Détérioration de la balance des paiements, réduction des réserves de changes, accroissement de la dette et dégradation des Finances publiques… Des déséquilibres certes, accentués par la crise mondiale mais aussi par une gouvernance qui fait peu de place à la transparence dans la préparation et l’exécution des budgets. «De sorte que de grands décalages existent entre l’ambition, la prévision et l’exécution», ont relevé de nombreux intervenants lors du dernier colloque sur la transparence des Finances publiques. Or, selon la Banque Mondiale, citée par le trésorier général du Royaume, l’une des dimensions de l’efficacité de la gestion des Finances publiques, est la crédibilité du budget, c’est-à-dire «qu’il doit être réaliste et exécuté comme prévu». Aussi ne faut-il point s’étonner de voir le Maroc classé en queue de peloton parmi les pays arabes à économie comparable. L’enquête publiée tous les deux ans par l’Organisation internationale pour le partenariat budgétaire donne une idée sur la perception du Maroc par le monde. En 2008, l’enquête positionne le Maroc à la 59e place sur 85 pays avec un score de 27/100. Celle menée en 2010 le classe au 69e rang relevant ainsi une quasi-stagnation du scoring sur les deux années. Selon Lotfi Missoum, chef de l’Inspection au TGR, qui a cité l’enquête en question, le pays se place loin derrière la Jordanie (50/100), l’Egypte (48/100) et le Liban (32/100). «Ces résultats prouvent que le Maroc fournit au public des informations minimales sur le budget et très peu de rapports d’étape sur son exécution», commente Missoum.
http://www.leconomiste.com/article/...bataille-de-la-transparence-pas-encore-gagn-e
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