Fraude de 50 milliards de dollars à Wall Street

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Une légende de Wall Street inculpée d'une fraude qui pourrait atteindre 50 milliards de dollars
LEMONDE.FR | 12.12.08 | 12h19 • Mis à jour le 12.12.08 | 14h02 Réagissez (10) Classez Imprimez Envoyez Partagez
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En pleine crise financière, l'affaire ne pouvait pas plus mal tomber. Bernard Madoff, conseiller en investissement à New York et considéré comme étant une des légendes de Wall Street, a été arrêté, jeudi 11 décembre, et inculpé de fraude boursière pour avoir monté une fraude financière qui pourrait atteindre 50 milliards de dollars. Selon la Securities And Exchange Commission (SEC), le gendarme de la Bourse américaine, la fraude est "épique" et pourrait être l'une des plus importantes jamais perpétrées.

Selon le parquet, la société gérée par M. Madoff, Bernard L. Madoff Investment Securities, une des plus réputées à Wall Street, gérait également un fonds spéculatif quasi secret qui aurait accumulé ces pertes astronomiques en s'adonnant à des montages financiers. En clair, le fonds, qui gérait entre 11 et 25 clients selon les données de la SEC, rémunérait les investisseurs arrivés en premier avec l'argent versé par les investisseurs les plus récents. Les enquêteurs de la SEC, qui passent les bureaux de la compagnie au peigne fin pour tenter d'estimer le montant réel des pertes, craignent que la quasi-totalité des actifs du fonds spéculatif soient en réalité fictifs.

'IL N'Y A PAS D'EXPLICATION INNOCENTE"

Theodore Cacioppi, un des agents du FBI qui s'est rendu au domicile de M. Madoff pour l'arrêter, rapporte que, confronté aux accusations, l'homme aurait immédiatement avoué. "Je lui ai dit : 'Nous sommes ici pour savoir s'il y a une explication innocente.' Il a dit : 'Il n'y a pas d'explication innocente.' Madoff a dit, en gros, qu'il avait personnellement placé et perdu l'argent de ses client, et que tout était de sa faute", écrit l'agent dans l'acte d'accusation du parquet.

Bernard Madoff semblait paré à l'éventualité de son arrestation, si l'on en croit certains de ses collaborateurs. Il aurait confié à plusieurs hauts responsables de sa société, la semaine dernière, qu'il "était fini, n'avait plus rien et avait perdu environ 50 milliards de dollars", poursuit le document, précisant qu'il avait même l'intention de se rendre, mais pas avant "avoir utilisé les 200-300 millions de dollars qui lui restaient – dans une société distincte – pour solder ses dettes envers 'certains salariés, sa famille et ses amis'".

Madoff, âgé de 70 ans, était également un ancien dirigeant du Nasdaq, la deuxième Bourse de New York après le New York Stock Exchange. Il risque jusqu'à vingt ans de prison et une amende de 5 millions de dollars s'il est reconnu coupable. Il a été laissé en liberté moyennant une caution de 10 millions de dollars.



Le Monde.fr avec Reuters, AFP
 
Elle est magnifique cette fraude, vous trouvez pas ??? 50 milliards de dollars !!
Un cas d'école de cavalerie financière !!

Les banques européennes commencent à cerner le massacre, mais au point ou elles en sont :

BNP Paribas : 350 M€
Natixis : 450 M€
Société Générale : 10 M€
Santander : 2,3 milliards d'euro
.....................
 
L'arnaque à la Ponzi est d'une efficacité impressionnante.
Allah yster.

Salam
Je viens de lire ça "appelé chaîne Ponzi"
Je connaissais pas ce nom. C'est ce qu'on appelle la cavalerie en France, non ??

C'est à dire que les investisseurs arrivés en premier sont rémunérés avec l'argent versé par les investisseurs les plus récents ?

Ce qui est hallucinant, c'est que ce genre de montage est facilement détectable !!
 
Et les centaines d'audieurs, directeurs et analystes financiers de la crème des groupes mondiaux (très grassement payés) n'ont rien vu !!
Où va le monde ?
 
« C’est l’escroquerie bien connue : donne-moi ton argent, je te le rends quand tu veux avec des intérêts faramineux. Vous donnez votre argent, mais un peu méfiant, vous en demandez le remboursement quelques mois plus tard. Et là, l’escroc souriant vous le rend, avec les intérêts. Voilà, vous avez confiance, du coup, vous y remettez de l’argent et en plus vous en faites profiter tous vos amis. Chaque fois qu’un investisseur demande son argent, on lui donne celui des autres aimables investisseurs. Nul placement, juste de la jonglerie. Le système s’effondre à partir du moment où plusieurs personnes en même temps réclament leur argent. »

Mais n’est-ce pas le principe même du système bancaire ?! ;)
 
Et les centaines d'audieurs, directeurs et analystes financiers de la crème des groupes mondiaux (très grassement payés) n'ont rien vu !!
Où va le monde ?

Les auditeurs interviennent souvent dans les grandes banques et sociétés de gestion. Ils sont moins nombreux et indépendants dans les petites sociétés de gestion et les fonds alternatifs comme celui de Maddoff. En plus, les auditeurs sont là pour être un garde fou, ils ne peuvent tout voir !
Ce qui est grave, c'est il y a deux ans, il y a eu un contrôle de la SEC (le gendarme de la bourse américain) et ce contrôle a été arrêté brusquemment. Ce type là avait beaucoup de contacts et beaucoup de moyens de pression (ancien président du NAsdaq,....)



« C’est l’escroquerie bien connue : donne-moi ton argent, je te le rends quand tu veux avec des intérêts faramineux. Vous donnez votre argent, mais un peu méfiant, vous en demandez le remboursement quelques mois plus tard. Et là, l’escroc souriant vous le rend, avec les intérêts. Voilà, vous avez confiance, du coup, vous y remettez de l’argent et en plus vous en faites profiter tous vos amis. Chaque fois qu’un investisseur demande son argent, on lui donne celui des autres aimables investisseurs. Nul placement, juste de la jonglerie. Le système s’effondre à partir du moment où plusieurs personnes en même temps réclament leur argent. »

Mais n’est-ce pas le principe même du système bancaire ?! ;)

Non MOnsieur, ça s'appelle la Cavalerie, et c'est interdite en France par exemple !
Pour exemple, l'affaire du Sentier qui a touché la Société Générale.
 
Salam
Je viens de lire ça "appelé chaîne Ponzi"
Je connaissais pas ce nom. C'est ce qu'on appelle la cavalerie en France, non ??

Non Mr.!,

Le système Madoff était en fait un schéma dit de Ponzi, d’après M. Ponzi qui le premier a “industrialisé” ce procédé dans les années 20.

Ce n’est pas une pyramide car le remboursement et le paiement des intérêts/plus value des uns avec le capital des autres était occulte, tandis que ce que l’on appelle une pyramide financière repose ouvertement sur ce principe.
 
Non Mr.!,

Le système Madoff était en fait un schéma dit de Ponzi, d’après M. Ponzi qui le premier a “industrialisé” ce procédé dans les années 20.

Ce n’est pas une pyramide car le remboursement et le paiement des intérêts/plus value des uns avec le capital des autres était occulte, tandis que ce que l’on appelle une pyramide financière repose ouvertement sur ce principe.

Si c'est pas de la cavalerie, ça y ressemble beaucoup !
 
Cette histoire est incroyable

Dans une lettre aux clients de son fonds d'investissement, Ascot Partners, le 12 décembre, Ezra Merkin, ex-PDG de GMAC, la filiale financière de General Motors (GM), leur annonçait que "près de la totalité" des fonds qu'ils lui avaient confiés avaient été investis chez Bernard Madoff, l'homme aujourd'hui soupçonné par la justice d'avoir organisé une carambouille portant sur 50 milliards de dollars (environ 37 milliards d'euros). "Je suis sous le choc, s'excusait M. Merkin. Moi aussi, je subis des pertes majeures dans cette catastrophe." Le financier a des raisons toutes personnelles de s'arracher les cheveux. M. Madoff, alias "Bernie", était son ami. Ils siégeaient ensemble au conseil de surveillance de l'université juive new-yorkaise Yeshiva. Ezra Merkin n'est qu'une des victimes parmi les milliers de clients triés sur le volet auxquels Bernard Madoff Investment Securities (BMIS) a offert ses services, leur assurant un intérêt systématiquement supérieur de 3% à 4% à celui réalisé par d'autres gestionnaires… Tout en pillant leur capital.

Là n'est pas la moindre des énigmes de ce qui pourrait constituer la plus grande escroquerie de l'histoire de la finance. Habituellement, les "gogos" qui se laissent prendre à la fraude dite "pyramidale" – celle où les investisseurs d'hier sont rémunérés avec les dépôts de leurs successeurs et non avec les produits de leurs placements – sont des petits porteurs aveuglés par leur ignorance. Cette fois, les premiers grugés émargent au gratin de la finance. Non seulement de riches particuliers, mais aussi de grandes institutions financières dont la liste s'allonge chaque jour se sont laissé prendre.

UNE "RELATION CONSANGUINE"

Tous "se sont volontairement aveuglés parce qu'ils voulaient croire en leurs gains", a déclaré Harry Markopolos, un concurrent de BMIS. Dès 1999, il avait alerté la SEC (Securities and Exchange Commission), le "gendarme" de la Bourse new-yorkaise. Car, même en période de recul boursier, le fonds Madoff affichait des résultats exceptionnels. De 1996 à 2008, il n'a officiellement connu que cinq mois négatifs. Selon Charles Gradante, fondateur du consultant Hennessee Group, "aucune stratégie d'investissement au monde ne peut générer ce genre de performances". Non seulement les intérêts offerts par BMIS étaient très avantageux, mais ses commissions, calculées non pas sur les montants gérés mais sur les transactions effectuées, étaient très en dessous de celles pratiquées ailleurs.

Cela n'a inquiété personne. En tout cas pas la SEC. Comment expliquer que, malgré trois enquêtes en huit ans, malgré le fait que BMIS avait cessé d'être enregistré auprès d'elle depuis septembre 2006 (alors que tout gestionnaire de plus de quinze portefeuilles doit l'être), elle n'a jamais rien vu? Mieux, elle avait nommé M. Madoff membre de son comité sur la structure des marchés… "Pour la SEC, c'est une débâcle", juge Joel Seligman, historien de la finance. Sur la chaîne CNBC, les commentateurs se déchaînaient, lundi 15 décembre : seule la "relation consanguine" entre Bernie Madoff, ex-patron du Nasdaq, la Bourse des valeurs technologiques, et les dirigeants de la SEC explique leur exceptionnelle bienveillance.

Des énigmes, les enquêteurs du FBI (Bureau fédéral d'enquêtes) devront en déchiffrer d'autres. Depuis quand durait la fraude? Dix ans? Vingt? Plus? M. Madoff assure avoir agi seul, mais qui peut y croire? Comment expliquer que le commissaire aux comptes de BMIS ait été un minuscule cabinet de l'Etat de New York? Comment ce simple fait n'a-t-il pas suscité d'interrogations? D'autant que les résultats du fonds Madoff sont apparus encore plus étonnants dans la période récente. Plus les marchés boursiers s'effondraient, plus sa rentabilité fictive faisait figure d'exception. Comme si le principe le plus basique du boursicoteur fonctionnait malgré la crise : plus on gagne, moins on est tenté de s'interroger sur le pourquoi et le comment du gain.

"RABATTEUR"

Pour ses clients les plus fortunés, "Bernie" avait créé une "liste A", génératrice de rapports encore plus élevés, mais pour laquelle la mise était plus conséquente. Pour les appâter, ses courtiers "ratissaient" les country clubs et les golfs les plus huppés. Là, ils expliquaient que seule leur relation personnelle avec M. Madoff pouvait leur en ouvrir l'accès. Ensuite, ce dernier avait sa manière d'instiller la confiance. Au départ, a expliqué l'analyste financier Richard Spring, de Boca Raton (Floride), qui lui servait de "rabatteur", M.Madoff insistait pour que ses nouveaux clients ne lui confient que des sommes modestes. "Bernie me disait : Laissez-les commencer petit. S'ils sont contents après un an ou deux, ils pourront en mettre plus ", a-t-il dit au Wall Street Journal. Tout analyste qu'il est, M. Spring s'y est lui-même laissé prendre. Il a confié à BMIS 11 millions de dollars, soit 95% de sa fortune : "C'est dire combien j'avais confiance."

Reste l'énigme maîtresse : où sont les 50 milliards de dollars? Combien en reste-t-il dans les caisses, combien se sont évaporés? Et comment? Sur le site Internet de BMIS, on lit désormais deux phrases lapidaires : "L'honorable Louis Stanton, juge fédéral à la cour du district sud de New York, a désigné Lee Richards, du cabinet juridique Richards, Kibbe & Orbe, administrateur judiciaire des avoirs et des comptes de la société Bernard L. Madoff Investment Securities. Pour toute question, contacter l'administrateur au 214-647-7511." Là, on tombe sur un répondeur. Une voix indique être "dans l'incapacité de fournir aucune information à l'heure actuelle" et demande aux correspondants de laisser leurs coordonnées. L'administrateur rappellera quand il y aura vu plus clair.

Sylvain Cypel
 
sans polémique aucune, mais madoff est passé du rang d'ange à celui de démon notamment auprés de beaucoup d'institutions juives dont il était un un genereux donateur mais à cause de qui mnt ces dites institutions ont beaucoup perdu....

le roue tourne....


the show must go on


Juste
 
sans polémique aucune, mais madoff est passé du rang d'ange à celui de démon notamment auprés de beaucoup d'institutions juives dont il était un un genereux donateur mais à cause de qui mnt ces dites institutions ont beaucoup perdu....

le roue tourne....


the show must go on


Juste

Oh la la , tu files un mauvais coton Juste :D

D'abord il était Juif, donc il est normal qu'il soutienne des institutions juives. Ensuite, y a pas que les instutions juives qui y ont perdu, les banques européennes y ont laissé leur peau : BNP 350 M€, Natixis 450 M€, SocGen 10 M€, AXA 100 M€, Santander 2,3 Milliards d'euros,.................
 
Oh la la , tu files un mauvais coton Juste :D

D'abord il était Juif, donc il est normal qu'il soutienne des institutions juives. Ensuite, y a pas que les instutions juives qui y ont perdu, les banques européennes y ont laissé leur peau : BNP 350 M€, Natixis 450 M€, SocGen 10 M€, AXA 100 M€, Santander 2,3 Milliards d'euros,.................

c'était juste cet angle de vue qui m'a presque fait sourire, mais sans polémique aucune je repete :D


PS : cic/crédit mut sont aussi concernés pour prés de 100 millions


Juste
 
« C’est l’escroquerie bien connue : donne-moi ton argent, je te le rends quand tu veux avec des intérêts faramineux. Vous donnez votre argent, mais un peu méfiant, vous en demandez le remboursement quelques mois plus tard. Et là, l’escroc souriant vous le rend, avec les intérêts. Voilà, vous avez confiance, du coup, vous y remettez de l’argent et en plus vous en faites profiter tous vos amis. Chaque fois qu’un investisseur demande son argent, on lui donne celui des autres aimables investisseurs. Nul placement, juste de la jonglerie. Le système s’effondre à partir du moment où plusieurs personnes en même temps réclament leur argent. »

Mais n’est-ce pas le principe même du système bancaire ?! ;)

biensûr :

Franco Modigliani, Prix Nobel d’économie, écrivait en 1992 : « … une banque dans une position délicate ne doit pas automatiquement déposer son bilan tant qu’elle est à même de verser à ses épargnants intérêt et principal, faisant pour cela appel à ses réserves, ou liquidant certains de ses actifs, mais surtout, en utilisant la technique dite ‘de Ponzi’ : en attirant de nouveaux clients. » in Frank J. Fabozzi, Franco Modigliani, Mortgage and Mortgage-backed Securities Markets, Boston (Mass.) : Harvard Business School Press 1992, p. 100.


;)
 
C'est un genie!!!

ce sont des institutions financieres qu'il a fraude,

Mais je crois qu il y a bcp de complicite ds cette histoire et d autres tetes vont tomber... C est presque impossible!

je ne sais pas si vous avez eu affaire avec une institution financiere d investissements, mais ils demandent presque a rentrer ds votre chambre a coucher pour qq centaines de milliers de dollars..et un suivi rigoureux chaque mois avec rapport de comptables certifies. Et on devrait laisser jusqu a notre chemise comme garantie cad l equivalent de la somme en biens.

Je suis sur qu il va passer juste qq annees et ensuite il deviendra le consultant le plus couru au monde.
 
le monde a publie la liste des banques et institutions financiere. Ils ont perdus un total de 15 milliiards.

je me demande a qui appartient les 35 millards //et si nos chers leadears n ont pas perdus qq sommes faramineuses cette fois... avec 11% d interet garantis, et en plus un financier juif!!!!
 
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