muhammad r.a., 'Abda bint Abd al-Rahman r.a., ainsi que de nombreuses autres excellèrent dans des cours publics sur les ahâdîth.
Ces pieuses femmes venaient de différents horizons, montrant par là que ni le rang social, ni le sexe n'étaient des obstacles à l'acquisition de la science islamique.
 
Par exemple, Abida r.a. était une esclave de Muhammad ibn Yazid r.a.. Elle apprit un grand nombre de ahâdîth auprès de professeurs à Médine, puis fut donnée par son maître à Habib Dahhun r.a., le fameux traditionaliste d'Espagne, quand il visita la cité sainte lors de son pèlerinage. Il fut si impressionné par son apprentissage qu'il l'affranchit, l'épousa et l'emmena en Andalousie. Il est dit qu'elle rapportait dix mille ahâdîth sous l'autorité de ses professeurs médinois [8].

Zaynab bint Sulayman r.a. (décédée en 142 H/759), au contraire, était née princesse. Son père était le cousin de al-Saffah, le fondateur de la dynastie des Abbassides et a été le gouverneur de Basra, de Oman et du Bahreïn sous le califat d'al-Mansur [9]. Zaynab r.a., qui reçut une éducation raffinée, acquit une maîtrise du hadith, se distinguant ainsi comme l'une des femmes traditionalistes les plus réputées de son temps, et compta nombre d'hommes d'importance parmi ses élèves [10].

Cette association de femmes et d'hommes dans la culture de la tradition prophétique continua quand les fameuses anthologies de hadith furent compilées. Un examen de ces textes révèle que tous les premiers compilateurs importants des traditions reçurent nombre de ces textes de femmes shuyukh (enseignantes expertes) : chaque collection majeure donne les noms de femmes comme autorités immédiates de l'auteur. Quand ces travaux avaient été compilés, les femmes traditionalistes elles-mêmes en avaient une parfaite connaissance et elles donnaient des cours à de grandes classes d'élèves, à qui elles présentaient leurs propres ijazas (autorité de transmission).
 
Au quatrième siècle, les cours de Fatima bint Abd al-Rahman r.a. (décédé en 312/924) -connue comme al-Soufiyya pour sa formidable piété- , de Fatima r.a. (petite-fille de Abou Dâoûd, auteur des Sounan bien connus), de Amat al-Wahid r.a. (décédée en 377/987) -la fille du juriste distingué al-Muhamili r.a.-, de Umm al-Fath Amat as-Salam r.a. (décédée en 390/999) -la fille du juge Abu Bakr Ahmad (décédé en 350/961)- et Jumua bint Ahmad r.a. attiraient une assistance révérencieuse [11].

Des femmes continuèrent à se démarquer en tant que savantes du hadith au cinquième et sixième siècle de l'Hégire. Fatima bint al-Hasan ibn Ali ibn al-Daqqaq al-Qushayri r.a. était louée non seulement pour sa piété et sa maîtrise de la calligraphie, mais encore pour sa connaissance des ahâdîth et la qualité des isnads (chaîne de transmission des ahâdîth) qu'elle connaissait [12]. Encore plus distinguée fut Karima al-Marwaziyya r.a. (décédée en 463/1070), qui était considérée comme l'autorité de référence du Sahih al-Boukhâri en son temps. Abu Dharr r.a. de Herat, l'un des chefs de file des érudits de cette époque, estimait tellement son érudition qu'il recommanda à ses étudiants d'étudier le Sahih auprès d'elle seule. Elle figure ainsi au centre de la transmission de cet ouvrage essentiel de l'islam (le Sahih) [13].

En réalité, écrit Goldziher, "son nom apparaît avec une extraordinaire fréquence dans les ijazas pour la narration de ce livre." [14] Al-Khatib al-Baghdadi r.a. [15] et al-Humaydi r.a. (428/1036-488/1095) comptaient parmi ses élèves [16].

Mis à part Karima r.a., quelques autres femmes traditionalistes "occupent une place éminente dans l'histoire de la transmission du texte du Sahih" [17]. Parmi elles, on doit mentionner en particulier Fatima bint Muhammad r.a. (décédée en 539/1144), Shuhda "l'Ecrivain" r.a. (décédée en 574/1178), et Sitt al-Wuzara bint Umar r.a. (décédée en 716/1316) 18. Fatima relatait le livre sous l'autorité du grand traditionaliste Said al-Ayyar r.a. ; elle reçut de la part de spécialistes du hadith le prestigieux titre de Musnidat Isfahan (l'éminente autorité de hadith d'Ispahan).
 
Shuhda était une fameuse calligraphe et une traditionaliste de grande réputation ; les biographes la décrivent comme "la calligraphe, la grande autorité en hadith, et la fierté des femmes". Son arrière-grand-père avait été marchand d'aiguilles, et cela lui valut le sobriquet d' "al-Ibri ". Mais son père, Abu Nasr r.a. (décédé en 506/1112) fut pris de passion pour le hadith, et s'arrangea pour l'étudier avec plusieurs maîtres en la matière [19]. Se soumettant à la sunna, il donna à sa fille une solide éducation, s'assurant qu'elle étudiait sous de nombreux traditionalistes reconnus.

Elle épousa Ali ibn Muhammad r.a., une figure importante ayant des intérêt littéraires, qui plus tard devint un bon compagnon du calife al-Muqtadi, auxquelles il contribuait généreusement. Sa femme fut pourtant plus connue, de par ses connaissances des ahâdîth et la qualité de ses isnads [20]. Ses cours sur Sahih al-Boukhâri et d'autres collections de ahâdîth attiraient de larges foules d'étudiants ; certains se sont même faussement affirmés comme étant de ses élèves [21]

Sitt al-Wuzara r.a. était également reconnue comme une autorité sur Boukhâri. En plus de sa maîtrise acclamée du droit islamique, elle était considérée comme la "musnida de son époque", donnait des cours sur le Sahih et d'autres travaux à Damas et en Égypte [22]. Umm al-Khayr Amat al-Khaliq r.a. (811/1408-911/1505), considérée comme le dernier grand savant en matière de hadith du Hijaz 23, assurait également des cours sur le Sahih. A'isha bint Abd al-Hadi r.a. était une autre spécialiste de Boukhâri [24].

Outre ces femmes qui semblaient s'être spécialisées dans le grand Sahih de l'Imam al-Boukhâri, d'autres axèrent leur expertise sur d'autres textes.
 
Umm al-Khayr bint Ali r.a. (décédée en 532/1137) et Fatima al-Shahrazuriyya r.a. donnaient des cours sur le Sahih de Muslim [25]. Fatima al-Jawzdaniyya r.a. (d. 524/1129) transmettait à ses étudiants les trois Mu'jams de al-Tabarani [26]. Zaynab de Harran r.a. (décédée en 68/1289) enseignait aux étudiants, que ses cours attiraient en foule, le Musnad d'Ahmad ibn Hanbal r.a., la plus grande compilation de ahâdîth [27]. Juwayriya bint Umar r.a. (décédée en 783/1381) et Zaynab bint Ahmad ibn Umar r.a. (décédée en 722/1322), qui avaient beaucoup voyagé pour développer leur science des ahâdîth, donnèrent des conférences en Egypte ainsi qu'à Médine, et narrèrent à leurs étudiants les recueil de al-Darimi r.a. et de Abd ibn Humayd r.a.
On dit même que les étudiants venaient de très loin pour assister à leurs débats [28]. Zaynab bint Ahmad r.a. (décédée en 740/1339), habituellement connue sous le nom de Bint al-Kamal, acquit quantité de diplômes. Elle enseignait le Musnad de Abu Hanifa r.a., le Shamail de al-Tirmidhi r.a., et le Sharh Ma'ani al-Athar de al-Tahawi r.a., qu'elle lut avec une autre traditionaliste, Ajiba bin Abu Bakr r.a. (décédée en 740/1339) [29].
"Sur son autorité est basé, dit Goldziher, l'authenticité du manuscrit GOTHA … dans le même isnad, nombre de femmes érudites s'étant intéressées à ce sujet sont citées." [30] En sa compagnie notamment, le grand voyageur Ibn Battuta r.a. étudia les traditions durant son séjour à Damas [31].

Ibn Asakir r.a., le célèbre historien de Damas, qui dit avoir étudié auprès de 1200 hommes et 80 femmes, obtint l'ijaza de Zaynab bint Abd al-Rahman r.a. pour le Muwatta de l'Imam Malik [32]. Jalal al-Din al-Suyuti r.a. étudia la Risala de l'Imam Shafii r.a. auprès de Hajdar bint Muhammad r.a. [33].
Afif al-Din Junayd r.a., traditionaliste du neuvième siècle après l'hégire, lut le Sunan de al-Darimi r.a. avec Fatima bin Ahmad ibn Qasim r.a. [34].

Zaynab bint al-Sha'ri r.a. (524/615-1129/1218) faisait également partie des traditionalistes de renommée. Elle étudia le hadith auprès d'autres illutres traditionalistes avant d'enseigner à nombre d'étudiants -dont certains furent réputés comme Ibn Khallikan r.a., l'auteur du célèbre dictionnaire biographique Wafayat al-Ayan [35]. Karima la Syrienne r.a. (décédée en 641/1218) était décrite comme la plus grande autorité en matière de hadith en Syrie de son temps. Elle exposa de nombreux travaux sur les ahâdîth sous l'autorité de nombreux professeurs [36].
 
Dans son étude al-Durar al-Karima 37, Ibn Hajar r.a. donne de courtes indications bibliographiques au sujet d'environ 170 femmes de renom du huitième siècle, dont la plupart sont traditionalistes, et sous la direction desquelles l'auteur lui-même étudia [38]. Certaines de ces femmes étaient reconnues comme étant les meilleures traditionalistes de leur époque. Juwayriya bint Ahmad r.a., par exemple, à laquelle nous nous sommes déjà référé, étudia une série de travaux sur la tradition auprès de savants hommes et femmes enseignant dans les grandes écoles de l'époque. Ensuite, elle continua à donner des cours célèbres sur les disciplines islamiques. "Certaines de mes propres professeurs ainsi que nombre de mes contemporaines assistaient à ses cours, raconte Ibn Hajar." [39]

A'isha bin Abd al-Hadi r.a. (723-816), également mentionnée plus haut, qui fut longtemps le professeur de Ibn Hajar r.a., était considérée comme la plus raffinée traditionaliste de son temps. Des étudiants venaient parfois de très loin afin de s'asseoir à ses pieds et étudier les vérités de la religion [40].
Sitt al-Arab r.a. (décédée en 760/1358) avait enseigné au traditionaliste bien connu al-Iraqi (décédé en 742/1341) et de nombreux autres qui avaient complété une large part de leurs connaissances auprès d'elle [41]. Daqiqa bint Murshid r.a. (décédée en 746/1345), une autre traditionaliste louée, reçut son instruction de plusieurs autres femmes.

L'information se rapportant aux femmes traditionalistes du neuvième siècle est compilée dans un texte de Muhammad ibn Abd al-Rahman al-Sakhawi (830-897/1427-1489), al-Daw al-Lami', qui est un dictionnaire biographique des éminentes personnalités du neuvième siècle [42].
Le Mu'jam al-Shuyukh de Abd Al-Aziz ibn Umar ibn Fahd (812-871/1409-1466), compilé en 861 après l'Hégire était consacré aux notices biographiques de plus de 1100 des enseignants de l'auteur, y compris 130 femmes savantes auprès desquelles il avait étudié [43]. Certaines d'entre elles furent reconnues pour la précision et l'érudition de leurs travaux et formèrent les grands savants des générations suivantes.
 
Umm Hani Maryam r.a. (778-871/1376-1466) par exemple apprit le Coran par cœur dès son plus jeune âge, puis toutes les sciences islamiques alors enseignées, à savoir la théologie, le droit, l'histoire et la grammaire ; ensuite, elle voyagea afin de compléter ses connaissances en matière de ahâdîth auprès des meilleurs traditionalistes de son époque au Caire et à La Mecque. Elle était également louée pour son don de calligraphe, sa maîtrise de la langue arabe et son sens naturel de la poésie ainsi que pour son strict respect des devoirs religieux (elle accomplit le hajj pas moins de treize fois). Son fils, qui devint un savant notoire du dixième siècle, lui vouait une grande vénération et l'accompagnait constamment dans les derniers jours de sa vie. Elle poursuivit un programme intensif à la grande école du Caire, donnant des ijazas à de nombreux savants. Ibn Fahd lui-même étudia plusieurs travaux techniques sur les ahâdîth auprès d'elle 44.

Bai Khatun r.a., sa contemporaine syrienne (décédée en 864/1459), ayant étudié les traditions avec Abu Bakr al-Mizzi r.a. ainsi que d'autres traditionalistes, et ayant obtenu les ijazas d'un grand nombre de maîtres de ahâdîth, hommes et femmes, donnait des cours sur le sujet en Syrie et au Caire. On raconte qu'elle trouvait un grand plaisir dans l'enseignement [45].

A'isha bint Ibrahim r.a. (760/1358-842/1438), connue dans les cercles académiques comme Ibnat al-Sharaihi, étudia également les traditions, entre autres, à Damas et au Caire, et donnait des cours auxquels d'éminents savants assistaient volontiers [46]. Umm al-Khayr Saida r.a. de la Mecque (décédée en 850/1446) bénéficia de l'enseignement des ahâdîth de nombreux traditionalistes dans différentes villes, gagnant une réputation toute aussi enviable de savante [47].
 
D'après ce qui peut être relevé après maints recherches dans les références, il ressort que l'implication des femmes dans l'étude des ahâdîth et des disciplines islamiques en général semble avoir décliné considérablement à partir du dixième siècle de l'Hégire. Des livres tels que al-Nur al-Safir de al-Aydarus r.a., le Khulasat al-Akhbar de al-Muhibbi r.A. et le al-Suluh al-Wabila de Muhammad ibn Abd Allah r.a. (qui sont les dictionnaires biographiques des éminentes personnalités respectivement des dixième, onzième et douzième siècles) ne font mention que d'une petite dizaine de traditionalistes femmes. Il serait pourtant faux de déduire de là que l'intérêt des femmes pour le hadith s'amenuisa à partir du dixième siècle. Quelques traditionalistes qui s'étaient faits un nom pendant le neuvième siècle continuèrent pendant le dixième siècle à servir la sunna.

Asma bint Kamal al-Din r.a. (décédée en 904/1498) jouissait d'une grande influence auprès des sultans et de leurs représentants, à qui elle faisait souvent des recommandations... qui étaient toujours appliquées, dit-on. Elle donna des cours sur les ahâdîth et forma des femmes aux diverses sciences islamiques [48].

A'isha bint Muhammad r.a. (décédée en 906/1500), épouse du célèbre juge Muslih al-Din, enseigna les traditions à nombre d'étudiants et fut nommée professeur à l'école Salihiyya de Damas [49]. Fatima bint Yusuf d'Alep r.a. (870/1465-925/1519) était considérée comme l'un des excellents savants de son temps [50]. Umm al-Khayr r.a. donna une ijaza à un pèlerin de la Mecque en l'an 938/1531 [51].

La dernière femme traditionaliste de premier rang qui nous est connue fut Fatima al-Fudayliya r.a., aussi connue que al-Shaykha al-Fudayliya. Elle est née avant la fin du douzième siècle musulman ; très tôt, elle excella dans l'art de la calligraphie et les diverses sciences islamiques. Elle eut un intérêt spécial pour le hadith, lut beaucoup sur le sujet, reçut les diplômes de bon nombre de savants, et acquit la juste et méritée réputation d'être une importante traditionaliste. Vers la fin de sa vie, elle s'installa à la Mecque, où elle fonda une riche libraire publique. Dans la ville sainte, d'éminents traditionalistes assistèrent à ses cours et reçurent leurs certificats par elle-même. Il peut être mentionné, parmi eux, en particulier Shaykh Umar al-Hanafi r.a. et Shaykh Muhammad Sali r.a.. Elle mourut en 1247/1831 [52].
 
A travers l'histoire, l'érudition des femmes savantes en islam ne se limitait pas à un simple intérêt pour les traditions ou à des cours particuliers dispensés à quelques individus. Elles passèrent en effet sur les bancs des étudiants avant de devenir enseignantes dans les institutions d'éducation publique, aux côtés de leurs frères en foi. Les colophons de nombreux manuscrits les représentent à la fois en tant qu'étudiantes assistant à des cours magistraux qu'en tant que professeurs titulaires. Par exemple, l'acte des volumes 238-40 de al-Mashikhat ma al-Tarikh de Ibn al-Boukhâri r.a. montre plusieurs femmes suivant un cours de onze volets auquel assistait plus de cinq cent étudiants à la mosquée de Umar à Damas en l'an 687/1288. Un autre acte du volume 40 du même manuscrit montre des étudiantes, dont les noms sont spécifiés, à un cours de six séances sur le livre, dispensé par Ibn Al-Sayrafi r.a. à une classe de plus de deux cents étudiants à Alep en l'an 736/1336. Dans le volume 250, nous découvrons qu'une célèbre traditionaliste, Umm Abd Allah, donnait un cours de cinq séances sur le livre à une classe mixte de plus de cinquante étudiants, à Damas en l'an 837/1433 [53] .

Plusieurs notes sur le manuscrit du Kitab al-Kifaya de al-Khatib al-Baghdadi ainsi qu'une série de traités sur les ahâdîth montrent Ni'ma bin Ali, Umma Ahmad Zaynab bint al-Makki et d'autres traditionalistes femmes dispensant des cours sur ces deux livres, soit seules, soit conjointement avec des traditionalistes hommes dans les principales écoles telles que Aziziyya Madrasa et la Diyaiyya Madrasa. Ahmad, le fils du célèbre général Salah al-Din suivit quelques uns de ces cours [54].

Dr. Muhammad Zubayr Siddiqi

Adaptation française : Oumayma
 
Maura O'Neill, "Women Speaking, Women Listening" (Maryknoll, 1990CE) , 31 : "Les Musulmans n'ont pas recours à un Dieu mâle comme moyen conscient ou inconscient dans la construction du rôle des deux sexes".
Pour une synthèse globale sur la question du statut des femmes en islam, voir M. Boisers, L'Humanisme de l'islam (3ème édition, Paris, 1985CE), 104-10.
al-Khatib, Sunna, 53-4, 69-70.
Voir ci-dessus, 18, 21.
Ibn Sa'd, VIII, 355.
Suyuti, Tadrib, 215.
Ibn Sa'd, VIII, 353.
Maqqari, Nafh, II, 96.
Wustenfeld, Genealogische Tabellen, 403.
al-Khatib al-Baghdadi, Tarikh Baghdad, XIV, 434f.
Ibid., XIV, 441-44.
Ibn al-Imad, Shsadharat al-Dhahah fi Akhbar man Dhahah (Cairo, 1351), V, 48 ; Ibn Khallikan, no. 413.
Maqqari, Nafh, I, 876 ; cité dans Muslim Studies de Goldziher, II, 366.
Goldziher, Muslim Studies, II, 366. "Il est très commun en fait de retrouver dans l'ijaza de la transmission de Bukhari le nom de Karima al-Marwaziyya parmi les autres noms de la longue chaîne de transmission"(ibid.)
Yaqut, Mu'jam al-Udaba', I, 247.
COPL, V/i, 98f.
Goldziher, Muslim Studies, II, 366.
Ibn al-Imad, IV, 123. Sitt al-Wuzara' était également une éminente juriste. Des juristes l'invitèrent au Caire afin qu'elle donne sa fatwa sur une épineuse question.
Ibn al-Athir, al-Kamil (Cairo, 1301), X, 346.
Ibn Khallikan, no. 295.
Goldziher, Muslim Studies, II, 367.
Ibn al-Imad, VI. 40.
Ibid., VIII, 14.
Ibn Salim, al-Imdad (Hyderabad, 1327), 36.
Ibn al-Imad, IV, 100.
Ibn Salim, 16.
Ibid., 28f.
Ibn al-Imad, VI 56.
Ibid., 126 ; Ibn Salim, 14, 18 ; al-Umari, Qitf al-Thamar (Hyderabad, 1328), 73.
Goldziher, Muslim Studies, II, 407.
Ibn Battuta, Rihla, 253.
Yaqut, Mu'jam al-Buldan, V, 140f.
Yaqut, Mu'jam al-Udaba, 17f.
COPL, V/i, 175f.
Ibn Khallikan, no.250.
Ibn al-Imad, V, 212, 404.
Plusieurs manuscrits de cet ouvrage ont été préservés dans les bibliothèques. Il fut publié à Hyderabad en 1348-50. Le volume VI du Shadharat al-Dhahab de Ibn al-Imad, un vaste dictionnaire biographique des éminents savants musulmans du premier au dixième siècles de l'Hégire est largement basé sur ce texte.
Goldziher, habitué à un environnement exclusivement masculin dans les universités européennes du dix-neuvième siècle est déconcerté par la scène décrite par Ibn Hajar. Cf.Goldziher, Muslim Studies, II, 367 :
 
"A la lecture du fantastique travail biographique de Ibn Hajar al-Asqalani sur les savants du huitième siècle, il y a de quoi s'émerveiller devant le nombre de femmes savantes auxquelles l'auteur a consacré ses articles."
Ibn Hajar, al-Durar al-Karima fi Ayan al-Mi'a al-Thamina (Hyderabad, 1348-50), I, no. 1472.
Ibn al-Imad, VIII, 120f.
Ibid., VI, 208. Al-Iraqi (la plus célèbre autorité en matière de ahadith de Ihya Ulum al-Din de Ghazali) assura que son fils étudia auprès d'elle.
Il existe un résumé réalisé par Abd al-Salam and Umar ibn al-Shamma' (C. Brockelmann, Geschichte der arabischen Litteratur, second ed. (Leiden, 1943-49CE), II, 34). Un manuscrit en mauvais état de ce dernier est préservé à la bibliothèque O.P. à Patna (COPL, XII, no.727).
Ibid.
Sakhawi, al-Saw al-Lami li-Ahl al-Qarn al-Tasi (Cairo, 1353-55), XII, no. 980.
Ibid., no. 58.
Ibid., no. 450.
Ibid., no.901
al-Aydarus, al-Nur al-Safir (Baghdad, 1353), 49.
Ibn Abi Tahir, see COPL, XII, no. 665ff.
Ibid.
Goldziher, Muslim Studies, II, 407.
al-Suhuh al-Wabila, see COPL, XII, no. 785.
COPL, V/ii, 54.
Ibid., V/ii, 155-9, 180-208. Pour certains manuscrits annotés particulièrement riches conservés à la bibliothèque Zahiriya de Damas, voir l'article de Abd al-Aziz al-Maymani dans al-Mabahith al-Ilmiyya (Hyderabad : Da'irat al-Ma'arif, 1358), 1-14
 
"Déjà, Oum Derda, donnait dans la Mosquée de Jérusalem des cours publics, auxquels assistait l’Emir Omeyade Soleïman. Chafii, chef d’un des quatre rites de l’Islam, était le disciple de la
célèbre Noufissa, maîtresse de conférences au Caire. Ibn Hajar, un des célèbres imams de l’Islam, sera formé , avec cinquante de ses condisciples, à l’école d’Aïcha El Hanbalia, ainsi qu’à celle de Zaïneb, auteur de traités, en droit et en Hadith.

Dans ses œuvres biographiques, Ibn Hajar cite plus de quinze cent femmes, parmi lesquelles figurent des juristes et des « savantes ». Assakhaoui consacre tout un volume (3) aux intellectuelles du IXème siècle de l’hégire, dont plusieurs, originaires de Fez. Assouyouty réserve son Nozhah à la biographique de trente sept poétesses. Ibn Assakir fut le disciple de 81 femmes « âlem » (4), ainsi qu’ Eddhahabi, lequel préfère la femme
traditionniste qui serait -d’après lui- plus scrupuleuse dans son objectivité et son sérieux scientifique que son collègue du sexe masculin (5)."

http://oumma.com/La-promotion-de-la-femme-sous-l


Comment en est-on arrivé à un stade où l'on se demande si la femme a le droit de sortir de chez elle ou si elle a le droit de lever sa voix en public alors que nos prédécesseurs étudiaient auprès des femmes ? Et que dire des femmes gouvernantes, alors qu'aujourd'hui on se demande encore s'il est autorisé d'élire une femme au pouvoir : Sayyida Al Hurra, gouvernante de Tetouan, Razia Sultane, reine de Delhi, Chajarat ad Dorr gouvernante du Caire...

Que dire de Aicha Al Hurra de Grenade, Rabi'a Al 'Adawiyya, Fatima Fihria, Hajar Bent Mohammad, Sayyida Nafissa ou Fatima Zohra, fille du prophète, dont les hadiths sont quasiment ignorés des sunnites... Que dire des femmes médecins, infirmières, juges ou artistes dont l'histoire est pratiquement oubliée.

Des figures que nous n'étudions pas assez voir pas du tout.

Si les musulmans eux-mêmes ne connaissent pas bien leur propre Histoire, comment pourrait-on reprocher aux non-musulmans leur ignorance en la matière...

Ceux qui nous ont précédé étaient tellement plus ouverts que les générations actuelles, alors que nous sommes censés vivre au siècle des plus grands progrès.

Les femmes musulmanes doivent se renseigner le plus possible sur les figures féminines de notre Histoire, ne serait-ce que pour comprendre que l'ennemi des femmes n'est pas l'islam mais certains hommes qui veulent à tout prix étouffer leurs voix.
 
parmi les comtemporains tu as la fille de cheikh muqbil

Cheikha Umm Abdillah bint Muqbil " une salafiya" pour les mauvaises langues qui disent que les femmes sont enfermées etc

le fait de dire que les sunnites ignore les hadith de faima radiAllah ouanha est un pur mensonge encore une fois basé sur aucune preuve

citez les hadith avec leur chaines de transmission on verra si il y a rien qui cloche il suffit pas de dire fatima a dit pour accepter en fermant les yeux

le hadith est une science
 
Il y a aussi les filles de grands Oulémas Africains contemporains qui enseignent au Sénégal, Mali, Nigéria, Niger et autres pays. La science islamique est toujours transmise de bouche à oreille de savants en savants et de savantes en savantes...

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Les noms de Hafsa, Umm Habiba, Maymuna, Umm Salama, et A'isha (radhia Allâhou anhounna) sont familiers à tout étudiant des sciences du hadith comme étant parmi les premiers et les plus distingués des transmetteurs 4. A'isha (radhia Allâhou anhâ), en particulier, est l'une des figures les plus importantes de toute l'histoire de la littérature des ahâdîth -non seulement en tant que l'une des premières à rapporter le plus grand nombre de ahâdîth, mais également comme l'une des interprètes les plus attentives.

A la période des Successeurs (tâbéïnes), les femmes occupèrent d'importants postes comme traditionalistes. Hafsa r.a., la fille d'Ibn Sirin 5, Umm al-Darda r.a. (décédée en 81 H/700) et 'Amra bint 'Abd al-Rahman furent quelques unes des femmes clés traditionalistes de cette période. Iyas ibn Mu'awiya r.a., un important traditionaliste de son temps et un juge aux compétences et au mérite incontestés, estimait Umm al-Darda r.a. supérieure à tous les autres traditionalistes de cette période, y compris les célèbres maîtres des ahâdîth tels al-Hasan al-Basri r.a. et Ibn Sirin r.a. 6. 'Amra r.a. était considérée comme étant une grande autorité en matière de traditions rapportées par A'isha (radhia Allâhou anhâ). D'ailleurs, le calife Umar ibn Abd al-Aziz r.a. donna l'ordre à l'un de ses étudiants, Abu Bakr ibn Hazm r.a., le célèbre juge de Médine, de mettre par écrit toutes les traditions connues sous son autorité 7.

Après elles, 'Abida al-Madaniyya r.a., 'Abda bint Bishr r.a., Umm Umar al-Thaqafiyya r.a., Zaynab r.a. (la petite fille de Ali ibn Abd Allah ibn Abbas), Nafisa bint al-Hasan ibn Ziyad r.a., Khadija Umm Muhammad r.a., 'Abda bint Abd al-Rahman r.a., ainsi que de nombreuses autres excellèrent dans des cours publics sur les ahâdîth. Ces pieuses femmes venaient de différents horizons, montrant par là que ni le rang social, ni le sexe n'étaient des obstacles à l'acquisition de la science islamique. Par exemple, Abida r.a. était une esclave de Muhammad ibn Yazid r.a.. Elle apprit un grand nombre de ahâdîth auprès de professeurs à Médine, puis fut donnée par son maître à Habib Dahhun r.a., le fameux traditionaliste d'Espagne, quand il visita la cité sainte lors de son pèlerinage. Il fut si impressionné par son apprentissage qu'il l'affranchit, l'épousa et l'emmena en Andalousie. Il est dit qu'elle rapportait dix mille ahâdîth sous l'autorité de ses professeurs médinois 8.

Zaynab bint Sulayman r.a. (décédée en 142 H/759), au contraire, était née princesse. Son père était le cousin de al-Saffah, le fondateur de la dynastie des Abbassides et a été le gouverneur de Basra, de Oman et du Bahreïn sous le califat d'al-Mansur 9. Zaynab r.a., qui reçut une éducation raffinée, acquit une maîtrise du hadith, se distinguant ainsi comme l'une des femmes traditionalistes les plus réputées de son temps, et compta nombre d'hommes d'importance parmi ses élèves 10.

http://www.musulmane.com/modules.php?name=News&file=article&sid=31
 
Cette association de femmes et d'hommes dans la culture de la tradition prophétique continua quand les fameuses anthologies de hadith furent compilées. Un examen de ces textes révèle que tous les premiers compilateurs importants des traditions reçurent nombre de ces textes de femmes shuyukh (enseignantes expertes) : chaque collection majeure donne les noms de femmes comme autorités immédiates de l'auteur. Quand ces travaux avaient été compilés, les femmes traditionalistes elles-mêmes en avaient une parfaite connaissance et elles donnaient des cours à de grandes classes d'élèves, à qui elles présentaient leurs propres ijazas (autorité de transmission).

Au quatrième siècle, les cours de Fatima bint Abd al-Rahman r.a. (décédé en 312/924) -connue comme al-Sufiyya pour sa formidable piété- , de Fatima r.a. (petite-fille de Abou Dâoûd, auteur des Sounan bien connus), de Amat al-Wahid r.a. (décédée en 377/987) -la fille du juriste distingué al-Muhamili r.a.-, de Umm al-Fath Amat as-Salam r.a. (décédée en 390/999) -la fille du juge Abu Bakr Ahmad (décédé en 350/961)- et Jumua bint Ahmad r.a. attiraient une assistance révérencieuse 11.

Des femmes continuèrent à se démarquer en tant que savantes du hadith au cinquième et sixième siècle de l'Hégire. Fatima bint al-Hasan ibn Ali ibn al-Daqqaq al-Qushayri r.a. était louée non seulement pour sa piété et sa maîtrise de la calligraphie, mais encore pour sa connaissance des ahâdîth et la qualité des isnads (chaîne de transmission des ahâdîth) qu'elle connaissait 12. Encore plus distinguée fut Karima al-Marwaziyya r.a. (décédée en 463/1070), qui était considérée comme l'autorité de référence du Sahih de al-Boukhâri en son temps. Abu Dharr r.a. de Herat, l'un des chefs de file des érudits de cette époque, estimait tellement son érudition qu'il recommanda à ses étudiants d'étudier le Sahih auprès d'elle seule. Elle figure ainsi au centre de la transmission de cet ouvrage essentiel de l'islam (le Sahih) 13. En réalité, écrit Goldziher, "son nom apparaît avec une extraordinaire fréquence dans les ijazas pour la narration de ce livre." 14 Al-Khatib al-Baghdadi r.a. 15 et al-Humaydi r.a. (428/1036-488/1095) comptaient parmi ses élèves 16.


http://www.bladi.info/newreply.php?do=newreply&noquote=1&p=9185362
 
Mis à part Karima r.a., quelqes autres femmes traditionalistes "occupent une place éminente dans l'histoire de la transmission du texte du Sahih" 17. Parmi elles, on doit mentionner en particulier Fatima bint Muhammad r.a. (décédée en 539/1144), Shuhda "l'Ecrivain" r.a. (décédée en 574/1178), et Sitt al-Wuzara bint Umar r.a. (décédée en 716/1316) 18. Fatima relatait le livre sous l'autorité du grand traditionaliste Said al-Ayyar r.a. ; elle reçut de la part de spécialistes du hadith le prestigieux titre de Musnida Isfahan (l'éminente autorité de hadith d'Ispahan). Shuhda était une fameuse calligraphe et une traditionaliste de grande réputation ; les biographes la décrivent comme "la calligraphe, la grande autorité en hadith, et la fierté des femmes". Son arrière-grand-père avait été marchand d'aiguilles, et cela lui valut le sobriquet d' "al-Ibri ". Mais son père, Abu Nasr r.a. (décédé en 506/1112) fut pris de passion pour le hadith, et s'arrangea pour l'étudier avec plusieurs maîtres en la matière 19. Se soumettant à la sunna, il donna à sa fille une solide éducation, s'assurant qu'elle étudiait sous de nombreux traditionalistes reconnus.

Elle épousa Ali ibn Muhammad r.a., une figure importante ayant des intérêt littéraires, qui plus tard devint un bon compagnon du calife al-Muqtadi et fonda une école et une maison soufies, auxquelles il contribuait généreusement. Sa femme fut pourtant plus connue, de par ses connaissances des ahâdîth et la qualité de ses isnads 20. Ses cours sur Sahih al-Boukhâri et d'autres collections de ahâdîth attiraient de larges foules d'étudiants ; certains se sont même faussement affirmés comme étant de ses élèves 21.

Sitt al-Wuzara r.a. était également reconnue comme une autorité sur Boukhâri. En plus de sa maîtrise acclamée du droit islamique, elle était considérée comme la "musnida de son époque", donnait des cours sur le Sahih et d'autres travaux à Damas et en Égypte 22. Umm al-Khayr Amat al-Khaliq r.a. (811/1408-911/1505), considérée comme le dernier grand savant en matière de hadith du Hijaz 23, assurait également des cours sur le Sahih. A'isha bint Abd al-Hadi r.a. était une autre spécialiste de Boukhâri 24.

Outre ces femmes qui semblaient s'être spécialisées dans le grand Sahih de l'Imam al-Boukhâri, d'autres axèrent leur expertise sur d'autres textes.
 
Umm al-Khayr bint Ali r.a. (décédée en 532/1137) et Fatima al-Shahrazuriyya r.a. donnaient des cours sur le Sahih de Muslim 25. Fatima al-Jawzdaniyya r.a. (d. 524/1129) transmettait à ses étudiants les trois Mu'jams de al-Tabarani 26. Zaynab de Harran r.a. (décédée en 68/1289) enseignait aux étudiants, que ses cours attiraient en foule, le Musnad d'Ahmad ibn Hanbal r.a., la plus grande compilation de ahâdîth 27. Juwayriya bint Umar r.a. (décédée en 783/1381) et Zaynab bint Ahmad ibn Umar r.a. (décédée en 722/1322), qui avaient beaucoup voyagé pour développer leur science des ahâdîth, donnèrent des conférences en Egypte ainsi qu'à Médine, et narrèrent à leurs étudiants les recueil de al-Darimi r.a. et de Abd ibn Humayd r.a.. On dit même que les étudiants venaient de très loin pour assister à leurs débats 28. Zaynab bint Ahmad r.a. (décédée en 740/1339), habituellement connue sous le nom de Bint al-Kamal, acquit quantité de diplômes. Elle enseignait le Musnad de Abu Hanifa r.a., le Shamail de al-Tirmidhi r.a., et le Sharh Ma'ani al-Athar de al-Tahawi r.a., qu'elle lut avec une autre traditionaliste, Ajiba bin Abu Bakr r.a. (décédée en 740/1339) 29. "Sur son autorité est basé, dit Goldziher, l'authenticité du manuscrit GOTHA … dans le même isnad, nombre de femmes érudites s'étant intéressées à ce sujet sont citées." 30 En sa compagnie notamment, le grand voyageur Ibn Battuta r.a. étudia les traditions durant son séjour à Damas 31. Ibn Asakir r.a., le célèbre historien de Damas, qui dit avoir étudié auprès de 1200 hommes et 80 femmes, obtint l'ijaza de Zaynab bint Abd al-Rahman r.a. pour le Muwatta de l'Imam Malik 32. Jalal al-Din al-Suyuti r.a. étudia la Risala de l'Imam Shafii r.a. auprès de Hajar bint Muhammad r.a. 33. Afif al-Din Junayd r.a., traditionaliste du neuvième siècle après l'hégire, lut le Sunan de al-Darimi r.a. avec Fatima bin Ahmad ibn Qasim r.a. 34.

Zaynab bint al-Sha'ri r.a. (524/615-1129/1218) faisait également partie des traditionalistes de renommée. Elle étudia le hadith auprès d'autres illutres traditionalistes avant d'enseigner à nombre d'étudiants -dont certains furent réputés comme Ibn Khallikan r.a., l'auteur du célèbre dictionnaire biographique Wafayat al-Ayan 35. Karima la Syrienne r.a. (décédée en 641/1218) était décrite comme la plus grande autorité en matière de hadith en Syrie de son temps. Elle exposa de nombreux travaux sur les ahâdîth sous l'autorité de nombreux professeurs 36.
 
Dans son étude al-Durar al-Karima 37, Ibn Hajar r.a. donne de courtes indications bibliographiques au sujet d'environ 170 femmes de renom du huitième siècle, dont la plupart sont traditionalistes, et sous la direction desquelles l'auteur lui-même étudia 38. Certaines de ces femmes étaient reconnues comme étant les meilleures traditionalistes de leur époque. Juwayriya bint Ahmad r.a., par exemple, à laquelle nous nous sommes déjà référé, étudia une série de travaux sur la tradition auprès de savants hommes et femmes enseignant dans les grandes écoles de l'époque. Ensuite, elle continua à donner des cours célèbres sur les disciplines islamiques. "Certains de mes propres professeurs ainsi que nombre de mes contemporains assistaient à ses cours, raconte Ibn Hajar." 39 A'isha bin Abd al-Hadi r.a. (723-816), également mentionnée plus haut, qui fut longtemps le professeur de Ibn Hajar r.a., était considérée comme la plus raffinée traditionaliste de son temps. Des étudiants venaient parfois de très loin afin de s'asseoir à ses pieds et étudier les vérités de la religion 40. Sitt al-Arab r.a. (décédée en 760/1358) avait enseigné au traditionaliste bien connu al-Iraqi (décédé en 742/1341) et de nombreux autres qui avaient complété une large part de leurs connaissances auprès d'elle 41. Daqiqa bint Murshid r.a. (décédée en 746/1345), une autre traditionaliste louée, reçut son instruction de plusieurs autres femmes.

L'information se rapportant aux femmes traditionalistes du neuvième siècle est compilée dans un texte de Muhammad ibn Abd al-Rahman al-Sakhawi (830-897/1427-1489), al-Daw al-Lami', qui est un dictionnaire biographique des éminentes personnalités du neuvième siècle 42. Le Mu'jam al-Shuyukh de Abd Al-Aziz ibn Umar ibn Fahd (812-871/1409-1466), compilé en 861 après l'Hégire était consacré aux notices biographiques de plus de 1100 des enseignants de l'auteur, y compris 130 femmes savantes auprès desquelles il avait étudié 43. Certaines d'entre elles furent reconnues pour la précision et l'érudition de leurs travaux et formèrent les grands savants des générations suivantes. Umm Hani Maryam r.a. (778-871/1376-1466) par exemple apprit le Coran par cœur dès son plus jeune âge, puis toutes les sciences islamiques alors enseignées, à savoir la théologie, le droit, l'histoire et la grammaire ; ensuite, elle voyagea afin de compléter ses connaissances en matière de ahâdîth auprès des meilleurs traditionalistes de son époque au Caire et à La Mecque. Elle était également louée pour son don de calligraphe, sa maîtrise de la langue arabe et son sens naturel de la poésie ainsi que pour son strict respect des devoirs religieux (elle accomplit le hajj pas moins de treize fois). Son fils, qui devint un savant notoire du dixième siècle, lui vouait une grande vénération et l'accompagnait constamment dans les derniers jours de sa vie. Elle poursuivit un programme intensif à la grande école du Caire, donnant des ijazas à de nombreux savants. Ibn Fahd lui-même étudia plusieurs travaux techniques sur les ahâdîth auprès d'elle 44.


A lire aussi ici un bel article sur les femmes savantes en Islam...


http://www.sabyle.com/forum/viewtopic.php?t=4138
 
La femme musulmane a toujours occupé une place significative et conséquente dans la tranmission du message divin et prophétique. La première conversion à l’islam était celle de Khadidja-radia Allahou 'anha- la bien aimée du Prophète ( salla Allahou 'alayhi wa sallam). Le premier être à avoir sacrifié sa vie dans le sentier d’Allah fut une femme, c’était Soumayya Bint Khayyat et le premier être à avoir émigré en Abyssinie fut également une femme, la fille du prophète Rouqayya avec son mari Othman Ibn Affan( radia Allahou 'anhouma)

Le parcours honorable de la femme musulmane, chaste, pudique, pieuse, brillante et dévote se prolongea par la suite. Apparut alors la femme savante, mouhadditha (spécialiste du hadith) et Mouftiya que les étudiants ont science partaient consulter et autour desquelles des assises de science s’organisaient dans les plus grandes mosquées de monde musulman tout au long des dix premiers siècles de l’hégire. On rapporte même que certaines parmi elles étaient les plus assidues à voyager dans le but de l’acquisition du hadith, d’autres encore, ont produit d’importants ouvrages littéraires et scientifiques et eurent un rôle important dans la formation de grands savants de l’islam.


Pourquoi savant ne veut-il dire que savant en religion ???

Elles sont où les Marie Curie et les Émilie du Châtelet musulmanes????
 
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