AFP - L'annonce par François Fillon du gel du salaire du président de la République et des ministres jusqu'au retour à l'"équilibre strict" des finances publiques est une mesure avant tout symbolique, qui a aussitôt suscité l'ironie de l'opposition.
"C?est destiné à montrer que tout le monde est solidaire" et que le gouvernement et les responsables politiques "doivent montrer l?exemple", a justifié François Fillon lors de la présentation du plan de rigueur.
Martine Aubry, première secrétaire du PS, a jugé que "l'annonce d'un simple gel de la rémunération des ministres, et du président de la République, qui s'est augmenté de 172% en début de mandat, est particulièrement inique".
La présidente du FN Marine Le Pen a trouvé "piquant de constater qu'après avoir multiplié par trois son salaire, le président de la République consente à ne plus l'augmenter".
A l'automne 2007, le passage de 7.084 euros net à 19.331 euros de la rémunération du chef de l'Etat --via un alignement de son mode de calcul sur celle du Premier ministre-- avait été critiquée dans l'opposition et dans certains rangs de la majorité.
"Nicolas Sarkozy nous avait dit que le sujet du pouvoir d'achat était une évidence. On n'avait pas compris qu'il s'agissait de lui" avait alors raillé Stéphane Le Foll, à l'époque numéro deux socialiste.
A l'inverse, l'UMP avait justifié ce "rétablissement", expliquant qu'il ne faisait que "tirer les conclusions, pour le président de la République, de la transparence lancée en 2002", et qu'il visait à aligner le salaire présidentiel sur celui du chef du gouvernement et celui de ses homologues étrangers.
Après la conférence de presse de M. Fillon, le député de l'Aisne René Dosière (apparenté-PS), spécialiste des comptes de l'Etat, contacté par l'AFP, a estimé en outre que la rémunération des ministres et du président était en réalité "déjà gelée depuis un bout de temps".
Depuis 2002, explique-t-il, la rémunération des ministres et secrétaires d'Etat est calculée sur la base de la moyenne du traitement le plus élevé et du traitement le plus bas perçu par les fonctionnaires occupant des emplois de l'Etat classés dans la catégorie "hors échelle".
Elle est majorée de manière plus ou moins importante selon le poste: 1,9 fois en moyenne pour un secrétaire d'Etat, 2 fois pour un ministre. Le Premier ministre et le président touchent le salaire d'un ministre plus 60%.
Or, d'après M. Dosière, le traitement des fonctionnaires n'évolue pas depuis deux ans, car le gouvernement a gelé en 2010 et 2011 la valeur du point d'indice salarial, à la base du calcul de ce traitement...
En marge de cette annonce, François Fillon a aussi appelé "les dirigeants des grandes entreprises, en particulier des entreprises du Cac 40, à faire exactement la même chose", jugeant "indécentes" les hausses de rémunération de certains grands patrons.
Chez un responsable d'une des entreprises du CAC 40, la perspective d'un gel du salaire des patrons "jusqu'à un retour à l'équilibre strict des finances publiques" a inspiré ce commentaire amusé : "C'est-à-dire jamais !".
"C?est destiné à montrer que tout le monde est solidaire" et que le gouvernement et les responsables politiques "doivent montrer l?exemple", a justifié François Fillon lors de la présentation du plan de rigueur.
Martine Aubry, première secrétaire du PS, a jugé que "l'annonce d'un simple gel de la rémunération des ministres, et du président de la République, qui s'est augmenté de 172% en début de mandat, est particulièrement inique".
La présidente du FN Marine Le Pen a trouvé "piquant de constater qu'après avoir multiplié par trois son salaire, le président de la République consente à ne plus l'augmenter".
A l'automne 2007, le passage de 7.084 euros net à 19.331 euros de la rémunération du chef de l'Etat --via un alignement de son mode de calcul sur celle du Premier ministre-- avait été critiquée dans l'opposition et dans certains rangs de la majorité.
"Nicolas Sarkozy nous avait dit que le sujet du pouvoir d'achat était une évidence. On n'avait pas compris qu'il s'agissait de lui" avait alors raillé Stéphane Le Foll, à l'époque numéro deux socialiste.
A l'inverse, l'UMP avait justifié ce "rétablissement", expliquant qu'il ne faisait que "tirer les conclusions, pour le président de la République, de la transparence lancée en 2002", et qu'il visait à aligner le salaire présidentiel sur celui du chef du gouvernement et celui de ses homologues étrangers.
Après la conférence de presse de M. Fillon, le député de l'Aisne René Dosière (apparenté-PS), spécialiste des comptes de l'Etat, contacté par l'AFP, a estimé en outre que la rémunération des ministres et du président était en réalité "déjà gelée depuis un bout de temps".
Depuis 2002, explique-t-il, la rémunération des ministres et secrétaires d'Etat est calculée sur la base de la moyenne du traitement le plus élevé et du traitement le plus bas perçu par les fonctionnaires occupant des emplois de l'Etat classés dans la catégorie "hors échelle".
Elle est majorée de manière plus ou moins importante selon le poste: 1,9 fois en moyenne pour un secrétaire d'Etat, 2 fois pour un ministre. Le Premier ministre et le président touchent le salaire d'un ministre plus 60%.
Or, d'après M. Dosière, le traitement des fonctionnaires n'évolue pas depuis deux ans, car le gouvernement a gelé en 2010 et 2011 la valeur du point d'indice salarial, à la base du calcul de ce traitement...
En marge de cette annonce, François Fillon a aussi appelé "les dirigeants des grandes entreprises, en particulier des entreprises du Cac 40, à faire exactement la même chose", jugeant "indécentes" les hausses de rémunération de certains grands patrons.
Chez un responsable d'une des entreprises du CAC 40, la perspective d'un gel du salaire des patrons "jusqu'à un retour à l'équilibre strict des finances publiques" a inspiré ce commentaire amusé : "C'est-à-dire jamais !".