Acadomia se revendique le numéro un du soutien scolaire privé en France, avec plus de 100 000 élèves suivis chaque année et 25 000 enseignants dispensant près de 3 millions dheures de cours.
La Commission nationale de linformatique et des libertés a émis un avertissement public à lencontre dune filiale dAcadomia, leader du soutien scolaire à domicile, pour un fichage intempestif de ses professeurs et clients.
Un avertissement public une procédure rarement employée publié sur le site internet de la Commission nationale de linformatique et des libertés et a été adressé à la société AIS 2, filiale dAcadomia (20 % des activités du groupe), qui a pour fonction de sélectionner des enseignants, puis de proposer leurs services de soutien à des clients (parents délèves). Par ailleurs, le parquet a été informé « des manquements susceptibles de constituer des infractions pénales ».
Une telle démarche est exceptionnelle : « Sur 250 contrôles annuels, seuls quelques-uns donnent lieu à un avertissement public et le fait de transmettre au Parquet, ça mest arrivé deux à trois fois par an, en six ans de présidence », a souligné Alex Türk, le président de la Cnil.
Il est reproché à Acadomia davoir constitué des fiches sur des élèves ou des enseignants sans avoir fait de demande préalable à la Cnil. Surtout, la Cnil a découvert « la présence, dans ses fichiers, de milliers de commentaires excessifs, voire injurieux » concernant enseignants, parents ou élèves, comme « "gros ***", "vraiment trop *****", "mère ******", "gros crétin", "saloperie de gamin", "parisien frustré" ou encore "sent le tabac et la cave" ».
Autre manquement : ont été trouvées des « informations détaillées sur létat de santé », telles que « "cancer du poumon tant mérité", "hospitalisé en urgence pour une tumeur cancéreuse au cerveau de grade 3", "sa maman a cancer utérus", "varie de la boulimie à anorexie" ».
Selon la Cnil, il est aussi apparu que « la société enregistrait des informations relatives à des infractions et des condamnations, telles que "élève retourné en prison", "est mis en examen (je ne sais pas pourquoi)" ».
« Ces commentaires qui mettent en cause fortement la vie privée, des données sensibles, dans un domaine qui touche à léducatif, ne sont absolument pas acceptables. Cela va trop loin », selon Türk.
Le président dAcadomia, Maxime Aiach, a reconnu des « erreurs » mais assuré que les fiches incriminées « se comptaient sur les doigts de deux mains, sur deux millions de fiches au total ». Ces fiches « ont été ou corrigées ou supprimées », selon lui. Il a par ailleurs dénoncé des « inexactitudes » dans le rapport de la Cnil : ainsi, selon lui, les déclarations de fichiers ont été faites. En outre, Acadomia travaillait avec la Cnil sur la question de la durée de conservation des données, dit-il.
Sur la forme, Aiach sest dit profondément « choqué » par la démarche de la Cnil de rendre public lavertissement et de « jeter ainsi lopprobre sur un groupe », ce alors qu« il ny a pas de condamnation juridique ». Acadomia va exercer un recours devant le Conseil dEtat.
La Commission nationale de linformatique et des libertés a émis un avertissement public à lencontre dune filiale dAcadomia, leader du soutien scolaire à domicile, pour un fichage intempestif de ses professeurs et clients.
Un avertissement public une procédure rarement employée publié sur le site internet de la Commission nationale de linformatique et des libertés et a été adressé à la société AIS 2, filiale dAcadomia (20 % des activités du groupe), qui a pour fonction de sélectionner des enseignants, puis de proposer leurs services de soutien à des clients (parents délèves). Par ailleurs, le parquet a été informé « des manquements susceptibles de constituer des infractions pénales ».
Une telle démarche est exceptionnelle : « Sur 250 contrôles annuels, seuls quelques-uns donnent lieu à un avertissement public et le fait de transmettre au Parquet, ça mest arrivé deux à trois fois par an, en six ans de présidence », a souligné Alex Türk, le président de la Cnil.
Il est reproché à Acadomia davoir constitué des fiches sur des élèves ou des enseignants sans avoir fait de demande préalable à la Cnil. Surtout, la Cnil a découvert « la présence, dans ses fichiers, de milliers de commentaires excessifs, voire injurieux » concernant enseignants, parents ou élèves, comme « "gros ***", "vraiment trop *****", "mère ******", "gros crétin", "saloperie de gamin", "parisien frustré" ou encore "sent le tabac et la cave" ».
Autre manquement : ont été trouvées des « informations détaillées sur létat de santé », telles que « "cancer du poumon tant mérité", "hospitalisé en urgence pour une tumeur cancéreuse au cerveau de grade 3", "sa maman a cancer utérus", "varie de la boulimie à anorexie" ».
Selon la Cnil, il est aussi apparu que « la société enregistrait des informations relatives à des infractions et des condamnations, telles que "élève retourné en prison", "est mis en examen (je ne sais pas pourquoi)" ».
« Ces commentaires qui mettent en cause fortement la vie privée, des données sensibles, dans un domaine qui touche à léducatif, ne sont absolument pas acceptables. Cela va trop loin », selon Türk.
Le président dAcadomia, Maxime Aiach, a reconnu des « erreurs » mais assuré que les fiches incriminées « se comptaient sur les doigts de deux mains, sur deux millions de fiches au total ». Ces fiches « ont été ou corrigées ou supprimées », selon lui. Il a par ailleurs dénoncé des « inexactitudes » dans le rapport de la Cnil : ainsi, selon lui, les déclarations de fichiers ont été faites. En outre, Acadomia travaillait avec la Cnil sur la question de la durée de conservation des données, dit-il.
Sur la forme, Aiach sest dit profondément « choqué » par la démarche de la Cnil de rendre public lavertissement et de « jeter ainsi lopprobre sur un groupe », ce alors qu« il ny a pas de condamnation juridique ». Acadomia va exercer un recours devant le Conseil dEtat.