Frédéric Encel, la voix d'Israël en France.

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F Encel est un inconditionnel d'Israël. Décryptage à travers une lettre ouverte de protestation.

Selon Frédéric Encel, faire « la politique de [sa] géographie » signifie « recherche[r] constamment le plus grand Israël possible »

Courrier postal envoyé à Monsieur Frédéric Encel par Louis-Jean Duclos

Copie à M. Pierre Rousselin, Rédacteur en chef de la rubrique « International », Le Figaro

Monsieur,

Peu critiquable dans la forme, votre article « Pourquoi Ariel Sharon lâche Gaza », paru dans Le Figaro du 08/08/2005 ne saurait pour autant être acceptable.

Ainsi ne vous reprochera-t-on pas des références pseudo-savantes mais toujours flatteuses quand il s'agit du Premier ministre israélien telles que Sharon « wébérien » parce que adhérant à une « éthique de responsabilité » ; ou Sharon = Clausewitz car il fait le choix d'« abandonner (…) un accessoire [Gaza] au profit d'un objectif primordial » ; ou encore Sharon = Napoléon pour qui « les Etats font la politique de leur géographie ».

On pourra même apprécier la construction très académique de votre discours en trois parties : le profil personnel de votre personnage, le contexte géopolitique, l'objectif recherché. Cependant dans chacun de ces développements votre propos se révèle fautif.

1° La banalisation d'une « personnalité trop souvent fantasmée » par « les promoteurs d'une vision manichéenne en diable » tend, dans le cas d'Ariel Sharon, à la reconstitution d'un histoire sans mémoire et, surtout, sans référence morale ou légale. Certes « Arik » n'est pas un démon d'essence surnaturelle mais c'est une brute sans scrupule et sans pitié comme l'attestent les épisodes de Kibia (1953), Gaza (1955), Chatila (1982) et autres assassinats collectifs ou en série. Or de tels crimes devraient être pris en compte par le géopolitologue féru d'histoire que vous êtes dans la mesure où ils affectent le cours des relations internationales. En comparaison peu importe que votre héros n'ait pas été un « révisionniste » précoce ou qu'il n'ait accédé à la direction du Likoud, puis au gouvernement qu'après les victoires électorales de son parti.

2° La seconde erreur de votre analyse, la plus grave, tient à la subversion des perspectives. Tout se passe comme si, pour vous, l'histoire des relations israélo-palestiniennes ne commençait qu'en juin 1967 et se déroulait, mis à part « le soutien [au maximalisme palestinien] des (faux) frères arabes », hors tout autre contexte diplomatique que la relation américano-israélienne. Silence donc sur les violences de la confrontation palestino-sioniste puis israélo-palestinienne antérieures à cette époque, le très-grand-Israël réalisé en 1967 manu militari servant de point de départ à de futurs retraits israéliens. De ceux-ci vous ne retenez d'ailleurs que ceux du Sinaï, tenant pour nuls ceux qui avaient résulté des accords d'Oslo (la « zone A »), qui ont d'ailleurs l'inconvénient de vous déplaire puisque vous les qualifiez d' « inepte ' guimauve adolescente' » à la suite de je ne sais quel commentateur d'extrême droite. A celle-ci et à leurs proches vous empruntez d'ailleurs d'autres appréciations quand vous évoquez les bienfaits résultant de la « barrière de sécurité », de la mort de Arafat que vous éprouvez le besoin de qualifier de « naturelle » comme si d'aucuns en doutaient. C'est enfin prendre vos lecteurs pour des imbéciles et reprendre les thèmes les plus éculés de la propagande américano-israélienne d'insinuer qu'il a fallu attendre Mahmoud Abbas pour qu'un dirigeant palestinien décide « d'en finir avec les rêves chimériques de destruction de l'entité sioniste », comme si Arafat ne l'avait pas suffisamment proclamé en signant avec Rabin les accords de Washington-Oslo (1993) et en lui serrant la main.
 
3° C'est enfin à tort que vous semblez féliciter Sharon de limiter ses ambitions à la réalisation du « plus grand Israël possible », puis de faire croire que l' « Etat » palestinien ne rencontrerait dans cette perspective d'autre limitation de souveraineté que territoriale (frontières) à l'exclusion de toute contrainte fonctionnelle touchant à la sécurité d'Israël telle que la démilitarisation du futur « Etat » et ce, de toute façon, à l'horizon des calendes grecques auquel renvoie la soi-disant « feuille de route ».

En fait votre prestation n'est autre qu'un plaidoyer indirect pour un processus qui, selon vous, « confère de la dignité et préserve infiniment plus de vies humaines ». Ce bla-bla moralisateur est aux antipodes d'une véritable éthique des relations internationales qui seule peut fonder la paix et qui, notamment, n'autorise aucun acteur étatique à réaliser par tous les moyens la plus grande aire de souveraineté possible, fut-il Israël sous la direction de Sharon. En faisant passer le Premier ministre israélien pour un « pragmatique » ordinaire et sa politique globalement annexionniste en dépit du retrait de Gaza comme le fruit aveugle d'une « géographie » intemporelle, vous rendez un bien mauvais service à la cause de la paix et à celle de vos amis israéliens.

Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.

Louis-Jean Duclos
 
Une version aseptisée et présentable de l’idéologie du Bétar


Certaines sources attestent que Frédéric Encel a appartenu dans un passé récent (en 1989, alors qu’il était étudiant en prépa hypokhâgne) à la branche étudiante du Bétar, à savoir l’organisation Tagar-France qui se présente comme « le mouvement des étudiants sionistes » et se réclame précisément de l’idéologie jabotinskyiste. On trouve d’ailleurs sur le site Internet commun au Bétar et à Tagar-France de larges extraits de l’œuvre du père-fondateur, Ze’ev Jabotinsky (1880-1940) : « Mis à part les aveugles de naissance, tous les sionistes modérés ont compris qu’il n’y avait pas le moindre espoir d’obtenir l’accord des Arabes de Palestine pour transformer cette « Palestine » en un Etat où les Juifs seraient en majorité [...]. Par conséquent, un accord de plein gré est inconcevable. C’est pourquoi ceux pour qui un accord avec les Arabes est une condition sine qua non de la politique sioniste peuvent se dire, dès aujourd’hui, qu’il est définitivement hors de question de l’obtenir et qu’il ne reste plus qu’à renoncer au projet sioniste


On ne saurait faire un procès en sorcellerie à F. Encel et lui reprocher d’avoir appartenu et/ou « cousiné » avec une organisation proche du Bétar. D’aucuns pourraient même y voir une erreur de jeunesse, motivée par sa passion légitime pour Israël et l’histoire du sionisme qui, il est vrai, est mal connue en France et trop souvent caricaturée. Toutefois, cet attachement passé du géopoliticien pour l’une des versions les plus radicales du sionisme politique revêt une certaine pertinence quand on analyse ses récentes prises de positions (2001-2005). En effet, il semblerait que F. Encel n’ait pas complètement rompu avec ses engagements idéologiques radicaux de « prime jeunesse ». Ainsi, en mars 2001, lors d’une conférence organisée à Grenoble par l’Appel unifié juif français (AUJF) déclarait-il : « L’un des grands visionnaires du sionisme politique auquel j’aime me référer, Jabotinsky, avait compris au moins une chose (...) : il ne serait jamais possible de convertir les Arabes de Palestine au sionisme. Il faut donc vivre avec. Mais il faut éviter de mettre en appétit l’adversaire, comme dans le cas du Golan par exemple. [...] Mais le plus important, c’est le rapport de forces moral. Sur les centaines de Palestiniens et d’Arabes que j’ai rencontrés durant mes recherches doctorales, pas un, pas même un demi n’a reconnu le sionisme. Soyons donc sûrs de notre bon droit. C’est un problème de légitimité »

Considérant Ze’ev Jabotinsky comme son maître à penser, sinon comme une source d’inspiration majeure de son analyse proche-orientale, le jeune géopoliticien paraît épouser la même fascination pour les rapports de force, véhiculant l’idée que face à un ennemi commun (les Arabes) la violence est non seulement légitime mais aussi la seule voie possible au règlement de la question : « La paix perpétuelle n’existe pas. [...] Au Proche-Orient, on n’est pas au Benelux. Il y a des rivalités de pouvoir qui sont de type existentiel. [...] Même avec des traités de paix signés avec Israël, l’Egypte, la Jordanie ou même la Syrie, même animées de bonnes intentions, ne reconnaissent pas l’existence légale, ni le doit fondamental et la légitimité pour le peuple juif de se percevoir comme un peuple. Dans l’islam arabe, et dans l’islam de manière générale, la notion de peuple juif est complètement erronée. Il existe une religion juive, pas un peuple [...], tous les orientalistes sérieux vous le disent Il en conclue « logiquement », comme son maître à penser, à l’inéluctabilité de la construction d’une « Muraille de fer » entre Juifs et Arabes : « Vous êtes ainsi obligé d’être systématiquement le plus fort et d’utiliser ce que Jabotinsky préconisait : une muraille d’acier »[


Dans la droite ligne de l’idéologie du Bétar (politique de concession « zéro » à l’égard des Arabes et des Palestiniens), F. Encel continue aujourd’hui à défendre l’annexion du plateau du Golan par l’Etat d’Israël. A la question d’un journaliste sur l’opportunité ou non de restituer le Golan à la Syrie, le géopoliticien répond sans hésiter : « Je ne crois pas. Trois sources hydrauliques fondamentales, stratégiques et le Mont Hermon lui-même devrait rester sous souveraineté israélienne. [...] Absolument ! C’est un problème moral très difficile. N’oublions pas qu’il s’agit de personnes modérées, souvent travaillistes, qui ont construit leur vie sur le Golan... ». Pour appuyer son argumentation annexionniste, il fournit même des motifs archéologiques et théologiques qui semblent peu convaincants d’un point de vue scientifique : « Cela reste improbable [la restitution du Golan] à l’heure qu’il est, les religieux refusant cet abandon de souveraineté dans une région où des archéologues ont découvert d’importantes traces de vie juive datant de l’époque du Second Temple »

Vincent Geisser

Pour ceux qui veulent lire la suite de l'article:
[www.oumma.com]
 
Juste pour info:Ancel est un analyste politique ds une radio d'extreme droite qui est Radio J.
ça veut tout dire!!!!!!!

Ancel est un individu enragé, ses propos donnent envie de vomir, sa gueule transpire la haine et l'ignorance, avant et pendant l'invasion de l'Irak il etait toujours invité sur les plateaux de television surtout par Yves Calvi de france télévision pour "eduquer" l'esprit des pauvres français et entretenir la haine, On lui demande son avis sur tous les sujets qui concernent le monde arabe et le moyen orient, alors que des hommes 1000 fois plus intelligents que lui et infiniment plus sages jamais on ne les consulte, cela prouve bien que les medias en france on bien choisit leur camp, cet homme fait partie de la legion mediatique sioniste comme finkelkraut et beaucoup d'autres (payés par les musulmans français grâce à la redevance télévisuelle) dont la mission est de presenter israel comme une pauvre democratie paradisiaque entouré de sauvages armés de couteaux et de diaboliser l'islam, les musulmans et le monde arabe: pour eux c'est un moyen de faire adhérer l'occident inconditionnellement au projet sioniste....il faut que les musulmans de france s'organisent en associations et refusent de payer la redevance télé tant que la télé publique invite toujours les même têtes pensantes au service du mal sioniste, et sans leur opposer des contradicteurs pour leur clouer le bec. pourquoi censure-t-on dieudonné et tolerer des vermines à l'imge d'Ancel?????
 
Toutes les interventions de ce gars ne visent qu'à défendre les généraux israéliens.

En général, dans les médias, le rapport entre ceux qui défendent l'entité sioniste par rapport à ceux qui défendent la cause palestinienne est de 10 contre 1.
Comme lors de débats sur l'Islam où on invite toute une équipe de foot d'islamophobes contre un muslim qui parle mal le français.
 
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