Mercredi soir, vers 21 heures, dans le quartier de la gare à Pauillac(33), les riverains ont pu être témoins d'unevéritable bataille rangée qui aura duré une bonne heure et opposé une soixantaine de personnes. Pavés et cailloux ont volé dans tous les sens
Et sans l'arrivée en nombre des gendarmes, plus de quarante militaires, l'affaire aurait sans doute pu très mal se terminer. Les forces de l'ordre n'ont « relevé » que trois blessés légers. Le « trouble » aurait pour origine un différend survenu dans l'enceinte de la salle de prière où se rassemblent les musulmans de la ville.
« Les Sahraouis en cause »
Jeudi matin, dans un communiqué adressé à la presse, Sébastien Hournau, le maire de Pauillac, a confirmé les faits. Selon l'élu, la bagarre a opposé des travailleurs espagnols d'origine sahraouie(du Sahara occidental) aux adhérents de l'Association locale des musulmans qui gère le lieu de prière. Il s'agit d'une petite maison faisant office de mosquée et située juste en face de la gare.
Selon le maire, « la provocation viendrait des Sahraouis dans ou aux abords du lieu de culte ». Il explique aussi l'affrontement par « une main-d'uvre clandestine ». Ces mêmes travailleurs espagnols, « très précaires », et que des sociétés de prestation de travaux viticoles « font travailler à des tarifs très bas dans les châteaux ».
Pour l'édile, cette concurrence déloyale n'aurait pas contribué à apaiser un climat qui se tend depuis plusieurs mois à Pauillac. Et si de nombreux contrôles viennent d'être effectués dans les vignes et sans succès, le maire a demandé au parquet « la possibilité d'avoir unréféré d'expulsion au motif de trouble à l'ordre public ». Il craint que d'autres affrontements se produisent dans les prochains jours.
Et le manque de respect
Au sein de l'association des musulmans de Pauillac, qui compte un grand nombre de Français d'origine marocaine, un adhérent, contacté hier par « Sud Ouest », parle d'un « manque de respect » qui a tout déclenché. Il était présent lors de la bagarre de mercredi soir.
« Les Sahraouis venus d'Espagne sont arrivés au mois de janvier. Comme nous, ce sont des musulmans. Il était donc normal de leur ouvrir les portes de la salle de prière. Et puis un jour, l'un d'entre -eux est rentré avec un drapeau du Sahraoui. Par la suite, ils ont continué à provoquer nos parents et les personnes âgées qui fréquentent la salle. Des coups ont été échangés. Lorsqu'on a voulu aller les voir dans leur squat et pour leur demander d'arrêter, nous avons été caillassés ! », raconte t-il.
Comme le maire, il estime aussi que la présence dans les vignes desSahraouis « payés bien en-dessous du Smic » pose problème. « C'est la première année que les jeunes de Pauillac ne trouvent pas de travail pour les vendanges », dit-il.
« Pas pour provoquer ! »
« Les Sahraouis en cause »
Jeudi matin, dans un communiqué adressé à la presse, Sébastien Hournau, le maire de Pauillac, a confirmé les faits. Selon l'élu, la bagarre a opposé des travailleurs espagnols d'origine sahraouie(du Sahara occidental) aux adhérents de l'Association locale des musulmans qui gère le lieu de prière. Il s'agit d'une petite maison faisant office de mosquée et située juste en face de la gare.
Selon le maire, « la provocation viendrait des Sahraouis dans ou aux abords du lieu de culte ». Il explique aussi l'affrontement par « une main-d'uvre clandestine ». Ces mêmes travailleurs espagnols, « très précaires », et que des sociétés de prestation de travaux viticoles « font travailler à des tarifs très bas dans les châteaux ».
Pour l'édile, cette concurrence déloyale n'aurait pas contribué à apaiser un climat qui se tend depuis plusieurs mois à Pauillac. Et si de nombreux contrôles viennent d'être effectués dans les vignes et sans succès, le maire a demandé au parquet « la possibilité d'avoir unréféré d'expulsion au motif de trouble à l'ordre public ». Il craint que d'autres affrontements se produisent dans les prochains jours.
Et le manque de respect
Au sein de l'association des musulmans de Pauillac, qui compte un grand nombre de Français d'origine marocaine, un adhérent, contacté hier par « Sud Ouest », parle d'un « manque de respect » qui a tout déclenché. Il était présent lors de la bagarre de mercredi soir.
« Les Sahraouis venus d'Espagne sont arrivés au mois de janvier. Comme nous, ce sont des musulmans. Il était donc normal de leur ouvrir les portes de la salle de prière. Et puis un jour, l'un d'entre -eux est rentré avec un drapeau du Sahraoui. Par la suite, ils ont continué à provoquer nos parents et les personnes âgées qui fréquentent la salle. Des coups ont été échangés. Lorsqu'on a voulu aller les voir dans leur squat et pour leur demander d'arrêter, nous avons été caillassés ! », raconte t-il.
Comme le maire, il estime aussi que la présence dans les vignes desSahraouis « payés bien en-dessous du Smic » pose problème. « C'est la première année que les jeunes de Pauillac ne trouvent pas de travail pour les vendanges », dit-il.
« Pas pour provoquer ! »