En dépit d'un revenu par habitant encore faible, le Maroc se classe au 9e rang des économies arabes et en 61e position sur le plan mondial. Si l'impact de la crise financière a été limité, l'économie marocaine en subit des retombées. L'année 2009 s'achève sur un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) de 5 % et 2,5 % hors agriculture. La performance, appréciable dans un contexte déprimé, est portée par une demande intérieure soutenue.
Les très bons résultats de l'agriculture, notamment céréalière, sont à mettre en perspective avec la stabilisation des secteurs manufacturiers, du tourisme et des exportations. En revanche, le Maroc, à l'instar des autres pays de la région, enregistre une nette diminution des transferts des travailleurs expatriés et du niveau des investissements directs étrangers (IDE). Selon la Banque mondiale, les transferts ont diminué de près de 20 % sur les neuf premiers mois de 2009 par rapport à l'exercice précédent. Le Maroc a été classé, en août 2009, au troisième rang des destinations d'IDE du continent, derrière l'Afrique du Sud et l'Egypte, mais enregistre un tassement par rapport à 2008. L'indice des prix, selon les conclusions d'une mission du Fonds monétaire international (FMI), passerait à 2 % en 2009, contre près de 4 % en 2008, en raison du recul des prix des matières premières dans le monde.
La balance des comptes courants confirme la tendance à l'amélioration. Le déficit se réduirait d'un demi-point en 2009 pour se situer à 4,5 %, un résultat conditionné par la stabilisation de la balance commerciale et des secteurs du tourisme et des transferts.
Les réserves de change sont stables et devraient représenter, à la clôture de 2009, l'équivalent de sept mois d'importations. Le déficit budgétaire pourrait atteindre 2,5 % du PIB, selon le FMI, qui s'attend à une diminution des recettes en 2010. En cause : un ralentissement du secteur non agricole et la baisse des taux d'imposition, une récolte céréalière moins importante qu'en 2008 et des subventions européennes en nette diminution. En revanche, les dépenses devraient augmenter.
La dette publique poursuivra sa tendance à la baisse en 2009 pour s'établir à 46,7 % du PIB. Le chômage demeure à un niveau stable (moins de 10 %), celui des jeunes restant trop élevé. Les programmes gouvernementaux de stimulation de la production agroalimentaire - le Plan Maroc vert lancé en avril 2008 et le Plan Emergence destiné à diversifier la base industrielle - ont permis au pays d'améliorer ses performances et de résister aux effets de la crise. En 2010, le pays devrait bénéficier du retour de la croissance dans la zone euro, de la reprise des exportations de biens et services et du retour des transferts. Ainsi, le PIB non agricole croîtrait de 4 % en 2010. La croissance du PIB global devrait se situer entre 3 et 3,5 % pour 2010, le déficit du compte courant se stabilisant à son niveau actuel. Une croissance soutenue du prix des phosphates, dont le Maroc est le principal producteur mondial, soutiendrait l'activité économique et les exportations. Mais à l'inverse, la réduction de la valeur marchande des phosphates, une faible évolution des recettes touristiques et des transferts pourraient compromettre la croissance pour 2010.
Source : Le Monde
Les très bons résultats de l'agriculture, notamment céréalière, sont à mettre en perspective avec la stabilisation des secteurs manufacturiers, du tourisme et des exportations. En revanche, le Maroc, à l'instar des autres pays de la région, enregistre une nette diminution des transferts des travailleurs expatriés et du niveau des investissements directs étrangers (IDE). Selon la Banque mondiale, les transferts ont diminué de près de 20 % sur les neuf premiers mois de 2009 par rapport à l'exercice précédent. Le Maroc a été classé, en août 2009, au troisième rang des destinations d'IDE du continent, derrière l'Afrique du Sud et l'Egypte, mais enregistre un tassement par rapport à 2008. L'indice des prix, selon les conclusions d'une mission du Fonds monétaire international (FMI), passerait à 2 % en 2009, contre près de 4 % en 2008, en raison du recul des prix des matières premières dans le monde.
La balance des comptes courants confirme la tendance à l'amélioration. Le déficit se réduirait d'un demi-point en 2009 pour se situer à 4,5 %, un résultat conditionné par la stabilisation de la balance commerciale et des secteurs du tourisme et des transferts.
Les réserves de change sont stables et devraient représenter, à la clôture de 2009, l'équivalent de sept mois d'importations. Le déficit budgétaire pourrait atteindre 2,5 % du PIB, selon le FMI, qui s'attend à une diminution des recettes en 2010. En cause : un ralentissement du secteur non agricole et la baisse des taux d'imposition, une récolte céréalière moins importante qu'en 2008 et des subventions européennes en nette diminution. En revanche, les dépenses devraient augmenter.
La dette publique poursuivra sa tendance à la baisse en 2009 pour s'établir à 46,7 % du PIB. Le chômage demeure à un niveau stable (moins de 10 %), celui des jeunes restant trop élevé. Les programmes gouvernementaux de stimulation de la production agroalimentaire - le Plan Maroc vert lancé en avril 2008 et le Plan Emergence destiné à diversifier la base industrielle - ont permis au pays d'améliorer ses performances et de résister aux effets de la crise. En 2010, le pays devrait bénéficier du retour de la croissance dans la zone euro, de la reprise des exportations de biens et services et du retour des transferts. Ainsi, le PIB non agricole croîtrait de 4 % en 2010. La croissance du PIB global devrait se situer entre 3 et 3,5 % pour 2010, le déficit du compte courant se stabilisant à son niveau actuel. Une croissance soutenue du prix des phosphates, dont le Maroc est le principal producteur mondial, soutiendrait l'activité économique et les exportations. Mais à l'inverse, la réduction de la valeur marchande des phosphates, une faible évolution des recettes touristiques et des transferts pourraient compromettre la croissance pour 2010.
Source : Le Monde