Fin du numerus clausus, assistant médical créé, urgences de jour...

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Voici les principales orientations du plan santé dévoilé mardi par Macron

POLITIQUE Ce mardi, c'est le jour J pour les annonces sur la transformation de notre système de santé...


La liste d’exigences est longue. Ce mardi, à 10h pétantes, le monde de la santé risque d’être suspendu aux lèvres d'Emmanuel Macron, qui doit annoncer un grand plan de transformation de notre système de santé. Après le plan pauvreté dévoilé jeudi dernier, le président veut soigner les maux variés et anciens d’un système de santé à bout de souffle. « Ce qui a changé, c’est que tout le monde s’accorde aujourd’hui sur ce qu’il faudrait faire, alors on va le faire », assure-t-on à l’Elysée. Comment ? Quelques orientations, parmi les 50 annonces prévues mardi, viennent d’être dévoilées.

Fin du numerus clausus

C’est confirmé, Emmanuel Macron va annoncer mardi une vraie révolution dans la formation des apprentis médecins : la suppression pure et simple du numerus clausus. On enterre donc la Paces, que les étudiants ne vont pas regretter. Finis les QCM… Mais pas la sélection, qui devrait passer par des partiels plus traditionnels. Une décision qui s’appliquerait non seulement aux médecins mais aux autres professionnels de santé également, sans plus de détails pour le moment. Et qui devrait intervenir au plus tôt pour la rentrée 2019, au plus tard en septembre 2020. « On veut revenir dans le droit commun des études de santé, comme les étudiants en droit par exemple. Et supprimer un système qui ne sélectionne pas sur les compétences et appétences. »

400 généralistes salariés dans les déserts médicaux

On va donc vers plus de professionnels de santé, mieux formés. Mais ces soignants ne commenceront à travailler que dans dix ans. Et rien ne dit qu’ils choisiront d’exercer dans des déserts médicaux… Pour répondre aux besoins dans ces territoires, « le président a réfléchi à des mesures d’urgence, transitoires, reprend-on à l’Elysée. Nous ne souhaitons pas d’obligation pour des médecins de s’installer dans des déserts médicaux. Mais nous enverrons 400 médecins dans les territoires les plus défavorisés, salariés par le centre hospitalier de proximité, disponibles pour faire ces consultations »..............................

https://www.20minutes.fr/sante/2337...-orientations-plan-sante-devoile-mardi-macron
 
Rapport Saint-André : un "portail santé" remplace la Paces et le numérus clausus

Un rapport du groupe de travail piloté par le professeur Jean-Paul Saint-André, ancien président de l'université d'Angers, vient confirmer cette annonce : cette première année devrait disparaître d’ici à deux ans pour laisser place à plusieurs voies d’accès aux filières de médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie.

Plusieurs modes d'entrée dans les études de santé


Les deux options qui se présenteraient aux élèves de terminale seraient soit le "portail santé", une sorte de première année d’études de santé plus générale, soit une première année de licence, quelle qu’elle soit, intégrant éventuellement une "mineure santé".

Il sera également possible de rejoindre un cursus de santé après une deuxième ou troisième année de licence, après un master ou un diplôme équivalent, ou encore après une expérience professionnelle dans le domaine de la santé.

Afin d’éviter de recréer une "voie royale", 60 % des effectifs maximum des différentes filières de santé seront issus d’une seule voie d’accès.


Le "portail santé" : aucun redoublement ne sera possible

Via Parcoursup, les élèves certains de se diriger vers des études de santé pourraient s’inscrire au "portail santé", une voie universitaire non sélective à l'entrée. Durant cette première année d’études, ils suivraient des "enseignements spécifiques des différentes filières" (médecine, pharmacie, etc.) et des "enseignements spécifiques préparant la poursuite d’études dans d’autres formations de premier cycle".

Le rapport prévoit, pour ces étudiants, une charge de travail comprise entre 1.500 et 1.800 heures. Ils devront également choisir une ou plusieurs spécialités vers lesquelles ils souhaiteraient se tourner.

La sélection aurait lieu à l’issue de cette première année. Plusieurs conditions d’admissibilité devront être réunies : avoir validé, en un an, 60 ECTS ; obtenir une moyenne générale supérieure à un certain seuil ; éventuellement, avoir décroché une "note minimale à un module spécifique". Ces critères remplis, l’étudiant serait évalué au cours d’une épreuve écrite ou orale.

Si l'examen est réussi, il intégrerait le diplôme de formation générale (DFG2) dans la filière choisie. S’il échoue, mais a validé 60 ECTS, il pourrait poursuivre vers une L2 de son choix. Aucun redoublement ne sera possible. Toutefois, à l’issue de sa L2 ou L3, il serait possible de retenter sa chance au "portail santé".


Ouverture du recrutement avec une "mineure santé"

Les élèves de terminale hésitant entre deux corps de métiers, ou ne souhaitant pas passer par le portail santé, pourraient s’inscrire, également sur Parcoursup, en première année de licence. Une "mineure santé" serait a priori proposée par certaines universités.

À l’issue de cette première année, les étudiants pourraient prétendre rejoindre le DGF2, et ce à plusieurs conditions, et notamment celle d'avoir validé leurs 60 ECTS en un an. D’autres critères de sélection pourraient être requis, comme une moyenne générale supérieure à 12/20, ou la validation de cette année en première session, et, surtout le suivi d'une "mineure santé". S’ils remplissent ces différentes conditions, ils seraient convoqués à un examen d’admission écrit et/ou oral.

"Toutes les licences ne permettent pas forcément une candidature dans toutes les filières", précise toutefois le rapport, qui évoque par exemple "la possibilité de candidater en médecine et maïeutique à partir d’une L1 de psychologie, mais en pharmacie à partir d’une L1 de chimie".

Les étudiants admis après une L1 rejoindraient donc le cursus choisi. Ceux qui postuleraient après une L2 ou L3 (dans la limite de deux fois), pourraient éventuellement être admis directement en DGF3, sans passer par le DGF2.

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suite et fin

Les différences avec l'ex-Paces

Si le "portail santé" ressemble à la Paces, le rapport relève plusieurs différences. Ce ne serait plus que l’une des voies d’accès aux études de santé, pour moins de 60 % des places. Le redoublement d’une année validée par l’obtention de 60 ECTS ne serait pas possible. Les contenus seraient diversifiés et prépareraient à une poursuite d’études dans divers domaines.

Les poursuites d’études pour tous les étudiants ayant validé 60 ECTS seraient garanties et identifiées. Ces changements s'inspirent beaucoup des expérimentations menées dans certaines universités, comme à Angers ou, plus récemment, les universités franciliennes.

Ainsi, en principe, des étudiants issus de filières variées devraient pouvoir accéder aux études de santé.

Ces propositions seront étudiées dans les prochains mois par les ministres de l'Enseignement supérieur et de la Santé. Le projet de loi Santé devrait être adopté au premier semestre 2019, puis suivront les décrets instaurant concrètement les changements. Les élèves entrant en terminale en septembre 2019 pourraient être les premiers à bénéficier de cette réforme en 2020.

https://www.letudiant.fr/educpros/a...sus-un-portail-sante-a-l-horizon-2020-bo.html

mam
 
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