salam
Le débat autour de la question de la langue est de retour. Le point de départ serait de définir la langue comme support identitaire et culturel de l’être. Nul ne peut jouir d’une existence épanouie indépendamment d’une langue, d’un capital symbolique pouvant assurer sa survie et son devenir. La question qui anime le débat entre intellectuels et chercheurs marocains aujourd’hui est la langue d’enseignement, la langue de transmission des savoirs aux apprenants.
D’aucuns considèrent que le recours au dialecte marocain (darija) en matière d’enseignement sera tellement bénéfique du fait que c’est là la langue maternelle de l’apprenant, d’autres voient, quant à eux, que la langue arabe classique doit demeurer souveraine quant aux enseignements, et ce pour ne pas se couper du patrimoine arabo-musulman. Le débat est si intéressant car il concerne tous les Marocains. Il s’agit bel et bien d’un débat sérieux qui implique tout un chacun tout en le sommant d’agir et de réagir d’une manière ou d’une autre.
L’avenir ne peut avoir lieu que si l’enseignement se porte bien. Or, ce qu’il faudrait mettre en évidence, c’est que la langue maternelle des Marocains n’est pas seulement la darija. Qu’en est-il de la langue amazighe? Qu’en est-il des autres «parlers» marocains? La gageure est tellement épineuse dès lors que la question de la langue est à plus forte raison la question qui structure tous les débats relatifs à la notion de l’identité. Une identité est d’abord une langue, car, l’être, tout être habite dans une langue comme le souligne Heidegger.
Le cas du Maroc est bien particulier du fait que l’identité marocaine ne peut point se réduire à une seule trace. L’identité marocaine est plutôt hybride et composite, ce qui la rend riche et forte à la fois. Il faut dire donc que la force du Maroc vient essentiellement de sa diversité culturelle. L’être marocain est un être de dialogue, un être qui cultive le sens de l’interculturel à partir de ses pratiques langagières. Le Maroc se fonde sur la diversité et la pluralité, ce qui l’incite à se positionner davantage au niveau de l’universel.
La darija dans ce sens serait la langue du terroir, une langue nationale qui ne dépasse pas les limites du pays. Le Maroc opte politiquement, culturellement, économiquement et stratégiquement pour l’ouverture et donc son avenir et son devenir sont strictement liés aux langues dont il dispose : les langues arabe et amazighe comme langues nationales et les langues vivantes comme langues d’ouverture et de communication internationale…
http://www.libe.ma/Fenetre-Quelle-langue-pour-quel-pays_a44794.html
Le débat autour de la question de la langue est de retour. Le point de départ serait de définir la langue comme support identitaire et culturel de l’être. Nul ne peut jouir d’une existence épanouie indépendamment d’une langue, d’un capital symbolique pouvant assurer sa survie et son devenir. La question qui anime le débat entre intellectuels et chercheurs marocains aujourd’hui est la langue d’enseignement, la langue de transmission des savoirs aux apprenants.
D’aucuns considèrent que le recours au dialecte marocain (darija) en matière d’enseignement sera tellement bénéfique du fait que c’est là la langue maternelle de l’apprenant, d’autres voient, quant à eux, que la langue arabe classique doit demeurer souveraine quant aux enseignements, et ce pour ne pas se couper du patrimoine arabo-musulman. Le débat est si intéressant car il concerne tous les Marocains. Il s’agit bel et bien d’un débat sérieux qui implique tout un chacun tout en le sommant d’agir et de réagir d’une manière ou d’une autre.
L’avenir ne peut avoir lieu que si l’enseignement se porte bien. Or, ce qu’il faudrait mettre en évidence, c’est que la langue maternelle des Marocains n’est pas seulement la darija. Qu’en est-il de la langue amazighe? Qu’en est-il des autres «parlers» marocains? La gageure est tellement épineuse dès lors que la question de la langue est à plus forte raison la question qui structure tous les débats relatifs à la notion de l’identité. Une identité est d’abord une langue, car, l’être, tout être habite dans une langue comme le souligne Heidegger.
Le cas du Maroc est bien particulier du fait que l’identité marocaine ne peut point se réduire à une seule trace. L’identité marocaine est plutôt hybride et composite, ce qui la rend riche et forte à la fois. Il faut dire donc que la force du Maroc vient essentiellement de sa diversité culturelle. L’être marocain est un être de dialogue, un être qui cultive le sens de l’interculturel à partir de ses pratiques langagières. Le Maroc se fonde sur la diversité et la pluralité, ce qui l’incite à se positionner davantage au niveau de l’universel.
La darija dans ce sens serait la langue du terroir, une langue nationale qui ne dépasse pas les limites du pays. Le Maroc opte politiquement, culturellement, économiquement et stratégiquement pour l’ouverture et donc son avenir et son devenir sont strictement liés aux langues dont il dispose : les langues arabe et amazighe comme langues nationales et les langues vivantes comme langues d’ouverture et de communication internationale…
http://www.libe.ma/Fenetre-Quelle-langue-pour-quel-pays_a44794.html