GB : des actes de torture dans un centre pour handicapés

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Mims
  • Date de début Date de début

Mims

Date limite de consommation : 26/01/2033
Contributeur
Un reportage diffusé mardi par la BBC montre des patients physiquement et verbalement agressés par leurs soignants. Une pensionnaire y est même poussée au suicide. Quatre personnes ont été arrêtées.

Des patients frappés ou injuriés. Une autre traînée sous la douche alors qu'elle est habillée. Filmées par un reporter du magazine britannique Panorama, ces images ont été diffusées mardi soir par la BBC. Elles ont été tournées dans un centre pour handicapés situé à Hambrook, près de Bristol, au sud-ouest de l'Angleterre. Elles témoignent de mauvais traitements dont ont été victimes plusieurs patients.

Embauché comme assistant soignant, un journaliste de ce programme d'investigation a filmé, en caméra cachée, dans le centre privé de Winterbourne View. Cet établissement héberge des adultes ayant des difficultés d'apprentissage, des autistes et des handicapés mentaux. Le tournage a duré pendant 5 semaines, en février et mars.

Les images du reportage, disponibles sur YouTube, montrent notamment une patiente de 18 ans, Simone, insultée et arrosée d'eau froide par des soignants qui l'aspergent de savon. La scène se répète deux fois dans la même journée. La jeune fille, qui souffre d'un problème génétique, oppose cette phrase au traitement qu'on lui impose : «C'est froid maman». Dans une autre scène, Simone est conduite à l'extérieur. Alors que la température est glaciale, un soignant lui jette de l'eau froide sur la tête. Les parents de Simone, en pleurs, ont témoigné dans le programme télévisé, expliquant que leur fille leur avait confié avoir été frappée mais qu'ils ne l'avaient pas crue «parce que c'est interdit».

D'autres images montrent un soignant intervenant après qu'une patiente a tenté de se suicider en franchissant une fenêtre au deuxième étage. «Vas-y, fais-le maintenant que je suis là, tu vas t'envoler», lance-t-il à la patiente, en pleurs. «Quand tu vas toucher le sol, tu crois que tu vas faire un plat ou un splash ? Tiens, je vais maintenir la fenêtre ouverte». «Il s'agit d'une institution thérapeutique. Où est la thérapie ? Je dirais que c'est de la torture», a réagi dans l'émission un psychologue, Andrew McDonnell.



13 employés suspendus

L'émission Panorama a pris la décision de filmer en caméra cachée après avoir été saisie par un ancien infirmier du centre, indigné par le comportement de ses collègues. Ce soignant, Terry Bryan, avait alerté des dirigeants de l'institution en octobre 2010, puis la Commission de contrôle de la qualité des soins (CQC), chargée d'inspecter les établissements de santé, en décembre, sans succès.

Première conséquence de la diffusion du reportage, trois hommes de 42, 30 et 25 ans et une femme de 24 ans, soupçonnés de mauvais traitements, ont été arrêtés puis relâchés sous caution en attendant l'issue d'une enquête policière. La CQC a présenté ses excuses pour n'avoir pas agi aussitôt. Paul Burstow, secrétaire d'État en charge des personnes âgées, a demandé que l'inaction de la CQC fasse l'objet d'une enquête. Le ministre a aussi demandé des contrôles dans d'autres structures similaires au centre concerné.

Quant à la société privée en charge du centre, Castlebeck, elle a suspendu 13 employés et annoncé un audit interne dans ses 56 centres, qui accueillent 580 patients. Son directeur général, Lee Reed, a déclaré pendant l'émission avoir honte de ce qui s'est passé et a aussi présenté ses excuses.

YouTube - ‪Panorama - Undercover Care 4/4‬‏
 
C'est à gerber. J'avais les larmes aux yeux en regardant les 60 min du reportage, un lieu ou doit s'exprimer la plus grande humanité pour accompagner des personnes qui souffrent dejà avec leurs maladies , on y voit tout l'inverse: violences et cynisme .
Alors on se dit si dans ses lieux de soins on est pas capables d'humanité, où est ce que l'Homme pourrait en être capable ?:indigne:
Il ya eu une caméra qui est passé par là , mais on est pas rassurés pour autant, imaginons les centres qui sont encore dans l'ombre et qui ont les mêmes pratiques.
Abject.
 
Ecoeurant c insuportable. Le même traitement pour les vieilles personnes. Dommage que les directeurs et employes de tels etablissement ne soient pas sévèrement punis.

Ils sont juste suspendus c une honte.
 
Retour
Haut