Les recettes ordinaires, qui avaient atteint des niveaux exceptionnellement élevés au cours des deux dernières années, ont accusé un net recul de 11,1% au titre du premier semestre 2009 et lexcédent budgétaire est passé de 10,2 milliards à 2,3 milliards de dirhams.
Atterrissage en douceur des finances publiques après une année exceptionnelle quon croyait durable. Le ralentissement de lactivité économique consécutif à limpact de la crise internationale a-t-il fini par avoir le dernier mot sur les recettes ordinaires qui ont chuté de 8,5%, au terme du premier semestre 2009 ? Cette baisse des recettes ordinaires sest traduite par une réduction conséquente de lexcédent budgétaire qui est passé de 10,2 milliards de dirhams à 2,3 milliards, comme lindiquent les statistiques de Bank Al-Maghrib.
Mohamed Chafiki, directeur des Etudes et des prévisions financières au ministère des Finances, se veut rassurant en réfutant tout lien entre la baisse des recettes ordinaires et le ralentissement de lactivité économique.
Avec des prévisions de croissance de plus de 5%, le Maroc est le mieux placé dans la zone du Moyen Orient et dAfrique du nord, affirme, non sans satisfaction, M. Chafiki, qui explique quon ne peut pas parler, avec amplification, de limpact du ralentissement de lactivité économique sur les recettes ordinaires.
Pour mieux expliquer son idée, M. Chafiki déclare que les recettes ordinaires sont en ligne avec les prévisions. Pour lui, les recettes de 2008 étaient exceptionnelles, et cela du fait des bonnes performances des Telecoms, de limmobilier et des exportations de phosphates. Ainsi, lannée 2009 enregistre tout simplement un retour à la normale.
Ce retour, déjà prévu par le ministère dans lélaboration du budget, naura aucun impact négatif sur la réalisation, affirme notre interlocuteur.
Latterrissage des finances publiques sest traduit par des baisses sur tous les plans. La situation des charges et ressources du Trésor sest soldée par un excédent budgétaire de 2,3 milliards de dirhams au lieu dun excédent de 10,2 milliards une année auparavant, au terme du premier semestre 2009, soit une différence de près de 8 milliards de dirhams.
Les recettes ordinaires, qui avaient atteint des niveaux élevés au cours de 2008, ont accusé un net recul de 11,1% à fin juin 2009.
La ventilation de ce recul peut être le révélateur dun ralentissement des activités économiques. Ce résultat est ainsi imputable à la baisse de 8,5% des recettes ordinaires pour se situer à 101,5 milliards de dirhams, suite principalement à la contraction de 11,3% des recettes fiscales.
Limpôt sur le revenu et limpôt sur les sociétés sont les deux impôts qui ont tiré les recettes fiscales vers le bas. Le produit de limpôt sur le revenu a perdu 21% au titre des cinq premiers mois de 2009, pour atteindre 11,5 milliards. Ce repli sexplique par les réaménagements de taux et de tranches de limpôt prévus par la loi de finances 2009 et en liaison avec le ralentissement de lactivité économique.
Quant aux recettes de limpôt sur les sociétés, elles se sont élevées à 18,9 milliards, en baisse de 19% par rapport à 2008, en raison des mêmes facteurs mais également dun effet de base engendré par leur niveau historiquement élevé en 2008.
Même les recettes de la taxe sur la valeur ajoutée ont baissé de 4,6% par rapport à la même période de 2008, pour sétablir à 23,1 milliards.
Parallèlement, les dépenses ordinaires se sont chiffrées à 73,4 milliards de dirhams, en repli de 8,8%, consécutive à la baisse de 75,6% des dépenses de compensation. Tout mouvement à la hausse des produits pétroliers peut mettre à mal les dépenses ordinaires et donc aggraver lexcèdent budgétaire.
Devant cet atterrissage en douceur des finances publiques, largentier du Royaume est interpellé à plus dun titre, notamment en rapport avec la fiscalité. Les exonérations et la fraude fiscale doivent être prises en compte pour plus déquité et de justice sociale et surtout pour plus déquilibre budgétaire.
albayane.ma
Atterrissage en douceur des finances publiques après une année exceptionnelle quon croyait durable. Le ralentissement de lactivité économique consécutif à limpact de la crise internationale a-t-il fini par avoir le dernier mot sur les recettes ordinaires qui ont chuté de 8,5%, au terme du premier semestre 2009 ? Cette baisse des recettes ordinaires sest traduite par une réduction conséquente de lexcédent budgétaire qui est passé de 10,2 milliards de dirhams à 2,3 milliards, comme lindiquent les statistiques de Bank Al-Maghrib.
Mohamed Chafiki, directeur des Etudes et des prévisions financières au ministère des Finances, se veut rassurant en réfutant tout lien entre la baisse des recettes ordinaires et le ralentissement de lactivité économique.
Avec des prévisions de croissance de plus de 5%, le Maroc est le mieux placé dans la zone du Moyen Orient et dAfrique du nord, affirme, non sans satisfaction, M. Chafiki, qui explique quon ne peut pas parler, avec amplification, de limpact du ralentissement de lactivité économique sur les recettes ordinaires.
Pour mieux expliquer son idée, M. Chafiki déclare que les recettes ordinaires sont en ligne avec les prévisions. Pour lui, les recettes de 2008 étaient exceptionnelles, et cela du fait des bonnes performances des Telecoms, de limmobilier et des exportations de phosphates. Ainsi, lannée 2009 enregistre tout simplement un retour à la normale.
Ce retour, déjà prévu par le ministère dans lélaboration du budget, naura aucun impact négatif sur la réalisation, affirme notre interlocuteur.
Latterrissage des finances publiques sest traduit par des baisses sur tous les plans. La situation des charges et ressources du Trésor sest soldée par un excédent budgétaire de 2,3 milliards de dirhams au lieu dun excédent de 10,2 milliards une année auparavant, au terme du premier semestre 2009, soit une différence de près de 8 milliards de dirhams.
Les recettes ordinaires, qui avaient atteint des niveaux élevés au cours de 2008, ont accusé un net recul de 11,1% à fin juin 2009.
La ventilation de ce recul peut être le révélateur dun ralentissement des activités économiques. Ce résultat est ainsi imputable à la baisse de 8,5% des recettes ordinaires pour se situer à 101,5 milliards de dirhams, suite principalement à la contraction de 11,3% des recettes fiscales.
Limpôt sur le revenu et limpôt sur les sociétés sont les deux impôts qui ont tiré les recettes fiscales vers le bas. Le produit de limpôt sur le revenu a perdu 21% au titre des cinq premiers mois de 2009, pour atteindre 11,5 milliards. Ce repli sexplique par les réaménagements de taux et de tranches de limpôt prévus par la loi de finances 2009 et en liaison avec le ralentissement de lactivité économique.
Quant aux recettes de limpôt sur les sociétés, elles se sont élevées à 18,9 milliards, en baisse de 19% par rapport à 2008, en raison des mêmes facteurs mais également dun effet de base engendré par leur niveau historiquement élevé en 2008.
Même les recettes de la taxe sur la valeur ajoutée ont baissé de 4,6% par rapport à la même période de 2008, pour sétablir à 23,1 milliards.
Parallèlement, les dépenses ordinaires se sont chiffrées à 73,4 milliards de dirhams, en repli de 8,8%, consécutive à la baisse de 75,6% des dépenses de compensation. Tout mouvement à la hausse des produits pétroliers peut mettre à mal les dépenses ordinaires et donc aggraver lexcèdent budgétaire.
Devant cet atterrissage en douceur des finances publiques, largentier du Royaume est interpellé à plus dun titre, notamment en rapport avec la fiscalité. Les exonérations et la fraude fiscale doivent être prises en compte pour plus déquité et de justice sociale et surtout pour plus déquilibre budgétaire.
albayane.ma