Le 13 septembre 2010 Le Figaro
Le rapporteur UMP du budget à lAssemblée veut sattaquer à la niche ISF PME, aux plus-values immobilières ou encore au crédit dimpôt recherche.
Gilles Carrez veut aller plus loin que le gouvernement sur les niches. Il déposera des amendements en ce sens lors du débat sur le budget 2011, cet automne.
LE FIGARO - Quel regard portez-vous sur les finances publiques françaises?
Gilles Carrez - La politique économique qui a été menée depuis la crise est un sans-faute. Aujourdhui, lemploi repart, les recettes fiscales et sociales se reconstituent. Mais nous sortons de la crise avec un déficit public très élevé. En 2011, la France sera le deuxième emprunteur public au monde, après les États-Unis! Cela nous rend vulnérable. La comparaison avec lAllemagne pourrait devenir délicate car notre voisin devrait avoir un déficit inférieur à 3% du PIB lan prochain. La France doit absolument ramener le sien à 6% en 2011.
Comment faire? Il faut dabord maîtriser les dépenses publiques. Mais comme elles sont rigides, le processus est lent. Malgré le non-remplacement dun fonctionnaire sur deux partant à la retraite, la masse salariale de lÉtat augmente de 600 à 800millions deuros par an! Les dépenses de protection sociale progressent inexorablement. Il faut donc aussi protéger les recettes. Doù mon combat contre les niches fiscales et sociales.
Le rabot sur les niches rapportera 500 millions. Êtes-vous déçu? 500 millions, cest peu. Ce nest plus un rabot, mais une lime à ongle! Sur les 10 milliards de recettes nouvelles en 2011, en attendre près de la moitié de lassurance et de la banque ne constitue pas une politique fiscale équilibrée. Dautant que certaines mesures ne sont pas pérennes. Je proposerai dans le débat budgétaire des amendements pour aller plus loin, beaucoup plus loin, dans la réduction des niches fiscales et sociales et cela avec un souci déquité.
Sur quels dispositifs comptez-vous porter le fer? Le taux de réduction dimpôt de 75% sur la niche ISF PME conduit à de mauvaises décisions dinvestissement. Il faut le diminuer. Est-il raisonnable dexclure du rabot les réductions dimpôt sur les dons, en particulier les dons aux partis politiques? Je ne le pense pas. Les plus-values immobilières, hors résidence principale, doivent être soumises à CSG et CRDS. Il faudrait introduire un plafond de ressources pour le nouveau prêt à taux zéro qui remplacera le crédit dimpôt sur les intérêts demprunt immobiliers.
Le rapporteur UMP du budget à lAssemblée veut sattaquer à la niche ISF PME, aux plus-values immobilières ou encore au crédit dimpôt recherche.
Gilles Carrez veut aller plus loin que le gouvernement sur les niches. Il déposera des amendements en ce sens lors du débat sur le budget 2011, cet automne.
LE FIGARO - Quel regard portez-vous sur les finances publiques françaises?
Gilles Carrez - La politique économique qui a été menée depuis la crise est un sans-faute. Aujourdhui, lemploi repart, les recettes fiscales et sociales se reconstituent. Mais nous sortons de la crise avec un déficit public très élevé. En 2011, la France sera le deuxième emprunteur public au monde, après les États-Unis! Cela nous rend vulnérable. La comparaison avec lAllemagne pourrait devenir délicate car notre voisin devrait avoir un déficit inférieur à 3% du PIB lan prochain. La France doit absolument ramener le sien à 6% en 2011.
Comment faire? Il faut dabord maîtriser les dépenses publiques. Mais comme elles sont rigides, le processus est lent. Malgré le non-remplacement dun fonctionnaire sur deux partant à la retraite, la masse salariale de lÉtat augmente de 600 à 800millions deuros par an! Les dépenses de protection sociale progressent inexorablement. Il faut donc aussi protéger les recettes. Doù mon combat contre les niches fiscales et sociales.
Le rabot sur les niches rapportera 500 millions. Êtes-vous déçu? 500 millions, cest peu. Ce nest plus un rabot, mais une lime à ongle! Sur les 10 milliards de recettes nouvelles en 2011, en attendre près de la moitié de lassurance et de la banque ne constitue pas une politique fiscale équilibrée. Dautant que certaines mesures ne sont pas pérennes. Je proposerai dans le débat budgétaire des amendements pour aller plus loin, beaucoup plus loin, dans la réduction des niches fiscales et sociales et cela avec un souci déquité.
Sur quels dispositifs comptez-vous porter le fer? Le taux de réduction dimpôt de 75% sur la niche ISF PME conduit à de mauvaises décisions dinvestissement. Il faut le diminuer. Est-il raisonnable dexclure du rabot les réductions dimpôt sur les dons, en particulier les dons aux partis politiques? Je ne le pense pas. Les plus-values immobilières, hors résidence principale, doivent être soumises à CSG et CRDS. Il faudrait introduire un plafond de ressources pour le nouveau prêt à taux zéro qui remplacera le crédit dimpôt sur les intérêts demprunt immobiliers.